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One bright moment is all I ask [Reagiel]

Gabriel Bishop
SELENITE
Gabriel Bishop
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[FLASHBACK]
2003 _ Missoula


( thème musical )

Cela faisait un an, presque jour pour jour, que nos chemins s’étaient croisés pour la première fois avec le fils des Bishop. Je venais tout juste de déménager dans le quartier, c’était mon premier jour au lycée et pour ne rien arranger j’avais débarqué au beau milieu de l’année scolaire en cours. Je me rappelle encore mon malaise lorsque j’avais passé la porte qui me menait à mon premier cour, celui de mathématique. Le professeur avait tenu à ce que je me présente à mes autres camarades et j’étais resté un instant debout à côté du tableau noir sans rien trouver à leur raconter à propos de moi. Pris de sueurs froides, j’avais réussi tant bien que mal à baragouiner un semblant de présentation sommaire, à coup de « Ahem, ben, euh, enfin, voilà quoi. » qui avait réussit l'exploit phénoménal de soutirer un haussement de sourcil au professeur ; qui depuis ce jour semblait désormais me jauger avec pitié, telle une pauvre petite créature un peu simple d’esprit et pas franchement dégourdie. Pourtant, la classe avait ris, un peu, et moi j’en étais venu à détester mon père et sa mutation dans ce coin aux antipodes du New York que nous habitions avant ça et qui me manquait tant. Rouge comme une pivoine, je m’étais docilement plié aux ordres du professeur lorsqu’il m’avait congédié vers une place vacante premier rang. Mon voisin de table s’était empressé d'en débarrasser un coin pour me faire de la place et me permettre de m'installer. Le sourire qu’il m’avait envoyé lorsque je m’étais assis à ses côtés, restera à jamais ancré dans ma mémoire. Trop obnubilé par ses yeux noisette et pétillants, je n’avais pas tout de suite compris qu’il se présentait à moi. Plusieurs longues secondes s’étaient écoulées, lui, lorgnant mon air ébahi et, moi, ne réussissant toujours pas à décrocher mon regard du sien pour aligner trois mots. Son sourcil à lui aussi s’était haussé, comme celui du professeur, mais avec beaucoup plus de tendresse et d’amusement au fond des yeux. Aussitôt, je pris conscience que quelque chose d’important se jouait entre nous à cet instant. Sans pouvoir l’expliquer, c’était simplement mon ressentit sur l'instant. « Tu es vachement expressif quand même. » Lui avais-je lâché de but en blanc sans prendre la peine de lui apporter une réponse digne de ce nom. Ainsi, aussi simplement, notre amitié avait fleurit.

• • •

Un an plus tard, cet adolescent, au regard lumineux et à la sympathie naturelle exacerbée, était devenu mon ami. Plus que cela même, au fil des années et des quatre cent coups que nous avions pu faire ensembles, j’en étais venu à le considérer comme mon meilleur ami. Celui à qui je confiais tout mes maux, mes galères, mes espoirs, mes envies. Tout. Et chaque fois, Reagan m’écoutait avec tant d’intérêt et de sollicitude, de patience et de respect, que je n’arrivais plus à me retenir de tout lui raconter. Jusqu’aux plus petits détails futiles de mon existence. Tout y passait, pourvu que je puisse encore voir ses grands yeux pétiller et s’illuminer, pour moi et pour moi seul. Mais là encore, je m’égare.
Nous étions donc un an presque jour pour jour après notre rencontre, et il devait être pas loin de deux heures du matin. Un camarade de classe nous avait accueillit chez lui pour une soirée placée sous le signe de la décontraction ; profitant de l’absence exceptionnelle de ses parents pour l’organiser. « De toute manière, mes parents sont en instance de divorce. Ils s’en fichent bien de savoir combien de gamins il y aura sous leur toit ce soir. Ma mère ne prend même plus la peine de rentrer dormir le soir après être partie faire la java toute la nuit avec ses copines. Quant à mon père, à en croire ma mère, il doit encore être fourré chez sa maîtresse, ce sale con, comme elle dit... Bref, ils s’en foutent carrément de nous. » Pour lui remonter le moral, plusieurs d’entre nous, Reagan et moi-même y compris, avions acceptés de venir passer la nuit chez notre ami pour tenter de lui remonter le moral. A grand coup d’alcool et de jeux idiots évidemment. J’avais eu des remords à baratiner mes parents, puisque officiellement je leur avais raconté que j’allais passer la nuit chez les Bishop pour « réviser » alors qu’il n’en était rien.
En repensant à mon tout-petit-mensonge, mes yeux se posèrent sur la silhouette du concerné. Reagan était installé à côté de moi tandis que nous étions tous rassemblés autour de la table de la salle à manger, une bouteille de bière vide placée au centre de celle-ci. Notre hôte fit tournoyer ladite bouteille de sorte qu'elle esquisse des aller venues sur elle-même. Son geste avait suffit à trahir tout l’alcool qu’il avait déjà ingurgité depuis le début de la soirée. Comme nous tous. Et ce, malgré les six pizzas que nous avions commandés plus tôt pour essayer d'éponger tout ça. Les chiottes puaient déjà le dégobilla si bien que cela faisait une heure que je me retenait et que d'autres préféraient aller pisser dehors dans le jardin plutôt que d'avoir à subir cette odeur qui vous prenait à la gorge et vous menaçait à votre tour de rendre le contenu de votre estomac.
Après quelques secondes la bouteille ralentit avant de s’arrêter complètement, le goulot pointé droit sur Reagan. Aussitôt un frisson d’appréhension me prit aux tripes comme s’il s’agissait de ma propre personne. Je compatissais très fort ; bien que je sois aussi rassuré que le hasard ne se soit pas abattu sur moi. Désolé, Rea' songeais je intérieurement. « Bon ! La prochaine sera donc pour Reagan ! Action ou...vérité ? » Tous les yeux se tournèrent vers lui. Ma bouche s’asséchait, ce qui me força à reprendre une goulée dans mon verre de vodka mal dosé. Nous étions tous pendus à ses lèvres dans l’attente de sa réponse.
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Reagan Bishop
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[FLASHBACK]
2003 _ Missoula


( thème musical )

Il y a un an, tu as fait la meilleure rencontre de ta vie. Gabriel Karlson, jeune new-yorkais fraîchement débarqué à Missoula, qui avait même réussi à soutirer chez votre prof, son expression légendaire du sourcil levé, alors qu'à toi, ce fut un sourire qui avait tiré les traits de ton visage, dans un rictus mesquin, mais amical. La chance était dans ton camp, puisque ce charmant jeune homme, avec qui, t'avais partagé un regard, que tu dis aujourd’hui, sûrement provoqué d'une flèche de Cupidon, au vu de ce courant électrique qui s'était déchargé au travers ton corps, du bout des orteils jusqu'aux oreilles, c'était assis à tes côtés. "Tu peux m'appeler Reagan" t'étais-tu présenté… Levant un sourcil après quelques instants sans réponse. Gabriel s'était tout simplement contenté de commenter combien expressif, tu pouvais être.
Cela n'a pas vraiment changé, même après un an d'amitié partagée avec Gabi. Oh… Ton beau Gabriel. C'est avec lui que tu as découvert cette attirance pour les hommes, non sans avoir eu la chance d'essayer avec une fille, les papillons n'étaient pas là… Après tout, Cupidon était déjà passé ! Votre amitié avait fleuri rapidement, devenant de meilleurs amis en moins de quelques mois avant de sentir des sentiments encore plus puissants.

Ce soir, tu étais avec lui, entourant une table avec tes autres amis. "Bon ! La prochaine sera donc pour Reagan ! Action ou... Vérité ?" Fut la question posée par l'hôte de cette soirée, en voyant le goulet de la bouteille s'arrêter sur toi. Ton cerveau, ralenti par les grammes d'alcool sûrement en trop dans ton sang, en est le seul coupable.
C'est avec les regards de tout le monde, impatient de te voir prononcer un mot, comme si tu allais leur cracher le discours du siècle… "Action" finis-tu par exprimer après de longues minutes à réfléchir, doutant que tu sois capable de dire la vérité, trop alcoolisée. Tu vois ses lèvres s'étirer pour fondre son visage avec un sourire qui se veut fier et moqueur à la fois lorsqu'il a trouvé ce que tu devras faire. "Tu dois embrasser Gabriel" les autres s'exclament d'un "Ooooooh!" À l'unisson alors que tes joues déjà rougies par l'alcool s'agencent avec le reste de ton visage. Votre ami lève les bras pour calmer la bande "Un vraie baisée… Avec la langue, Reagan, sinon tu devras subir une deuxième action !" Il venait d'achever la foule avant que celle-ci ne se taise pour t'observer.

Tu sens les battements de ton cœur augmenter plus longtemps à le regarder. Ton regard terreux se mélange à l'océan des siens… Attendant que ses vagues s'abattent contre ta rive. Une main maintenant posée contre sa nuque, plus rien n'existe autour de toi. Combien de temps y as-tu pensé, Rea ? Combien de fois t'as-tu imaginé l'embrasser et plus encore.
Approchant ton visage du sien, tu presses enfin ses lèvres contre les tiennes… Mais pas que, puisque votre ami à demander un baiser digne d'un roman d'amour, tu y ajoutes ta langue, pour en faire un baiser passionné… Un baiser rempli d'espoir que ce ne sera pas le dernier. Même si tu doutes qu'il ressente la même chose que toi, n'est-ce pas ? Comment peut-il aimer lui aussi les hommes ? Bien que la société de ces années sois plus compréhensive que le vieux temps, tu as quand même peur de t'afficher en tant que gay. Tu es donc le seul obstacle qui existe entre toi et cet amour pour lui. Oh, Reagan, laisse-toi emporter par ce nouveau feu qui brûle, laisse-toi guider par la passion, l'étincelle que tu viens de créer… Tu l'as senti une nouvelle fois ce courant, non ? Électrisant ton épine dorsale, de haut en bas, du bout des orteils jusqu'au bout de tes oreilles. Tu es amoureux, Reagan… Amoureux de ton meilleur ami et ce baiser passionné en est la preuve. Tu ne veux plus lâcher ses lèvres tellement elles sont délicieuses.
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2003 _ Missoula


( thème musical )

« — Action. »

Un court lapse de temps s’étira dans le silence le plus complet, pendant que l’investigateur de toute cette histoire réfléchissait à quel gage il pourrait bien affubler Reagan. Le regard du malicieux se planta une nano seconde dans le mien et aussitôt j’eus le pressentiment que la suite des évènements allaient se jouer à mon préjudice. Un large sourire étira les lèvres du bourreau tandis que la sentence tombait de sa bouche : « Tu dois embrasser Gabriel. » un frisson d’appréhension, pareil à la sueur froide qui vous étreint tout entier juste avant que vous ne tombiez dans les pommes ; m’assaillit de toute part. Tout autour de la table un glapissement général s’éleva, comme pour marquer la surprise et l’approbation de tout à chacun. Pareil à un magistrat en pleine séance, notre bourreau leva un bras pour intimer à tous de se taire et, l’air très fier de son idée, rajouta une clause à son contrat : nous parlions maintenant d’un vrai baiser. Pas de ceux que l’on pouvait voir dans les films des années soixante que ma mère adorait regarder le soir autour d’un bon verre de vin chaud. Encore moins de ceux, trop pudiques, que nous pouvions voir dans les films asiatiques que j’aimais bien visionner pour les scènes de combat principalement... Non, pas de bisous légers comme le toucher d’un papillon, que ma mère plantait sur mon front lorsque j’étais encore qu’un gamin. Nous parlions d’un baiser « d’adulte » avec tout ce que cela impliquait. Y comprit l’échange de salive et le contact d’une langue contre une autre. Un nouveau frisson me traversa. Mon dieu ! Qu’est-ce-que je viens de manger en dernier ? De la pizza chèvre-miel ?… Mais avec l’alcool, je dois avoir une haleine fétide! Non, non, non c’était hors de question ! Pas dans ces conditions ! Parce que sinon ça l’aurait été? Argua une petite voix au tréfonds de mon être. Mais de peur de devoir en assumer la réponse, je préférais la faire taire en la reléguant dans un tout petit coin sombre de mon esprit… Dans celui où, avec le temps, j’avais appris à y ranger tous ces rêves érotiques que j’avais pu faire la nuit avec le fils des Bishop comme acteur secondaire. Bon Dieu!

Malgré moi j’esquissais un geste vers l’arrière en me renfonçant dans ma chaise et en levant les mains en signe de paix. « Attendez... » Commençais-je, mais lorsque je tournais mon regard vers celui, couleur ambre, de mon voisin ; les mots me manquèrent et moururent dans ma gorge. Aussitôt, mon cœur s’emballa au point que j’eus peur de déclarer une crise d’angoisse. Allez, calme toi Karlson. On parle juste d’un baiser. Rien de plus. Je déglutit avec tant de mal que j’eus peur qu’on m’ait entendu. La main de Reagan se posa dans ma nuque avec tant de douceur que je lui en fut presque reconnaissant pour toute la prévenance dont il faisait preuve à mon égard à cet instant. Comme à chaque seconde que j’avais eu l’occasion de passer à ses côtés, en y réfléchissant à deux fois… Instinctivement, ma main alla recouvrir la sienne comme pour l’intimer à ne pas quitter mon contact ; de peur de me noyer sans lui. Ça y-est, ça va arriver. C’est clair. Songeais-je, alors que ses deux orbes noisette se rapprochaient doucement de moi. Lorsqu’il me fut impossible de me concentrer sur son regard sans avoir à loucher, je finis pas clore fermement mes paupières et à me réduire à l’attente silencieuse en fronçant quelque peu le nez. Moins d’une seconde plus tard, le contact chaud et délicat de sa peau contre mes lèvres déversa une rivière d’étincelles crépitantes en moi, dévastant tout sur leur passage. La prise de mes doigts sur les siens se raffermit tandis que je me cramponnais à lui pour ne pas défaillir. Au début je n’osais pas même bouger mes lèvres d’un millimètre, de peur des répercussions que cela pourrait avoir. Pauvre Reagan…qui dû à cet instant prendre toute l’action en main… Je sentis sa langue venir titiller une seconde ma lèvre inférieure, ce qui me rappela la demande qu’avait énoncé notre ami commun un peu plus tôt « un vrai baiser ». Alors, aussi docilement qu’il m’était possible de le faire, j’entrouvris les lèvres pour le laisser s’insinuer en moi. Je n’avais jamais eu l’occasion d’embrasser qui que ce soit avant ce soir ; ni fille, ni garçon. Alors, peut-être que notre baiser était un peu maladroit au début. J'essayais de noter dans mon esprit qu’il allait sûrement falloir que je m’excuse auprès de celui que je considérait comme mon meilleur ami pour tout ça plus tard. Mais à vrai dire je n’avais pas vraiment la tête à ça pour l’instant.

Les secondes s’égrènent sans que je réussisses à en garder le fil. Je ne sais pas depuis combien de temps notre baiser dure ; tout ce que je sais c’est que le contact de son muscle tendre et chaud contre ma langue ne me dérange plus autant qu’au début. Et que je commence terriblement à manquer d’air ! J’ai les poumons en feu, l’estomac en vrac et l’esprit complètement partagé entre l’envie que ça continue jusqu’à la fin de mes jours et que ça s’arrête pour que je puisse reprendre mon souffle. Instinctivement ma main libre part se poser avec insistance sur la cuisse de Reagan tandis que je me penche vers lui pour nous donner plus de marge de manœuvre. Ma main, toujours posée sur la sienne dans mon cou, bifurque le long de son bras en une caresse appuyée jusqu’à aller quérir sa joue dans le creux de ma paume. Mon envie de plus, de lui, explose au fond de moi et mes méninges menaces de ne plus répondre. J’entends de lointaines exclamations, signe annonciateur que nos « potes » en ont eu pour leur argent et que si nous continuons sur cette lancée nous allons juste réussir à éveiller les soupçons. Alors, au prix d’un ultime effort, je coupe court au baiser et détache mes lèvres de celles de Reagan. Mon front va se poser avec délicatesse contre celui du fils Bishop tandis que sa joue reste nichée contre ma paume. Nous marquons une pause, le temps pour moi de savourer le souffle chaud de Reagan qui caresse mon visage. Ma respiration est complètement anarchique et pourtant ça ne me déplaît pas tant que ça, dans le fond. « Euh, O.K. les mecs, chapeau… Bon a qui le tour maintenant ? Reagan, c’est à toi de faire tourner la bouteille ! » Mes yeux toujours ancrés à ceux de mon meilleur ami, je n’ai pas envie que l’alchimie que nous partageons se termine. Alors, porté par une pulsion soudaine, je me permet de planter un baiser long et chaste sur ses lèvres douces et purpurines avant de me défaire complètement de Reagan, comme pour clore définitivement la situation. Comme si cela pourrait me permettre de faire taire les papillons qui volettent en tout sens au fond de mon ventre.
Une fois chose faite, je retourne docilement à ma place en détournant résolument mon attention vers le centre de la table. Tout, plutôt que de devoir soutenir le regard noisette de mon voisin… A cet instant, j’ai bien trop peur de vouloir recommencer.

La soirée poursuivie gentiment son court sans autre anicroche entre Reagan et moi. Heureusement personne ne quémanda de nouveau baiser de ma part, et je me cantonnais à répondre vérité pour m’éviter tout problème. Plus tard, aux petites heures du matin, nous nous décidâmes finalement à rentrer chez nous. Lorsqu’un mouvement se mit en place et que nous commençâmes tous à rentrer, je profitais du manque d’attention porté sur nous pour me pencher vers Reagan et lui murmurer :

«  — Est-ce que je peux venir dormir chez toi ? J’ai peur de la réaction de mes parents si je pousse la porte à 3 heures du matin, en puant l’alcool à plein nez… D’autant plus que je leur ait dit que je dormais chez toi ce soir… Désolé de t’avoir utilisé comme excuse. »

J’attendis sa réponse avant de me redresser et de quitter ma chaise. Je remis ma veste sur mes épaules et, constatant l’amoncellement de cadavres de bouteilles de bières vides qui jonchaient le sol de toute part, mes doigts allèrent instinctivement chercher ceux de Reagan. Juste histoire de lui proposer une main charitable, bien-sûr. J’esquissais un sourire que je voulais rassurant à son attention, puis je tirais doucement sur sa main pour l’entraîner à ma suite vers l’extérieur.

Ce matin là, ma main ne quitta pas la sienne avant que nous n’ayons atteint le porche de sa maison.

• • •

Les jours s’étaient écoulés sans que, ni Reagan ni moi, n’abordions le sujet du baiser sulfureux que nous avions échangés lors de la soirée. Ni même le fait que l’on se soit tenus par la main en rentrant chez lui cette nuit là. Comme si tout n’avait été que rêve éveillé… Plusieurs fois, j’avais espéré que nous pourrions aborder le sujet, j’avais même essayé de me lancer à maintes reprises… Mais chaque fois le stress m’avait emmuré dans mon silence tenace.
Aujourd’hui nous étions le deuxième samedi précédant la fameuse soirée. Comme à mon habitude, j’avais invité Reagan à venir chez moi pour jouer à des jeux vidéos et pour regarder le film qu’il voulait voir depuis plusieurs semaines déjà. La veille, je m’étais rendu dans la boutique qui louait les films, dans le centre-ville. J’avais passé plusieurs heures à chercher le titre exacte qui faisait de l’œil à Reagan pour lui en faire la surprise aujourd’hui. Nous avions convenus qu’il passerait chez moi vers les coups de midi. Sauf qu’il était maintenant 11h45 et que je venais tout juste de prendre conscience de deux choses : 1) mes parents étaient absents aujourd’hui. Il étaient sortis pour manger un barbecue chez mon parrain. Ce qui incluait donc que je me retrouve seul en tête à tête avec Reagan tout l’après-midi. Et 2) c’était la première fois que nous allions nous retrouver seuls depuis l’autre soir… Seuls dans ma maison. A cette idée je n’arrivais pas à m’intimer au calme. N’aurais-je pas pu y penser plus tôt ??? Qu’allais-je lui dire lorsqu’il serait là ? Mais il était déjà trop tard : la sonnette de l’entrée principale retentit et me donna même l’impression de déchirer le silence. Je sursautais avant de me précipiter pour ouvrir la porte à la volée. Je dû m’agripper au chambranle de la porte pour ne pas percuter Reagan. Essoufflé, tant par l’effort que par l’angoisse qui me tenaillait, je laissais une minute s’écouler avant de me pousser pour laisser entrer mon meilleur ami.

«  — Ahem… Reagan… Je… Je sais pas comment aborder le sujet avec toi...mais... »

Bafouillais-je maladroitement en refermant la porte derrière lui. Lorsque ses deux ambres noisette s’accrochèrent à mon regard, je perdis toute once de courage.

«  — Non, c’est rien, c’est bête. Oublies. Viens. »

Je lui montrais le chemin jusqu’au canapé du salon qui trônait devant la télévision dernier cri.

«  — Tu veux boire quelque chose ? On doit encore avoir du soda. »

Je passais sous silence le fait qu’on ait aussi de la bière dans le frigo. De peur que cela puisse éveiller des souvenirs de la fête dans la mémoire de mon meilleur ami. Comme à mon habitude, je ne pris pas la peine de m’expliquer lorsque je fis mine de m’éloigner vers ma chambre pour récupérer le CD du film. Alors, lorsque je me détournais après avoir récupéré la boîte du DVD sur mon bureau, je ne pu cacher ma surprise lorsque je me retrouvais nez à nez avec Reagan qui avait dû m’emboîter le pas naturellement. Aussitôt je sentis mes joues s’échauffer et je pris soin de rapidement contourner Reagan pour pouvoir lui tourner le dos et retourner dans le salon. Tout par pitié, plutôt que de me retrouver seul avec lui dans ma chambre. Mon cœur recommençait déjà à tambouriner comme un fou contre ma cage thoracique.

«  — Ahem, tu m’as dit quoi ? Tu veux du coca ? »

Tentais-je avec toute la maladresse du monde. Le malaise était palpable mais pour l’heure je n’arrivais pas à agir comme d’habitude face à Reagan. Tant j’arrivais à me rappeler le moindre détail de sa langue dansant contre la mienne. Je me raclais la gorge avec insistance pour me redonner contenance, et commençais à lisser mes cheveux mi-longs dans l’espoir de réussir à camoufler le rose qui fardait mes joues. J’ouvris le frigo et laissais Reagan se servir avant d’attraper deux verres propres à côté de l’évier et de retourner m’asseoir sur le canapé. Je pris bien soin à laisser plus des deux tiers du canapé libre pour que Reagan s’y sente à l’aise… Sans qu’on ait besoin de se toucher. Ce qui était complètement ridicule, compte tenu du fait qu’avant ça nous ne nous gênions pas pour nous coller coudes à coudes lorsque nous regardions des films. Tout comme il m’étais déjà arrivé plusieurs fois de m’assoupir contre son épaule… Non vraiment, tout ceci était juste ridicule.

Je laissais échapper un soupire tout en me penchant par-dessus la table basse pour y déposer les verres et pour y récupérer la télécommande de la télé.

«  — J’ai pensé à toi lorsque je l’ai trouvé dans le magasin, tu vas voir, tu vas adorer la surprise. »

« Trouvé », quel euphémisme pour résumer toutes ces heures passées à cherche ce film en particulier parmi les étales! Parce qu’en prime je devenais menteur, en plus de timide et maladroit ? Super Gabriel ! Vraiment su-per! Me sermonnais-je intérieurement en me mordillant la lèvre et en me renfonçant dans le canapé.
Moins de dix-minutes plus tard, m’étant rapproché imperceptiblement -et inconsciemment surtout- de Reagan comme pour profiter de la chaleur qui émanait de son corps ; je dû me pencher par-dessus lui pour atteindre le bocal où ma mère laissait toujours traîner des fruits secs et des amandes qu’elle grignotait devant la télé.

«  — Pardon. »

Murmurais-je à l’intention de Reagan pour ne pas le sortir de son visionnage. Mes doigts à quelques centimètres à peine du bocal, je suspendit inopinément mon geste lorsque mon regard capta celui de mon vis-à-vis.

«  — Je- »

Trop tard. Sans que je m’en aperçoive jusqu’ici, nous étions si proches que le souffle court de Reagan vint chatouiller mes lèvres… Et quelque chose de plus surprenant encore survint : un voile blanc se fit dans mon esprit. Comme si mon cerveau venait de se déconnecter. Mon regard se baissa pour contempler les lèvres de Reagan – que je savais douces et agréables au toucher par expérience.

«  — Je suis désolé, Rea’... »

Susurrais-je, rabattant mon bras jusqu’à déposer mes doigts sur la cuisse ferme du fils des Bishop. Tout doucement, mes paupières se fermèrent et mes lèvres allèrent chercher le contact de leurs consœurs dans un baiser aussi doux qu’une caresse. Et lorsqu’il me sembla que Reagan ne me repousserait pas, alors ma main pressa plus fermement sa cuisse, la seconde alla chercher sa nuque pour l’empêcher de m’échapper, et toute la fougue qui m’habitait se déversa dans notre baiser.

J’avais une telle envie de lui à cet instant, que j’aurais été prêt à faire n’importe quoi.

Mes jambes passèrent au-dessus des siennes tandis que je m’invitais à califourchon sur ses genoux comme pour me coller davantage à son torse. J’avais ce besoin irrépressible de sentir son contact contre moi, qui me transformait en torche vivante sans que je puisse rien y faire pour calmer l’incendie qui couvait dans mes entrailles. Je l’aimais, tout simplement. Et ça me convenait parfaitement.
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( thème musical )
Attendez, qu'il a tenté de dire, bras levés, comme pour s'opposer à cette demande. Pourtant, lorsqu'il s'est tourné vers moi et que nos regards se sont croisés encore une fois… Ses mots se sont volatilisés, laissant place à un silence électrisé… Les regards accrochés à nous d'un public expressifs me paraissent lointains, comme si nous étions entourés d'une bulle. Notre bulle.
J'ai été stupide de pensé qu'embrasser la personne pour qui je languis depuis des mois, aurait calmer ce feu en moi. Le feu, c'est plutôt enflammer davantage, rougissant mes joues de sa chaleur, mais aussi, par mon cœur dont son rythme avait augmenté. Nos mains qui se lient, l'une venant rejoindre celle contre sa nuque alors que l'autre, se pose sur ma cuisse… S’appuyant en se donnant un équilibre pour me pousser vers l’arrière. Quelques instants plus tard, je sens sa main glisser sur mon bras, douce caresse brûlant ma peau avec son toucher, pour que sa main sarrette finalement contre ma joue. Je ne veux pas que ça s'arrête. J’en veux plus… Plus de lui, plus de ses lèvres, de ses caresses… Malheureusement, il est le premier à couper court à ce baiser, me ramenant alors au moment présent. Quelques instants plus tard, je sens sa main glisser sur mon bras, douce caresse brûlant ma peau avec son toucher, pour que sa main sarrette finalement contre ma joue. Encore un peu, j’ose espérer… Encore un instant avec lui, dans ce moment qui se voulait intime, sans l’être. Hélas, la réalité des choses front que je dois me détacher de lui pour tourner cette bouteille. Au moment où je m'apprêtais à tourner le regard, mon meilleur ami me vola un second baiser, beaucoup plus chaste que le premier. Pourquoi il a fallu que ce moment soit terminé ?
Je le regarde se caler dans sa chaise, l’imitant, après avoir fait tourner cette bouteille pour trouver la prochaine victime de notre hôte. Voulant éviter de devoir embrasser quelqu’un d’autre que les lèvres de Gabriel, je choisis vérité pour le reste de la soirée. Mes lèvres n'appartiennent qu’au siennes maintenant… Du moins, c’est ce que je me suis mis à fantasmer, rougissant encore par mes propres pensées.

Oui, avec plaisir… Après, mes parents ne sont pas là… On n'aura pas à subir la colère de mon père.” Je souris bêtement avant de me perdre dans ce brouillard alcoolisé qui couvre mon cerveau en ce moment… Je n’étais pas vraiment sûr de ce que je devais faire, jusqu’au moment où la main de mon ami se présentait à moi. Pendant de longues minutes, je la regardais avant de la prendre et de me laisser entraîner à l’extérieur… Main dans la main, marchant en silence jusqu’à chez-moi. Je n’ai pas pu rêver mieux ! Enfin, si, j’ai rêvé d’un autre baiser aussi langoureux et passionné que le premier que je lui ai donné.

Il a beau être maladroit, ce fut mon, réel, premier baiser !

• • •

Durant les journées suivantes, aucun de nous n’a abordé le sujet du baiser… À vrai dire, je ne garde qu’un petit souvenir de cette soirée, malheureusement. Je sais que nous nous sommes embrassés, mais je n’arrive pas à me rappeler combien longtemps il a duré, ni du petit moment doux suivant le baiser. Quelle honte… Tellement, la honte, que je n’ai pas osé en parler… À vrai dire, c’était plutôt la crainte de me faire rejeter, qui m'a poussé à me taire, faisant comme si rien n'était arrivé… Pathétique, non ? Il faut croire que j’ai, inconscient, opté pour l’option la plus sûre, rien dire. Heureusement que rien n’a vraiment changé entre nous, j’avoue que j’aurais été tellement triste s’il y avait eu ce malaise qui avouons-le, aurait été normal. Malaise, qui pourtant, mon esprit s'amusait à me torturer en le revoyant. La plupart du temps, les joues rosées par les pensées de nos salives échangées, faisant accélérer les battements de mon battant. Je n’avais plus de doute, j’étais amoureux de mon meilleur ami.
Aujourd’hui, il m’a invité à le rejoindre chez lui pour notre petite soirée habituelle du samedi, c’est-à-dire, jeux vidéo et visionnement de film. La nervosité s'était emparée de mon être, j’allais être en sa présence, seul. Enfin, dans sa chambre, nous serions seul… Du coup, je fais quoi ? Je vais dire quoi ? Vais-je pouvoir me retenir de penser aux deux samedis passés ?
Et sans le réaliser, je me laissais emporter par toutes ses questions et ses possibilités avant de prendre une grande inspiration et de tout souffler l’angoisse que j’ai laissé se développer. “Inspire pour 5 secondes, retiens pour 6 et expire pour 8…” Que je me répète, me rappelant les paroles de mon père, ce qui me permet de garder mon calme dans des situation malaisantes ou angoissantes. Je soupirais en me regardant dans le miroir de la salle de bain, me juge durement. “C’est ton meilleur ami… Reprends-toi, Reagan !
Une fois rassuré, je prépare enfin mon sac pour me rendre chez Gabriel… Sac qui contient ce dont j’ai besoin au cas où je resterais la nuit chez lui, ainsi que quelques jeux vidéo que nous aimons jouer. Après avoir dit au revoir à mes parents, je pris mon vélo pour me rendre chez Gabriel.

Arrivé chez lui, je laisse mon vélo tomber au sol, sans vraiment prêter attention puisque je n'avais qu’une envie, de voir son visage. L’escalier du balcon montait, j'approchais enfin de la porte pour y sonner. La porte s'ouvrit, par mon meilleur ami essoufflé… Je restais au pas de la porte, sans brancher les minutes passais. Si lui était essoufflé, moi, j’avais le souffle coupé, par la vue de Gabriel. Mais je finis par sourire de mon sourire naturellement charmeur laissant un petit “Hey..” Avant qu’il ne me laisse passer, prenant la parole à son tour. Me retournant vers lui, nos regards se croisent, sentant mon cœur loupé un battement. Ses yeux sont si magnifiques ! Comment peut-on ne pas tomber pour ce regard océanique ? “Non, c’est rien, c’est bête. Oublies. Viens.” Qu’il finit par me dire, me laissant confus. Curieux de nature, je ne pouvais pas laisser ça passer, pourtant, j’ai à peine la chance d'ouvrir la bouche, qu’il a déjà entamé sur une autre lancer. Cette fois, pour me demander si je veux boire quelque chose. Comme il partait sans rien dire, je le suivis, pensant qu’il allait à la cuisine et pourtant, il s'était rendu à sa chambre. “Je prendrais bien un coca” que je lui avais dit, avant qu’il n’entre dans la pièce.
Aucune réponse n’a été donnée, alors, je l'observais prendre le boîtier DVD avant de se retourner vers moi, surpris de me voir près de lui. Je fronce les sourcils légèrement, lorsqu’il me contourne pour se rendre au salon. Prenant alors quelques secondes, pour, à mon tour, revenir sur mes pas. “Oui, c’est ça… Je veux du Coca.” Que je lui confirme en croisant les bras. Je vois le malaise, cette façon de réagir avec moi, qui n’est pas normal. “J’ai…” Que je commence sans terminer ma phrase. “Laisse tomber, j’ai oublié” donnès-je comme excuse pour cacher la nouvelle angoisse qui s'est logée au creux de mon estomac. Je prends donc le soda dans le frigo et suivis mon meilleur ami dans le salon, nous servons un verre chacun, prenant ceux qu’il vient de déposer sur la table basse.

Mais qu’est-ce qu’il y a !” Que j’aurais aimé lui demander, plutôt, je me le demande en pensée avant de me faire interrompre par sa voix. Et lorsque je remarquai enfin le DVD, mes yeux se mirent à pétiller. “Quoi ? Tu as réussi à en trouver une copie ?!” Que je dis en m'emparant de la boîte. “J’ai tellement cherché sans jamais le trouver !” Que je continue, s’il n’y aurait pas eu ce malaise venant de lui, je me serais jeté dans ses bras pour le remercier. Je préfère m’abstenir, pour éviter de le rendre encore plus mal. Alors, je vais placer le disque dans le lecteur DVD avant de revenir prendre place sur le canapé, appuyant sur play sans demander l’avis de personne.
Mon regard rivé sur la télé, je ne réalise pas le rapprochement de mon ami… Bien que je m’en aperçoive, lorsqu’il passe au-dessus de moi pour atteindre le bocal d’amande et de fruits secs. Mon pouls s’accéléra, respirant son odeur. “Pardon” qu’il murmura alors que mes yeux se posent sur lui. Si près de moi, que je pouvais ressentir la chaleur de son corps me réchauffait. “Je suis désolé. Rea’...” Qu’il continue avant de poser ses doigts sur ma cuisse… Les choses se suivent, n’ayant plus la capacité de prononcer un mot, je le laisse s’approcher de mon visage pour sentir, enfin, l’objet de mes désirs. Ses lèvres. Aussi douce qu’une caresse, son baiser se voulait timide et doux jusqu’au moment où il s'aperçoit que je ne l’ai pas repoussé. Sentant alors sa main agripper ma cuisse plus fermement, créant un désir qui fleurit plus les minutes passent. Sa main se glisse contre ma nuque, alors que je dépose la mienne contre sa joue pour me donner un meilleur contrôle. Contrôle que je n’ai absolument pas, vu la suite des choses.
Gabriel s’invita sur mes genoux, passant l’une de ses jambes par-dessus les miennes… Nous donnant alors un contact encore plus rapproché qu’être positionné côte à côte. Ma main libre vient se poser dans le creux de son dos, pour le coller plus près de mon corps.

Après quelques minutes à m'embrasser, je décale mon visage pour reprendre mon souffle, écourter, par mon cœur accéléré. “Tu es sur… ?” Que je lui demande dans un murmure à peine audible, sans vraiment attendre sa réponse, je m'empare de ses lèvres une nouvelle fois, me laissant emporter par mes envies. Pris par les feux de l’action, mes mains se sont posées sur ses fesses… Geste maladroit, mes remplis d’envie. J’ai envie de lui, de son corps. J’ai envie d’expérimenter ma première fois avec lui… Maladroit ou non, c’est lui que je veux pour le restant de ma vie. “Je t’aime… Gabriel” que j'échappai entre deux baisers.
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[FLASHBACK]
2003 _ Missoula


( thème musical )

Nos baisers, échangés avec fougue, me font perdre toute notion du temps. Rien, absolument rien, ne compte plus désormais. Excepté ce moment privilégié que je partage avec la personne que j’estime le plus en dehors de mes parents. La personne qui réussi à me faire ressentir autant de sentiments différents à la fois. A cet instant précis, je comprends mieux pourquoi nos camarades, appartenant à la gente féminine, n’hésitent pas à parler de « passion » en se racontant leurs expériences amoureuses respectives… Est-ce que c’est ce que nous partagions dorénavant, Reagan et moi ? Au fond, si c’est cela l’amour, alors je suis tout à fait disposé à l’accepter. Pourvu que ce ne soit qu’avec lui, et lui seul.

« — Tu es sur… ? »

Me questionne mon meilleur ami, après avoir réussit l’exploit de décaler son visage quelque peu, comme pour mettre un terme à notre échange de baisers. J’ai presque l’impression d’avoir rêvé ces mots, tant Reagan les a prononcés sur un ton à peine audible. Et je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils. Comment peut-il douter, ne serait-ce qu’un centième de seconde, de ce que je… Alors, brusquement, je me rends compte que je n’ai jamais rien exprimé clairement. Jusqu’à présent, je m’étais contenté de m’emmurer dans mon mutisme sans jamais rien lui dire. Je n’ai jamais essayé de mettre des mots sur ce que je ressens pour lui ; je lui ai encore moins demandé ce que, lui, pouvait bien désirer et-
Mes réflexions se meurent lorsque les lèvres charnues de Reagan reviennent chercher les miennes. Aussitôt la peur de manquer d’air me prend et fait déferler en moi un frisson de désarroi ; bien vite balayé par toute l’excitation qu’avive mon meilleur ami au fond de mes tripes. C’est complètement irréel comme sensation… c’est dément… Aurais-je ressentis autant de choses si j’avais partagé tout ça avec une fille ? Évidemment que non. Au fond de moi, je le sais. Et je peux remercier le ciel pour avoir influencé les astres en ma faveur. Jamais, ô grand jamais, ça n’aurait pu être aussi puissant avec quelqu’un d’autre, pas comme ça l’était avec Reagan. Que lui ; rien que lui.
Poussé par la vague de passion qui remue au fond de mon estomac ; et enorgueillit par tout ce que je crois déceler comme réciprocité chez mon ami à cet instant… Mon subconscient se déconnecte tout à fait, ne réussissant plus qu’à s’appesantir sur les sensations qui me parcours et sur le contact de la peau de Reagan contre la mienne.
Lorsque sa main, jusqu’ici nichée au creux de mon dos -et qui m’avait soutenu pour que je reste contre son torse- commence à descendre pour se poser sur mes fesses… Je suis d’abord pris de de court par la surprise. Parce que jamais de ma vie -jamais !- je n’aurais pu imaginer Reagan capable d’autant de...hardiesse à mon égard. Bien qu’il m’en ait déjà donné un aperçu lors de la soirée durant laquelle il m’avait embrassé sans l’ombre d’une hésitation... Poussé vers l’avant par son geste, je laisse échapper un gémissement -fort peu bourré de testostérone, j’en convient- tandis que la proéminence, devenue douloureuse et qui réside à l’étroit dans l’étau de mon jean, rencontre ses hanches.
Je n’y connais foutrement rien, en amour, en passion, et encore moins en sexe même, avouons le carrément. Et j’avouerais volontiers être éprit d’un fort sentiment de stress à cet instant précis. Mais..partager tout ça avec Reagan, que je sais de prévenant, de patient, de compréhensif et de...beaucoup trop d’autres qualités pour son propre bien…
Je sais qu’il ne me jugera jamais, peu importe à quel point nous pourrions nous montrer maladroits l’un envers l’autre… Et il n’y a pas plus libérateur que cette vérité.

Inconsciemment, mes hanches se mettent à remuer contre Rea’ en quête d’un contact plus appuyé ; comme dans l’espoir de me libérer de toute la tension qui m’habite. En vain, car cela ne fait que renforcer mon envie de lui. Mon envie de beaucoup plus que quelques baisers. De tout ce que Reagan sera prêt à m’offrir.
Nos lèvres se détachent une minute, juste le temps nécessaire pour me permettre de reprendre une respiration digne de ce nom. Malgré cela, ma bouche part déposer un baiser, que je m’efforce à rendre doux, à la limite entre sa mâchoire et son cou.

« — Je t’aime… Gabriel. »

Mes lèvres ont le temps de retourner accaparer les siennes pour un nouveau baiser, avant que l’information ne réussisse à se frayer un chemin jusqu’à mon cerveau tout à fait. Alors, pris de vertige, je ne peux m’empêcher d’esquisser un geste vers l’arrière.

«  — Que- ? Att- »

Je ne trouve plus mes mots tant sa révélation me laisse pantelant, sur le cul. Vient-il vraiment de me dire ce que je crois qu’il m’a dit ? Aussi simplement que ça ? Comme ça ?

«  — Tu… Tu es sérieux Rea’ ? »

Mon regard perplexe et confus cherche le sien dans l’espoir d’y déceler l’ombre d’une explication.

«  — Enfin non, ce n’est pas ce que je veux dire. Ne te fourvoie pas. Je... »

Ma main part se poser sur le torse de Reagan comme pour lui intimer de rester immobile, comme pour me rassurer par son contact et l’empêcher de s’y soustraire. J’ai peur de le froisser, en ne réussissant pas à exprimer aussi facilement que lui tout ce qu’il réussit à éveiller chez moi.

«  — Je- bordel. »

Que je lâche dans un soupir. J’ai peur de tout gâcher, en essayant d’en parler de vive voix avec lui.

«  — … Est-ce...mal ? (une minute s’écoule.) Si je ne te donne pas de réponse tout de suite, maintenant..je veux dire... »

Ma main libre part secouer ma tignasse trop longue qui me retombe devant les yeux, dans un geste qui exprime à la fois mon malaise et mon désarroi.

«  — Je sais pas du tout où j’en suis vis à vis...de toi...et moi. Enfin de nous. »

J’hésite, baisse les yeux, avant de parvenir à soutenir à nouveau son irrésistible regard noisette.

«  — Tout ce dont je suis sûr, Reagan, c’est que j’aime ce que nous partageons...j’aime ce nouvel aspect de notre amitié, qui s’est rajouté à tout le reste sans rien détériorer. »

N’est-ce-pas? J’essaye de chercher quelque chose, n’importe quoi au fond de ses iris qui puisse me faire comprendre que nous sommes d’accords sur ce point. Doucement, ma main quitte mes cheveux pour aller quérir ses doigts.

«  — J’ai pas envie de te perdre Reagan. Ça au moins, je peux te le dire. Je m’en fou de ce que tout ça peut bien signifier… J’ai pas envie de mettre une étiquette sur notre relation. Tout ce que je sais...c’est que je veux pas qu’on se sépare Rea’. »

Je suis désolé d’être confus. J’aimerais réussir à rajouter ces quelques mots à tout le reste, mais je n’y arrive pas. Ils ne veulent pas franchir la barrière de mes lèvres. Est-ce mal de désirer un ami ? Mais ce n’est pas ce qu’il est, n’est pas ? Non, évidemment que non. Il ne l’est pas.
Éperdu dans la déferlante de sentiments qui m’habite, je ne me vois pas redescendre des cuisses de Rea’ pour simplement reprendre le film comme si rien ne s’était passé… De toute façon, l’envie en moi ne s’est pas calmée et je crois que sans une douche bien froide je n’arriverais pas à la faire taire. Alors.. à défaut de tout ça, je ne peux m’empêcher d’aller déposer ma joue contre l’épaule de mon meilleur ami. En quête de réconfort. Malhabilement, mes bras passent de part et d’autre de son cou pour le serrer contre moi. L’une de mes mains part se perdre au milieu de ses tiffes brunes. Machinalement, je me met à lui caresser le cuir chevelu comme il m’arrive de me le faire pour me détendre. Et rien que ça, ça me fait un bien fou.

• • •

L’eau a eut le temps de s’écouler sous les ponts depuis là fois où Reagan s’est rendu chez moi pour que nous puissions regarder le film qui lui faisait tant envie. Au final, nous avons été si peu concentrés dans notre séance de visionnage, cet après-midi là, que je serais bien incapable d’expliquer le scénario du film. Tant je n’en ai rien retenu. Tout ce que je sais, c’est que Reagan ne m’a pas tenu rigueur de mes incertitudes, comme à son habitude. Il s’est contenté d’être le Rea’ doux et prévenant qu’il a toujours été à mon égard. Le Rea’ compréhensif. L’électron positif de notre tout.

Depuis lors, nous avons récidivés à de maintes reprises dans nos...écarts de conduite, dirons-nous. Parce que nous en avons ressentis l’envie ; le besoin ; et parfois tout simplement dans le but d’exprimer à l’autre une sorte de gratitude mêlée d’affection que...ces derniers temps...je n’arrive pas à expliquer autrement qu’en usant le terme « amour ». Plus j’y pense, et plus je me dis que les choses auraient pu être plus simples si je lui avait rendu ses mots du tac au tac ce jour là, devant le film. Mais je n’avais pas réussi à m’y résoudre. Et depuis lors, nous en étions réduis à évoluer dans cet entre-deux qui n’avait pas grand sens en fin de compte. Quand je repense à toutes ces fois où...ne nous mentons pas...nous avions été curieux d’aller chaque fois un peu plus loin que la fois précédente… nous n’avons pas hésités à laisser parler nos instincts les plus primaires au profit de la découverte et de nos premières fois… Je pourrais presque en avoir honte, si je ne ressentais pas cette once de fierté voleter au fond de mon estomac. Et il est beaucoup plus aisé de se mettre à nu face à celui qu’on considère comme son meilleur ami ; plutôt que face à une nana qu’on connaît à peine. Parce que nous parlons le même langage. Ou presque. Reagan et moi. Je vous le jure. L’harmonie que je ressens en sa présence va jusqu’à me faire douter, parfois, de ce que ma mère appelle « le destin et les signes du destin ».
Le caractère répétitif et réguliers de nos « ébats » sont devenus tels que j’ai parfois du mal à me rappeler de ne pas prendre sa main dans la mienne en public. En descendant du bus pour m’assurer que Reagan ne trébuchera pas. Je dois toujours rester sur mes gardes, pour ne pas risquer de le prendre par les épaules ou pour ne pas l’enlacer purement et simplement…quand j’en ressens le besoin… Je n’ai jamais connue pire supplice en vérité. Et si au début le regard des autres sur un possible « nous » ravivait mes peurs...Récemment, j’en viens à me dire que je m’en contrefiche de tout ça ; pourvu qu’on me laisse être moi-même vis à vis de celui que j’aime.

Aussi simplement que les mots m’étaient apparus à l’instant, je crois que je viens enfin de comprendre pourquoi Reagan n’a pas hésité à me les dire ce fameux jour ; il y a de cela quelques nuits. Et aussi simplement qu’ils m’étaient apparus, je désirais les partager avec lui.

«  — Reagan. »

Je l’interpelle alors qu’il s’apprêtait à passer le pas de la porte de chez lui. Les cours de la journée vienne de se terminer, il ne doit pas être loin de dix-huit heures. Reagan m’avait proposé de passer chez lui pour que nous puissions jouer aux jeux vidéos que nous avions commencés le mois dernier. J’avais accepté, en partie parce que j’adorais faire le chemin du retour avec lui. Depuis notre premier baiser il ne passait pratiquement pas un jour sans que je ne l’oblige -presque- à accepter que je le raccompagne jusqu’à chez lui. Parce que ça augmentait d’autant le temps que nous passions ensembles.
Je relève les yeux in extremis, pour pouvoir jauger son regard lorsque Reagan fera volte face. Je me permets jusqu’à esquisser un pas dans sa direction en tendant la main pour attraper l’une des siennes entre mes doigts. Lorsque c’est chose faite, je tire un peu sur son bras pour que mon meilleur ami concède à s’avancer vers moi. J’aimerais réduire la distance qui nous sépare, à la fois parce que je ne compte pas dire la suite à voix haute ; mais aussi parce que j’ai un peu honte de ce que je m’apprête à lui dire. Sentir notre promiscuité recouvrée me donne l’impression que nous sommes, tous les deux, les seuls êtres à exister sur Terre.

«  — Rea’ (je lui murmure tout en déposant mon front contre le sien et en regardant nos doigts noués ensembles) excuses-moi d’avoir mis autant de temps à comprendre. »

Je suis forcé de déglutir pour me redonner un peu de contenance tant ma gêne est palpable sur l’instant.

«  — Je peux te l’assurer dorénavant : je t’aime Reagan. (Je ferme les yeux d’appréhension.) J’ai envie qu’on continue sur notre lancée, je...veux tu bien... »

Jamais je n’aurais imaginé devoir dire tout ça à haute voix à qui que ce soit, encore moins à Reagan. Mais je ne peux plus vraiment faire marche arrière. De toute façon je ne veux pas.

«  — J’aimerais qu’on sorte ensemble Rea’. Qu’il n’y ait que toi, et moi… Tu veux bien ? »

Dis-je en repensant à toutes ces fois où il arrivait que Reagan rigole aux blagues d’autres gars ; qu’il laisse d’autres l’épaules que les miennes le bousculer affectueusement. Rien que d’y repenser, je sens la jalousie poindre au fond de mes tripes. Je le veux pour moi tout seul. C’est un fait. La vérité. Ma main raffermit son emprise autour de la sienne, tandis que j’attendais, pendu à ses lèvres, qu’il veuille bien me faire grâce de sa réponse. Pourvu qu’il accepte.
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[FLASHBACK]
2003 _ Missoula


( thème musical )

Toute cette passion que je luis donne, se voit accepter sans difficulté… Ne lui laissant même pas le temps de répondre à ma question presque inaudible, pressant mes lèvres à nouveau contre les siennes. Un rêve qui devient réalité, combien de fois l'ai-je imaginé ? Surtout depuis cette fameuse soirée où, par le hasard du destin, notre ami commun m'as donné comme action d'embrasser mon Gabi. Baiser qui n'a pas été repoussé, plutôt un échange mutuel. Une envie, commune… De ce que j'ai pu me rappeler. Ce n'était pas sans douter qu'il l'ait fait par obligation, après tout, je ne lui ai pas vraiment donné le choix.

Bien que j'eus des doutes à ce moment, aujourd’hui, mes doutes disparaissent en fumée sous le contact des lippes de mon meilleur ami. Nos langues s'entremêlent l'un avec l'autre dans une valse sensuelle, faisant monter la chaleur de nos corps d'un coup. Mes mains, baladeuse, caresse son corps alors qu'il remue ses hanches, ce qui provoque une sensation complètement nouvelle dans mon bas-ventre… Nous continuâmes de s'embrasser jusqu'au moment où nos cerveaux alertaient un taux d'oxygène réduit, voire presque inexistant. Contacte coupé par cette envie de respirer, je prends le moment pour lui avouer enfin mes sentiments.
J'ai du mal à le croire, que j'ai enfin avoué ce que je ressentais depuis des mois… Par contre, Gabriel, eu un mouvement de recul, probablement surpris par cet aveu. « — Que- ? Att- » Avait-il commencé, sans vraiment pouvoir terminer ses mots. La surprise pouvait maintenant se lire sur son visage. « — Tu… Tu es sérieux Rea’ ? » Continuait-il sur sa lancée. Mon regard posé dans le sien. J'ouvre la bouche dans le but de lui répondre, mais il reprend la parole, pensant que j'aurais compris l'information de la mauvaise façon, « — Enfin non, ce n’est pas ce que je veux dire. Ne te fourvoie pas. Je... »

Mon pauvre Gabriel, si j'aurais su que mes paroles l'auraient rendu ainsi, je m'aurais abstenu de le lui avouer. Oh, je comprends le doute, je comprends les incertitudes, mon aveu est si soudain, après tout. « — Je- bordel. » M'a-t-il dit, après avoir posé sa main contre mon torse. "Gabi… C'est ok." Avais-je tenté de le rassurer. « — … Est-ce...mal ? » Me demandait-il ensuite, laissant couler une minute. Je n'ai pas osé répondre, ne sachant pas s'il avait terminé ou s'il réfléchissait encore. « — Si je ne te donne pas de réponse tout de suite, maintenant..je veux dire... » Je le vois passer sa main dans sa tignasse blonde, pour la secouer. Par ce geste, je comprends que mon meilleur ami est nerveux ou mal à l'aise. « — Je sais pas du tout où j’en suis vis à vis...de toi...et moi. Enfin de nous. »

Cette phrase eut l'effet d'un petit coup de pied à la confiance et laisser l'angoisse germer au fond de mon être… Avant de me rappeler qu'il est sûrement autant paumé que moi en matière d'amour avec le grand A. Son regard, c'était baisser et je continue à l'observer… Et lorsqu'il replonge ses yeux dans les miens, je lui offre un sourire des plus rassurant pour l'inciter à continuer « — Tout ce dont je suis sûr, Reagan, c’est que j’aime ce que nous partageons... J’aime ce nouvel aspect de notre amitié, qui s’est rajouté à tout le reste sans rien détériorer. »
"Moi aussi, Gabriel" répondais-je en gardant ce même sourire rassurant. Même si, je dois avouer, que j'ai eu peur qu'il me repousse par peur de s'engager... Même si, quelque part, je suis déçu qu'il ne m'ait pas retourné mon, je t'aime.
« — J’ai pas envie de te perdre Reagan. Ça au moins, je peux te le dire. Je m’en fou de ce que tout ça peut bien signifier… J’ai pas envie de mettre une étiquette sur notre relation. Tout ce que je sais...c’est que je veux pas qu’on se sépare Rea’. » Sur ses paroles, il dépose sa tête contre mon épaule en m'attirant vers lui, après avoir passé ses bras autour de mon cou… Ses mains se glissent doucement entre mes cheveux pour masser mon crâne dans un geste qui se veut très rassurant.
Comme réponse, malgré mes quelques secondes d'hésitation, je passe mes bras autour de ses épaules pour le garder contre moi. "Je souhaite la même chose…" Bien que mes sentiments sont plus que clair. Je l'aime et c'est lui que je veux à mes côtés. Peu importe le temps que je devrais attendre, je l'attendrais !

• • •

Je ne peux pas vraiment expliquer comment je me sens vis à vis de ce qui se passe entre lui et moi. Après, y a-t-il une explication, sauf de dire que c'est de l'amour, pure et simple ?
Je suis heureux de n'avoir vu aucun changement dans notre relation, même que, notre relation, c'est plutôt embelli… Nous sommes devenus encore plus complices, je pourrais dire. Après tout, c'est ce que j'espérais, que rien ne change.
Alors, je lui ai donné le temps, je le laisse faire les premiers pas vers moi, pour ne pas le rendre mal à l'aise, sans jamais refuser sa main dans la mienne ou encore nos accolades beaucoup plus longues que l'habitude. De toute façon, je languis pour lui… Je ne veux que lui dans mes bras, contre moi. J'ai eu peur qu'il ne se décide jamais d'avouer son amour et que je termine le cœur brisé. Devoir le regarder aimer quelqu'un d'autre sans que ce soit moi qui le rends heureux, sans être la personne qui se retrouverait contre lui, à pouvoir m'enivrer de son odeur, passer mes mains dans sa magnifique chevelure blonde ou encore, plonger mes yeux dans l'océan des siens. Je ne pourrais pas survivre bien longtemps à ses côtés, s'il ne me choisit pas, alors je préférais espérer en silence, demandant à Cupidon de repasser nous percer avec sa flèche et me donner la chance de former un couple avec lui, aussi egoïst que ce souhait peut s'avouer être, je le veux pour moi et moi seul.
Je sais, je sais… Ça ressemble à un roman d'amour à l'eau d'rose, mais que voulez vous, je suis un p'tit romantique, quelqu'un qui aime, secrètement, les romans clichés d'amour en imaginant que la femme de l'histoire soit un homme et que les deux hommes vive l'amour parfait.
J'échappe un soupir discret, marchant au côté de mon meilleur ami. Perdu dans mes pensées, je n'ai pas su l'écouter, le pauvre… Mais j'acquiesçai quand même, prouvant que je l'écoute toujours, bien que je ne me souvienne pas de ce qu'il a dit.
Alors que nous arrivâmes chez moi et au moment où je m'apprête à passer le pas de la porte, Gabriel m'interpella  «  — Reagan. » Je me retourne pour le regarder, attendant la suite de ses paroles… Au lieu, je le vois faire un pas vers moi, venant prendre ma main pour ensuite, me tirer vers lui. Mon cœur s'accélère alors que je me retrouve tout près de son corps… Si près, que j’en ai les joues rougis par cette proximité soudaine «  — Rea’ » commence-t-il dans un murmure, posant son front contre le mien, l’observant toujours, je vois son regard se poser sur nos mains jumelées, copiant son geste, je baissais le mien dans le même but. «  — Excuses-moi d’avoir mis autant de temps à comprendre. » Continua-t-il, alors que j’attends la suite. Je ne pus m’empêcher de sourire de pleine dents en comprenant, enfin, je crois, ce qu’il est sur le point de m'avouer.
Je sens maintenant mon cœur tambouriner dans ma poitrine, comme si je venais de courir cent kilomètres sans m’arrêter. Ça y est, il a pris sa décision ? Il… «  — Je peux te l’assurer dorénavant : je t’aime Reagan. J’ai envie qu’on continue sur notre lancée, je...veux tu bien... » IL M’AIME ! Pendant qu’il a les yeux fermés, j’essayais de contenir la joie qui a explosé au fond de mon estomac, dans mon cœur… En fait, dans mon être tout entier.
’aurais dû le savoir, non ? Personne ne peut nier la chimie que nous partageons, encore plus grande depuis notre fameux baiser. Comment ai-je pu douter de mon ami ? Pourquoi m’ai-je laissé voiler l’esprit avec les angoisses, qui est, et aurait pu, être vrai.

«  — J’aimerais qu’on sorte ensemble Rea’. Qu’il n’y ait que toi, et moi… Tu veux bien ? » Je le regarde droit dans les yeux, essayant de ne pas craquer sous cette demande d’officialiser ce que nous sommes devenu. Le sourire toujours affiché, je l’approche de moi dans le but de l’embrasser, passant l’une de mes mains dans le creux de son dos, le tenant bien contre moi “Oui… Bien sûr que oui !” Lui répondis-je, ému par l’événement. Gabriel venait de faire de moi, le jeune homme le plus heureux au monde ! “Je croyais que tu n’allais jamais le réaliser…” Repris-je avant de l’embrasser.
Une fois nos lèvres séparées, je l'entraîne à l'intérieur, pour se rendre dans ma chambre. Tout ce que je veux, c'est de le garder dans mes bras pour le restant de la soirée, peu importe ce qu’on fera. Que ce soit regarder la télé ou jouer aux jeux vidéo, comme prévu… Bien évidemment, je n’ai pas su résister à l'envie de coller mes lipses contre les siennes une fois dans la pièce convoitée. La porte maintenant refermée, j'attire Gabriel vers mon lit où je m'assois, la main de mon copain dans la mienne. Je l'incite à s'asseoir sur moi dans le but de continuer l'exploration de son visage… De mes doigts, je trace la limite de sa mâchoire vers sa nuque, pour ensuite glisser mes doigts dans sa grande chevelure blonde. "Je t'aime tellement Gabriel"
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2003 _ Missoula


( thème musical )

Nos corps enlacés au beau milieu de la rue, étrangement, cela ne me dérange guère. Peut-être parce que mon esprit est trop obnubilé par les grands yeux bruns pétillants de celui qui vient d’accéder à ma demande ?

« —Je croyais que tu n’allais jamais le réaliser… »

Je ne peux retenir un rire complice à sa remarque, parce que moi-même, jusqu’ici, je n’étais pas certain d’avoir les tripes pour réaliser et surtout assumer la situation. Mais il aurait été vain de me voiler la face plus longtemps. Avec toute l’affection que m’apporte Reagan au quotidien, depuis notre premier baiser échangé, je ne pourrais pas supporter que notre relation redevienne ce qu’elle était avant ça. Une simple amitié certes fusionnelle ; mais aux antipodes de ce que nous partagions à présent.
Mon rire se meurt contre ses lèvres. Pareil à un voile blanc, mon esprit se vide complètement et n’espère plus qu’à retranscrire à travers notre baiser la puissance de la passion que Reagan éveille au fond de mes entrailles. Comment est-ce possible que je concède tant à me damner totalement, pour un autre garçon, de mon âge et surtout dont je connais pourtant pertinemment tous les défauts ? Je me serais attendu à être rebuté par ceux-ci mais au fond… Reagan ne serait pas le Rea’ que je connais sans eux. Alors j’ai appris à les accepter, chose vraiment surprenante compte tenu mon caractère. Non, en vérité, tous les signes étaient là depuis le début. Notre destin commun avait été écrit le jour même où son regard noisette avait croisé le mien pour la première fois, à la cafétéria du lycée. Dès cet instant là, j’ai su que Reagan aurait une place importante dans ma vie, une place si particulière que je ne m’imaginais pas mon futur sans lui.
Ses doigts toujours noués aux miens m’entraînent vers l’intérieur de sa maison. Avec docilité, je laisse Reagan m’emmener jusqu’à sa chambre. Aussitôt la porte de celle-ci refermée sur nous – sans même me laisser le temps de m’assurer que le reste de la famille Bishop soit absente ou non, et sans les pouvoir les saluer donc – je sens mon cœurs redoubler d’effort contre les parois de ma cage thoracique. J’ai presque peur de faire un malaise tant le stress monte en moi à toute vitesse. Ses lèvres épousent une nouvelle fois les miennes, avec plus de rigueur cette fois. Sans doute parce que Reagan se sait maintenant à l’abri des regards indiscrets… Et j’ai tout bonnement l’impression de traverser un rêve ; lorsque Rea’ nous entraîne vers son lit. Où donc réussit-il à tirer toute cette assurance ? Où est passé mon Reagan sage, qu’il faut parfois pousser par les épaules pour s’assurer qu’il concède à passer à l’acte ? Quoique… à bien y réfléchir… ce Reagan plus entreprenant ne me déplaît pas le moins du monde. Un large sourire se fiche sur mes lèvres à cette pensée. J’ai envie de découvrir toutes les parcelles de sa personnalité qu’il me cache encore ; jusqu’à le connaître par cœur. Jusqu’à réussir à prévoir chacune de ses pensées d’un simple regard. Je veux le connaître aussi bien que je me connais moi-même ; comme s’il faisait partie de mon être. Et ces sentiments sont si fort à son égard, que j’ai parfois peur de perdre pied.
Après s’être assis sur son lit Reagan m’enjoint à le rejoindre en m’installant sur ses cuisses, comme je l’avais fais le jour où il s’était rendu chez moi pour regarder ce film qui lui plaisait tant. J’ai un moment de latence, de doute, pendant lequel je sens mon sourire me quitter à la même vitesse que ma confiance en moi. Mes joues s’échauffent mais je finis pas accéder à sa demander parce que je sais que Reagan ne me jugera jamais ; peu importe la position dans laquelle je me trouve. Cela finit d’envoyer valser les quelques doutes que je nourris encore. Je sens ses doigts glisser le long de mon visage et je ne peux que fermer les yeux pour apprécier davantage ce moment de douceur qu’il m’offre avec générosité. Ma respiration se bloque et mes doigts quittent les siens pour me permettre d’agripper ses hanches fermement de mes deux mains. J’aime le sentir ainsi, contre moi. Inconsciemment mes hanches se mouvent contre les siennes à la recherche d’un contact plus franc.

« —Je t'aime tellement Gabriel. »

Mon cœur rate un battement et recommence à s’affoler.

«  — Bon dieu, si seulement tu savais tout l’effet que tu me fais… Aimer n’est même pas un mot assez fort pour retranscrire tout ce que tu m’inspire. Je-  »

Mais puisque les mots n’ont jamais été mon fort, je me laisse aller à mes plus bas instinct et mes lèvres partent s’accaparer leurs consœurs sans demander l’ombre d’une permission.

• • •

Le soleil trône haut dans le ciel en ce merveilleux samedi après-midi. J’entends la voix de Reagan, comme un écho lointain qui me parvient à travers la porte de la chambre. J’éteins prestement mon ordinateur portable qui trône sur l’un des deux bureaux placés en enfilade contre l’un des murs du salon, et me relève pour me diriger vers la cuisine ouverte à l’américaine. En passant, j’en profite pour éteindre la TV qui tournait comme bruit de fond depuis plus d’une heure déjà ; et je jette mon dévolu sur la chaîne hi-fi flambant neuve que nous nous étions permis d’acquérir pour fêter nos 1 an dans cet appartement. Je la règle sur une compile de Zach Bryan, car je sais que Reagan adore cet artiste, et les premières notes de « Something in the orange » commencent à raisonner contre les murs du salon. Je baisse le son au maximum pour éviter à Rea une migraine fortuite, tant je sais qu’il est sensible aux sons. Puis je pars récupérer une bouteille de rhum blanc dans un placard de la cuisine. Je sors deux grands verres à pieds, y verse un peu de ce magnifique rhum avec du thé vert frais, du ginger ale et du curaçao bleu. Je pousse le vice jusqu’à y ajouter quelques glaçons et même une rondelle de concombre, avant de sortir une paille en métal pour remuer le tout. De parfaits Gand Bleu, comme moi seul en ai le secret… S’il y a bien une chose que j’ai apprise à force d’aller boire des verres chez des amis ou même au bar ; c’est à reproduire les cocktails qui me plaisent tant. Tout un art ! Pour lequel, heureusement, Rea’ ne me juge pas.
Mes verres à la main, je m’éloigne vers la porte de la chambre pour la pousser et ainsi pouvoir rejoindre mon homme. Reagan se tient là, propre comme un sou neuf, des gouttelettes parant ses cheveux de petits reflets à la lumière du jour qui pointe par la fenêtre. Avec des gestes précautionneux, Reagan enfile sa chemise d’uniforme. Je l’approche doucement et, prenant soin d’éloigner les cocktails pour ne pas les renverser par mégarde, je dépose mes lèvres dans la nuque de Reagan pour le prévenir de ma présence.

«  — Mais quel Apollon ais-je trouvé là... »

Je murmure à son oreille, juste pour le piquer un peu. J’adore par-dessus tout le taquiner. Cette dernière année passée à New York sous le même toit a été autant de possibilités de combler mon humeur taquine. Mais je n’arrive jamais à m’en rassasier. C’est plus fort que moi, j’ai toujours envie de l’embêter. Rien n’a changé depuis nos dix-sept ans révolus. Et rien que le fait de nous savoir tous les deux seuls dans cette chambre me remémore un nombre incalculables de souvenirs de cette époque. Quand nous prenions le temps de découvrir nos premières fois ensembles, avec l’allégresse et la passion de nos jeunes années.

«  — Tu auras bien le temps pour un petit verre avant de me quitter pour la soirée ? »

Je poursuis tout en murmures, mon nez partant chatouiller sa nuque.

«  — Comment vais-je parvenir à tenir toute une soirée sans toi… Fais-toi porter pâle, et je te promet une nuit dont tu te souviendra pour le restant de ta vie. »

Je sais pertinemment qu’il ont besoin de lui au poste, nous sommes tous en sous effectif depuis plusieurs semaines déjà. Mais cela ne m’empêche pas d’espérer.
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[FLASHBACK]
2003 _ Missoula


( thème musical )
«  — Bon dieu, si seulement tu savais tout l’effet que tu me fais… Aimer n’est même pas un mot assez fort pour retranscrire tout ce que tu m'inspires. Je-  »
Ses paroles se taisent au contact de nos pulpeuses. Des paroles qui me vont droit au cœur, le marquant au fer rouge. Je sais, je sais… Je n'ai que 17 ans, comment puis-je savoir que ce garçon est LE garçon avec qui je veux vivre ma vie ? Mais je vous jure que le ressenti est réciproque, comme si nous étions destinés l'un à l'autre.
C'est simple, je l'aime à en crever, je l'aime d'un amour inconditionnel.
Et cette soirée à prouver les sentiments que nous partageons… Bien évidemment, j'ai eu du mal à le laisser partir, à abandonner sa chaleur, pour qu'il retrouve celle de sa maison. Je l'ai embrassé à quelques reprises, comme si j'avais eu peur d'oublier le goût de ses lèvres. Je les serre dans mes bras, comme si demain n'existait pas. Oh… Vous en faite pas, ma mère s'est moqué de moi en me disant qu'il n'allait pas disparaître. Rouge jusqu'aux oreilles, j'ai enfin lâché la main de mon copain pour qu'il parte chez lui… Réalisant que, en fait, ma mère n'a aucun problème avec le fait que j'aime un autre garçon.
"– Je le sais depuis longtemps, mon garçon" qu'elle m'avait dit. "Et ton père aussi" et c'est à partir de ce moment-là que je n'ai plus eu peur de m'afficher.

Quelques années plus tard, nous avons été diplômé en même temps et que fut ma surprise lorsque j'ai su qu'il voulait devenir comme moi, policier. Surpris, mais heureux ! Nous avons envoyé nos candidatures en même temps, à la même académie et nous avons été tous les deux acceptés !
C'était et c'est toujours Gabriel et Reagan contre le monde !


Sous la douche, j'ai relaxé pendant un p'tit moment avant d'enfin décidé à me nettoyer. Réfléchissant à la dernière année à vivre dans la grosse pomme, je souris au souvenir, mais aussi au fait que, le tout a été vécu avec Gabriel.
Nos jours à l'académie n'ont pas été faciles, mais nous nous sommes serré les coudes et nous avons gradué tous les deux et vu engager au même district. Heureusement ! Puisque je peux garder un œil sur lui. Le protégé à tout prix, même si nous faisons partie d’une plus grande cause maintenant. Servir la population, quoi qu’il arrive… Mais si un jour, je devais choisir entre la population et Gabriel, le choix ne serait aucunement difficile. Je le choisirais toujours. Alors, je souris au souvenir que nous avons partagé, heureux d’habiter, depuis un an, avec le plus magnifique des hommes.
Je ferme l’eau dans un soupir… Je travaille ce soir et je sens que je vais y passer la nuit. Oh… C’est très calme en ce moment, mais il y a toujours un crime qui nous attend dans les rues de Manhattan. De l’action comme je l’aime !
Sorti de la salle de bain, je me rends à notre chambre, laissant un petit chemin d’eau dégoulinant de mes pieds. Prenant la serviette qui entoure ma taille, je me sèche légèrement avant de commencer à enfiler mon uniforme. Le caleçon d’abord, pour ensuite m’emparer du pantalon. Constatant qu’il manque un morceau très important, je m’exclame doucement d’un “Merde… Où l'ai-je mis ?” Commençant à chercher pour mon shirt bleu marine, que j’aime porter sous la chemise de l’uniforme. Une minute passe avant de pouvoir enfin le trouver, l'enfilant pour ensuite compléter l’habit avec le chemisier de la même couleur.
Je ferme les yeux lorsque les lèvres de Gabriel se pressent contre ma nuque, faisant apparaître un sourire, qui s’agrandit aux paroles de ma moitié.
«  — Mais quel Apollon ai-je trouvé là... » Vient-il murmurer à mon oreille. Des frissons parcourent le haut de mon dos, jusqu'à ma nuque, sentant le souffle chaud caresser le creux de mon orifice. Réveillant un certain désir pour lui. Une envie d’explorer le corps de mon homme, même si je le connais par cœur.
«  — Tu auras bien le temps pour un petit verre avant de me quitter pour la soirée ? » Ne mettant pas retourné, continuant d’attacher les boutons du vêtement, je profite de ce doux moment, assimilant sa chaleur, son odeur de peur de l’oublier lorsque je serais parti pour la soirée.
Un verre ?” Questionnés-je en me retournant face à lui, plongeant mon regard terreux dans le céruléen du sien. “Tu crois que c’est une bonne idée avant le travail ?” Même si, je m'empare du verre, avant qu’il ne le retire de ma vue. Je ne refuse jamais un verre, encore moins si c’est mon copain qui me l’a préparé.

«  — Comment vais-je parvenir à tenir toute une soirée sans toi… Fais-toi porter pâle, et je te promets une nuit dont tu te souviendras pour le restant de ta vie. » Si seulement je pouvais le faire. Si seulement je pouvais rester avec lui et lui offrir la même chose qu’il souhaite me donner… Prenant une gorgée du cocktail qu’il nous a préparé, je m’approche de son visage pour l’embrasser.
Tu sais que je choisirais toujours une nuit avec toi… Si je le pouvais.” Dis-je en replaçant de ma main libre l’une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. “Malheureusement, même si ta proposition me semble merveilleuse, je ne peux pas abandonner mon poste.” Malgré mes dires, mes lèvres trouvèrent le cou de Gabriel… J’ai une demi-heure avant le début de mon quart de travail… C’est juste assez, non ? “Mais tu sais… Il me restait un peu de temps… Rien ne nous empêche de nous amuser.” Mon sourire devient joueur, ma main est logée au creux de son dos.
En prononçant les paroles, mon cellulaire se met à sonner et je soupire, avant de m'en emparer. "Bishop" ai-je répondu "Oui… Hmm-hmmm… Ok, j'arrive" fut la conversation, bref et droit au but, claquant le flip-phone, regardant d'un air penaud mon bel ange, je lui caresse la joue en reprenant un sourire. "C'était le travail… Ils veulent que j'arrive tout de suite, j'espère que tu ne m'en veux pas mon ange."
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[FLASHBACK]
2006 _ New-York


( thème musical )

« —Tu sais que je choisirais toujours une nuit avec toi… Si je le pouvais. »

Je sens les doigts fins de Reagan passer entre les mèches qui barrent mon front pour les replacer derrière mon oreille. Ses lèvres migrent vers mon cou pour l’embraser entre deux paroles et je ferme les yeux pour apprécier un peu plus ce que mon cher et tendre est près à m’offrir aujourd’hui. Sa proposition réveille en moi une envie telle qu’en moins d’une seconde, mon pantalon me paraît soudain beaucoup trop serré. Je grogne mon approbation en frottant ma joue contre la sienne en quête de plus de contact peau contre peau. La pression de sa main dans le creux de mon dos me pousse à plaquer mes hanches contre son bas ventre et je ne réussis plus à me retenir. Mes reins se déhanchent juste assez pour que la proéminence qui déforme mon jean se frotte contre Rea’. Je suis à deux doigts d’envoyer valser le verre que je tiens toujours d’une main pour tirer mon petit ami vers le lit, mais subitement la sonnerie stridente de son cellulaire retentit. Le soupir que pousse Reagan m’incite à rouvrir les yeux et je comprends vite que notre petite bulle de tendresse vient d’imploser. Pourtant, l’entendre décrocher d’un simple « Bishop » lancé avec tout le sérieux qui le caractérise naturellement, suffit à m’exciter encore plus. C’est fou à quel point ce sont les petits détails, même les plus ordinaires, qui me plaisent chez lui. L’air désolé qui vient se ficher sur son visage après avoir raccroché suffit à me faire comprendre que c’est râpé pour la partie de jambe en l’air ce soir. Je soupir et hausse les épaules de façon théâtrale, en laissant échapper un :

«  — C’est comme ça. Tu n’y peux rien s’ils n’arrivent pas à se passer de toi ne serait-ce que cinq minutes. Je peux les comprendre. »

Ses doigts caressent ma joue avec tendresse avant que Rea’ ne se décide à sortir de la chambre. Je le laisse passer en récupérant son verre désormais vide pour aller le porter jusqu’à l’évier de la cuisine.

«  — Heureusement que j’ai des mains et que je sais très bien m’en servir. »

Maugréais-je dans ma barbe naissante tout en attrapant l’éponge pour nettoyer la vaisselle de notre dernier repas. Lorsque, vêtu de sa veste, Reagan passe derrière moi pour rejoindre le hall d’entrée ; je cambre les reins pour lui bloquer le passage et tourne mon visage dans sa direction.

«  — Péage. Sinon vous ne passerez pas, monsieur Bishop. »

Dis-je en penchant mes lèvres dans sa direction en quête d’un baiser. Un rituel rien qu'à nous dont je ne me lasserais jamais. Nous y recourions déjà lorsque nous étions simples amis ; tout était prétexte à péage. Si l’un d’entre nous avait le malheur de passer un pas de porte, s’il avait besoin d’un coup de main pour un exercice imposé par un prof, pour tout et n’importe quoi. Seul le butin avait évolué : adieu les bonbons, les dollars et les gages ; bonjour les baisers, les câlins et les dérapages sexuels. Mais pour l'instant, je saurais me contenter d’un baiser.

«  — Aller vas bosser gueule d’ange. Ramènes donc l’argent à la maison... Je t’aime. »

Je lâche tandis que Reagan dépasse la porte d’entrée et la referme derrière lui. J’entends ses pas raisonner de l’autre côté de la cloison, puis plus rien. Le silence qui retombe aussitôt dans l’appartement me rappelle à quel point j’ai un mal fou à me passer de sa présence. Je soupire face à ce constat et m’essuie les mains grossièrement sur un torchon avant d’aller relancer la musique sur la chaîne Hi-Fi du salon.

• • •

Bien que nous fassions tous les deux partis du même commissariat de police, Reagan et moi, et puisque nous considérons l’ensemble de nos collègues de travail comme les membres de notre deuxième -grande- famille ; cela fait plusieurs mois que nous ne cherchons plus à dissimuler le fait que nous vivons sous le même toit. Nos plus proches collègues et amis ne nourrissent aucun doute quant à l’amour qui nous lie l'un à l'autre. Il suffit de voir la façon qu'on a de se dévorer des yeux quand l'autre passe à proximité. Pour autant, lorsque nous nous retrouvons en service au même moment, nous tâchons de rester professionnels. Si au départ ce n’était pas chose aisée à mettre en place et à respecter -tant j’adore embêter Reagan en jouant les mains baladeuses lorsqu’il passe à côté de moi au commissariat- ; nous mettons un point d’honneur à nous y tenir. Ça nous rappelle nos années lycées, lorsque nous avions commencés à nous fréquenter mais que nous n’étions pas encore prêts à supporter le regard des autres sur « nous ». Puis ça me permet aussi de découvrir une autre facette, plus formelle et moins intime de Reagan ; et j’adore ça. Alors je me plie docilement à ce petit jeu au quotidien.
Quand je prend le temps de réfléchir sérieusement à notre situation, il m’arrive parfois de me dire que tout serait beaucoup plus simple si nous ne partagions pas le même lieu de travail. Je pourrais demander à me faire muter ailleurs, dans une autre circonscription, mais je sais d’avance que je ne supporterai pas de ne pas savoir où il est. Nous avons réussis à trouver un équilibre ainsi, et je ne voudrais pour rien au monde que tout cela vole en éclat. Alors je me tiens à carreau au boulot, pour éviter les ennuis.
En y réfléchissant bien, le rêve de devenir policier – une sorte de justicier au service des autres et du bien – était son idée à lui. Je n’ai fais que suivre la tangente, pour éviter que nous nous retrouvions éloignés une fois nos années lycée terminées. J’aime le boulot que je fais, je dis pas, mais j’aurais pu être garde forestier ou barman dans un pub que ça n’aurait pas fait une grande différence à mes yeux. Pour autant, quand j’aborde le sujet lorsque je sympathise avec une nouvelle personne et que celle ci -quasi systématiquement- me lance « mais pourquoi avoir fait ce choix? Tu ne te force pas en fin de compte ? Tu suis un rêve qui n’est pas le tien, pourquoi ? », bien souvent je me contente d’hausser les épaules avec flegme. Je me contrefou de tout ça ; ça n’a pas d’importance. Tant que Reagan reste près de moi.
Où est la juste limite entre l’amour et l’obsession ? J’en sais fichtrement rien, ça crève les yeux. Et parfois j’arrive à me faire peur moi-même lorsque je me rend compte à quel point je suis attaché à lui comme une huître moulée à son rocher… Mais c’est plus fort que moi. Et fort heureusement ; jusqu’ici Reagan s’est toujours montré suffisamment compréhensif pour accepter cette part de moi. Si je devais douter de quelque chose entre nous ; c’est sans doute de ça. De la puissance de mes sentiments que me poussent à frôler la limite du moralement acceptable par moments.

Aujourd’hui nous sommes mardi soir mais, grâce à nos supérieurs compréhensifs, nous avons pu poser nos jours de congés en même temps Reagan et moi. L’occasion idéale pour nous retrouver rien que tous les deux, au cœur de notre cocon délimité par les murs de notre appartement. Aujourd’hui nous fêtons nos trois ans ensembles. J’ai réussi à tenir ma langue ces dix derniers jours pour ne pas que Reagan ne me crame à mille kilomètres, comme il le réussit si bien. Mais je crois qu’il a conscience de la date d'aujourd'hui ; pour la simple et bonne raison qu’il n’a jamais raté notre anniversaire jusqu’ici. J’ai prétexté devoir faire trois-quatre courses pour l’appart afin de m’éclipser. Alors qu’en vérité je ressors à peine du bijoutier, où j’ai commandé et fait retoucher un simple anneau d’or rose, assez large mais très fin, gravé à l’intérieur de nos initiales et de la date de notre rencontre. Maintenant assis sur le cuir du siège de ma Royal Enfield hunter 350, le casque passé autour de mon bras et le petit boîtier de velours au creux des mains… J’ai soudain très peur des conséquences de mes actes. Peur de paraître trop mièvre dans ma démarche. Peur de la réaction de Reagan ce soir. L’anneau, lustré à la perfection, brille joliment à la lumière du coucher de soleil qui darde ses premiers rayons à l’horizon. Au départ, j’avais imaginé emmener Rea’ au restaurant, ou bien lui faire le coup du dîner aux chandelles à l’appartement… Le problème étant que Reagan, doté de sa lucidité naturelle sur-développée… Se serait douté de quelque chose rien qu’en poussant la porte d’entrée et en voyant mon air mal assuré. Alors il avait fallut que je revois mes plans.

Je prend grand soin de refermer délicatement la petite boîte en velours, avant de la ranger dans la poche intérieure de ma veste. Puis j’attrape mon téléphone et le déverrouille d’un geste rôdé par l’habitude.
« Hey, amour, je suis sur le chemin du retour. Peux-tu descendre m’attendre en bas avec un casque ? Je viens te chercher. Il faut absolument que je te montre quelque chose. »
Je rédige en tapotant à toute vitesse sur l’écran tactile de mon smartphone. Je n’attend pas de sentir ce dernier vibrer, signe d’une réponse de Rea’, avant de le ranger et d’enfiler mon casque.
La minute qui suit, la clé est déjà insérée et tournée et j’entends le moteur de ma bécane ronronner entre mes cuisses. On n’a pas réussit à inventé sensation plus grisante ; exception faite peut-être de celle qui me traverse tout entier lorsque Rea’ me serre contre lui pendant que nous… Mais mon esprit divague trop là.
Vérifiant que la voie est libre, je tourne le guidon et m’élance pour rejoindre la circulation dense. J’ai hâte de retrouver ma moitié.
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[FLASHBACK]
2006 _ New-York


( thème musical )
Mon idée avait été approuvée, réveillant chez mon amoureux un désir brûlant, voyant comment ses joues devenaient d'une teinte rosée.
Désir qui avait été coupé par la sonnerie de mon cellulaire. Je devais partir bien plus tôt que prévu.
« — C’est comme ça. Tu n’y peux rien s’ils n’arrivent pas à se passer de toi ne serait-ce que cinq minutes. Je peux les comprendre. »
J'ai ri doucement, retrouvant mon sourire. "Malheureusement, il nous faudrait plus de cinq minutes, mon chéri." Comme je devais me préparer, il me laissa passer et sortit de la chambre lui aussi. Je me rends à la salle de bain pour terminer mes préparations, c'est-à-dire, me coiffer, me brosser les dents et surtout, ne pas oublier le déodorant.

C'est dans la cuisine que je le retrouve, les mains dans l'eau savonnée. "Désolé encore, chérie" que je dis en l'observant, détaillant son corps qui est de dos. Il m'a répondu qu'heureusement qu'il a une main. "Je me rattraperais à mon retour, petit coquin."
Ce n'est pas sans imaginer Gabriel dans sa tenue d'Adam à s'occuper de lui avec sa main… Ce qui créa une petite chaleur, au fond de moi. Une envie que je devais supprimer de mon esprit pour ne pas moi-même, me sentir serré dans mon pantalon. Une tâche très difficile, je dois l'avouer, on parle de Gabriel, ma moitié, l'homme qui me complète.

Je partis après lui avoir donné un baiser qu'il avait quémandé son péage. "Je t'aime aussi" lui avais-je dit avant de refermer la porte derrière moi.

• • •

Une journée de repos en compagnie de ma douce moitié, c'est tout ce dont j'ai besoin, peu importe la journée. De savoir qu'ils ont accepté, de calmer l'angoisse que j'ai chaque fois qu'il part travailler sans moi. Une angoisse justifiée par la peur de le voir pour la dernière fois. Et pourtant, c'est un sentiment que je réussis à bien cacher en sa présence. Oh… J'ai bien essayé de faire équipe avec lui, je ne sais plus combien de fois j'ai quémandé auprès des supérieurs dans l'espoir de nous donner la chance de travailler en même temps… Je savais qu'ainsi, nous aurions les mêmes jours de congé, les mêmes jours travaillés… Hélas, le non, qui m'a été donné, était ferme, m'expliquant des trucs que je n'ai pas enregistrés, contrarier qu'ils ne voient pas le potentiel d'une équipe entre Gaby et moi.
On se connaît par cœur, nous avons aucunement besoin de mots pour se comprendre, seulement d'un regard… De plus, nous faisons preuve d'un professionnalisme digne de ce nom. Mais eux… Voient le couple, les petites attentions ou nos petits moments de rigolade, que nous faisons avec tout le monde. Bref, cela a eu le don de me frustrer, de m'agacer même. Malheureusement, je ne pouvais qu'obéir et continuer mon travail.

Oh, je suis heureux de pouvoir passer une journée de congé avec lui. Heureux de pouvoir le toucher sans devoir nous cacher… Une petite caresse sur le bras ou une main sur les fesses puisque j'adore le faire rougir. Bref, j'aurais bien aimé faire la grasse matinée, pourtant, à six heures du matin mes yeux sont grands ouverts sans que mon réveil ne résonne dans la chambre.
Je soupire discrètement pour ne pas réveiller Gabriel qui dort encore. Comme il est beau, mon Gabi endormit.
Un sourire apparaît en l'observant, mes yeux qui détaillent les traits serein de cet homme qui partage ma vie… Je me penche, déposant un doux baiser sur son front avant de me lever du lit et de me rendre à la salle de bain où je fais mes p'tits soins du matin pour qu'ensuite, je me rends à la cuisine et commence à cuisiner le p'tit déjeuner. Pour notre anniversaire de trois ans, je me suis donné comme but de m'occuper de Gaby, de le chouchouter pour cette merveilleuse journée qu'il a réussi à nous dégoter.
Et je me mets à sourire seul, debout devant la poêle à frire, les œufs qui frétillent pendant que les toasts se font griller dans le grille-pain. Je me mets donc a pensé et c'est ce que je pense qui me fait sourire comme un con… Je pense à la boîte dans ma voiture que j'ai depuis des mois pour ce jour spécifique. Une petite boite recouverte de velours noirs contenant une bague en or blanc… Bien évidemment, j'y ai fait graver nos initiales à l'intérieur et la date de notre mise en couple et celle de notre première rencontre, puisque ce sont nos dates les plus importantes.
Je mentirai si je ne suis pas nerveux de sa réponse, mais… Quelque part à l'intérieur de moi sait qu'il me dirait oui, malgré cette petite voix qui me dit : et s'il te dit non ? S'il te dit que c'est trop tôt pour lui ?
La réponse est simple, j'attendrai et je ravalerais ma déception en attendant le moment propice pour remettre mon genou au sol. Le pire… C'est que j'ai tout planifié. Du moins… Je crois. Je fronce maintenant les sourcils, toujours seul dans la cuisine, retournant les œufs avant qu'ils ne brûlent, repassant mon planning en tête.
Se rendre à notre endroit préféré et passer du temps ensemble, un moment romantique, que j'espère avant de lui faire un petit discours pour lui dire à quel point je l'aime et placer le genou au sol pour lui demander s'il veut m'épouser… Oh, bordel, mon cœur palpite seulement à y penser et mon sourire s'agrandit aussi. Pour être honnête, si je n'aimais pas tout planifier, je me serais dit au diable le planning et je lui demanderais là, maintenant.
Mais… Je veux que ce soit parfait.
Je veux que ce soit mémorable et qu'à chaque fois que nous en parlerons ou y pensons, je veux avoir ce sourire sur mon visage et mon cœur qui palpite autant que maintenant.
Après avoir terminé le petit déjeuner, je nous avais versé un café, rassemblé le tout sur un plateau que je transporte au lit pour manger avec mon chéri.

Dans la soirée, je vois mes plannings se faire déranger par Gabriel qui me dit soudainement qu'il avait besoin d'aller chercher des trucs pour la maison. J'eus un air déçu, mais j'ai souri quand même en lui disant de faire attention. En même temps, s'il n'est pas trop long, mon planning n'est pas complètement tombé à l'eau. Je vais pouvoir aller chercher la petite boîte contenant l'objet précieux dans ma voiture et la garder avec moi.
Quelque temps plus tard, je fronçais les sourcils en lisant le texto qu'il m'envoie. Pourquoi me demande-t-il de l'attendre en bas avec un casque, s'il est parti chercher des trucs pour la maison. Hmm… Ça sonne louche tout ça.

"Ok… Mais je croyais que t'étais parti chercher des choses pour la maison ?"

Bien évidemment, il est sûrement parti et n'a pas lu mon texte. Je soupire une nouvelle fois puisque maintenant, je peux assurer que tout mon planning est à l'eau. Mais bon, j'improviserai.

Du coup, je pars dans la chambre pour m'habiller adéquatement pour un tour de moto, c'est-à-dire, un skinny jean noir/gris trouer et une chemise rouge à carreau, que je complète d'un manteau en cuivre noir (habit). Je m'empare ensuite de mon casque, mes clefs et descends à l'entrée comme il m'a demandé et je l'attends, continuant de réfléchir pourquoi je devais me rendre à l'entrée du building. "Putain Gabi… T'as fait quoi." Que je dis à haute voix, sans qu'il ne soit pas présent pour m'entendre. Puis une lumière s'allume dans mon cerveau. Nooon… Ce n'est pas possible… Si ? À bien y penser, je me souviens avoir entrevu une page sur son ordinateur, juste avant qu'il ne ferme la fenêtre d'un geste vif. J'ai cru entrevoir des images d'alliances… Hmm… Enfin, peut-être que je me trompe. Ouais… Sûrement, que je me trompe.
Je me fais interrompre les pensées lorsque j'entends le moteur de sa bécane au loin… Jusqu'à le voir tourner dans la cour… Si j'avais un air mécontent, maintenant que je le voie, un sourire, c'est aussitôt apparu sur mes lèvres et mes yeux se mit à briller. Il est tellement sexy avec son casque, son manteau et ses lunettes fumées ! On pourrait presque croire que je suis obsédé par mon copain. "Bordel que t'es sexy" que je lui dis en prenant des airs charmeurs, mon sourire qui s'agrandit encore plus. "Alors… Tu m'emmènes où ? Je croyais que tu étais allé chercher des trucs pour la maison." Mon sourire se fait maintenant moqueur "au lieu de ça, tu reviens me chercher… Ça sent les cachotteries, mon amour."
Sans plus tarder, je m'approche de Gabriel, venant lui voler un baiser sur le coin de ses lèvres. Je place le casque de protection sur ma tête avant de me placer à l'arrière de lui, sur le motorisé… Entourant son corps de mes grands bras
Codage (c) Pando


reagiel · · billy eilish - ilomilo
Told you not to worry but maybe that's a lie
   
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