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L'adresse commence par la maladresse. [ft. Emmett Jefferson]

Gabriel Bishop
SELENITE
Gabriel Bishop
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Une maladresse qui vient du coeur

se pardonne plus volontiers
qu'un silence confortable.
Elle s'oublie plus vite également.


citation (c) Marie-Sabine Roger




2023 _ Garnet

( thème musical )

La brise était des plus fraîches en ce vendredi matin. Il ne devait pas être loin de dix heures. Un collègue de travail m’avait demandé de bosser samedi prochain, par conséquent j’étais de repos aujourd’hui. Cela faisait moins d’une semaine que j’avais déposé mes valises pour la deuxième fois de ma vie dans ce coin du monde. A Garnet, j’avais pu profiter de l’offre mise en place par la collectivité à l’égard de toute personne encline à venir s’installer à Garnet, alors qu’au fond je n’étais même pas certain de rester très longtemps. Mon monde à moi était basé à New York, pas dans ce trou paumé. Même malgré tous les souvenirs que j’avais ici. Et tout ceux, plus douloureux, que j'avais là-bas.

En l’espace de 72 heures après mon arrivée à Garnet, j’avais réussi à me dégoter non seulement un nouveau job dans une boutique de bricolage installée sur Main Steet ; mais aussi une baraque du côté de Bear Gulch Road. La bicoque ne payait pas de mine, mais elle avait tout le confort nécessaire pour un homme y vivant seul – à condition de bien vouloir y faire quelques rénovations. Et puisque j’avais un mal de chien à trouver le sommeil ces derniers temps, je passais le plus clair de mes nuits à bricoler. A défaut de pouvoir utiliser ce temps-là pour chercher Reagan. Puis, quoi de mieux pour connaître les produits que j’étais amené à conseiller à mes clients par la suite ? Quelle ironie, quand même. Sauf qu’à force de manquer de sommeil, il m’arrivait de plus en plus de faire des erreurs d’étourderie. La dernière fois, j’avais cloué une planche à l’envers. Et ce matin, j’avais réussi à faire encore plus fort : j’avais oublié de retirer ma main avant d’en clouer une nouvelle pour renforcer un coin branlant du parquet à l’étage. Su-per ! La douleur avait été si vive que je n’avais pas tout de suite osé la bouger ni même déloger le clou et la planche. Ma main m’élançait tellement qu’elle me brûlait presque. Je sentais mon pouls pulser dans mes tempes et dans mes doigts. J’aurais pu hurler si la douleur ne m’avait pas tétanisé.

Lorsque je repris mes esprits, après plusieurs grandes inspirations, je décidais de tirer d’un coup franc dans l’espoir de pouvoir me mouvoir jusqu’à mon cellulaire qui devait toujours se trouver dans ma veste, sur le dossier d'une chaise au rez-de-chaussée. Au prix d’un effort qui me parut surhumain, je réussis à détacher ma main prise en sandwich entre le sol et la planche. Aussitôt la plaie se mit à pisser le sang. Heureusement que je ne m’évanouissait pas à la vue de l’hémoglobine, sinon j’aurais été cuit vu la situation dans laquelle je me trouvais.

Je fis un écart par la salle de main pour récupérer un linge propre que j’enroulais autour de ma main blessée, puis je descendis les escaliers pour récupérer mon portable. Lorsque je mis enfin la main dessus, j’eus l’heureuse surprise de constater que la batterie était complètement déchargée. Dit donc. J’en avais, de la veine, aujourd’hui… Valait il mieux que je le charge et que j’attende d’avoir un peu de batterie pour appeler les secours ? Allaient ils seulement se déplacer pour si peu ? Dans tout les cas je doutais de réussir à conduire dans cet état. Et me rendre à pieds dans le centre-ville me semblait être une bonne grosse idée de merde. Je n’avais plus le choix, j’allais devoir sociabiliser comme ont dit. Le linge enroulé autour de ma main, comme autour d'une pièce de viande, était déjà lourd de tout le sang qu’il avait pu aspirer et quelques gouttes dégoulinaient même le long de mon avant bras et étaient parties tâcher le sol de petits halots rougeâtres.

«  — Putain fait chier. »

Après avoir récupéré mes clés sur le buffet à l’entrée, je passais le pas de la porte et m’engouffrait dans Bear Gulch Road. Je n’avais pas fais trois pas qu’une bonne femme lâcha une expression horrifiée à la vue de mon état. « Bon sang de bonsoir ! Mais que vous est-il arrivé ?! Venez, je vais demander à mon mari de vous conduire chez un médecin. On en connaît un très bien, installé plus loin. » Plus loin, dans la rue ? Le mystère resterait entier. Je la laissait docilement me guider jusqu’à un 4x4 qui n’était plus de toute première jeunesse. Puis la femme disparu sur le porche de la maison voisine à la mienne. L’instant d’après, un homme sans âge, la barbe poivre et sel, passa le pas de la porte et s’approcha à grandes enjambées.

« — Alors comme ça, on est maladroit ? Monsieur… ? 
Appelez-moi Gabriel. Je suis désolé de vous déranger comme ça à cette heure.
Y’a pas de mal… Enfin, pas pour nous en tout cas. Vous allez voir, le docteur Jefferson va vous arranger ça en un rien de temps.
Jefferson vous dites ?
Oui, vous le connaissez ?
Non non..c’est juste..que je connais quelqu’un qui porte le même nom.
Ah. Bah on peut pas dire que ce soit très rare de nos jours. Mais assez parler. Montez.
Merci. »

Moins de dix minutes plus tard, l’homme me laissa aux pieds d'une bâtisse qui ressemblait plus à une maison qu'à un véritable cabinet médical. Je le remerciais à nouveau et il agita la main comme pour me faire comprendre qu’il n’y avait pas de mal. Je tournais les talons pour toquer à la porte.

« — Excusez-moi de me présenter sans rendez-vous, mais, je crois que c’est une urgence. »

M'exclamais je en montrant ma main détrempée de sang lorsque la porte s'ouvrit. Lorsque je relevais les yeux vers mon nouvel interlocuteur, mon regard glissa jusqu’aux deux iris azures d’Emmett Jefferson. Il aurait été difficile de ne pas le reconnaître tant il paraissait inchangé malgré toutes ces années où nous nous étions plus revus.

« — Ah. »

C’est tout ce que j’avais trouvé à dire. Je me demandais s’il m’avait reconnu, lui. Si j’avais su, je serais venu le quérir directement, durant mes recherches à propos de la disparation de Reagan. Ce que je peux être con parfois, sérieux.

« — Euh.. salut Jefferson. »

Grimaçais je avec maladresse.
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Emmett Jefferson
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Emmett Jefferson
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L’adresse commence par la maladresse.

Nouveau chapitre d’une vie, page tournée sur un passé bien trop tumultueux et difficile. Cette décision a été prise à point nommé. Emmett n’en a aucun regret. Au contraire, depuis qu’il avait ouvert son cœur et qu’il avait dit la vérité à Abby, son ex-femme, le médecin se sentait bien mieux. Pas facile d’annoncer à la femme d’une vie que finalement, vous n’êtes pas celui qu’elle croit et surtout, que vous lui avez menti. Mais la vérité, c’était qu’il s’était également menti à lui-même. Il avait voulu se contraindre à une vision étriquée de la vie. Oui mais voilà, son corps et son âme étaient venus lui confier qu’il avait beau tout enfouir sous une vie bien rangée et tranquille et bien la saleté était belle et bien toujours présente sous le paillasson. Jefferson aurait pu choisir de vivre encore ainsi, pour sa petite fille Judith. Mais justement, c’est également pour elle qu’il a voulu vivre en étant lui. Mentir et montrer à sa princesse qu’il n’était pas l’homme courageux qu’il lui faudrait pour la défendre, n’était pas une option envisageable. Non, il serait son héros.

Aujourd’hui, un poids s’était envolé. Il n’était pas encore l’homme fort qu’il aimerait. Mais en tout cas, il faisait son maximum pour s’assumer et pour être une personne fière et droite. Déménager à Garnet et quitter son service de chirurgie générale avait été la décision d’une vie. Plus de stress, une vie paisible faite de longues balades avec son chien, des moments de complicités avec Judith, du bricolage et la médecine bien évidemment. Reprendre en tant que médecin généraliste était une véritable aubaine pour lui. En tout cas, il savait qu’il avait pris la bonne décision. Et puis, Abby et leur petit ange l’avaient suivi. C’était donc encore mieux. Sa vie et la routine qui s’y était déjà imposée lui allait parfaitement. Emmett oscillait entre sa casquette de médecin et sa casquette de bricoleur. Il lui arrivait d’aider ses voisins dans la rénovation de leur maison. En tout cas, il appréciait cette ambiance chaleureuse et fraternelle.

D’ailleurs, en cette belle matinée légèrement fraîche, le médecin en avait profité pour continuer la rénovation de sa maison. Il n’avait quasiment pas de rendez-vous en ce début de journée. Bien évidemment, il savait que certaines urgences pouvaient contre carrer ses plans. Mais ce n’était pas si grave. L’avantage d’avoir son cabinet à domicile lui permettait de pouvoir jongler entre ses deux casquettes. D’ailleurs, il était tranquillement en train de retaper le parquet de sa chambre lorsqu’il entendit frapper à sa porte. Ni une ni deux, il arrêta donc ce qu’il était en train d’entreprendre pour se rendre dans la cuisine pour se laver les mains. Impensable d’accueillir un potentiel patient avec les mains sales. Une fois les mains toutes propres, il s’était donc dirigé vers la porte. En l’ouvrant, il reconnut bien rapidement Gabriel. Il ne l’avait pas vu depuis quelques temps, mais l’homme en face de lui n’avait pas changé. Il écouta attentivement son interlocuteur lui parler d’une urgence tout en lui montrant sa main. Il n’y avait pas été de main morte. Sa réaction le fit doucement sourire. Il le salua à son tour.

– Gabriel ! Ça c’est une surprise ! Entre, je vais te soigner.

Le médecin le fit entrer tout en lui indiquant où se diriger pour se retrouver dans son petit cabinet de fortune.

– Tu sais c’est la planche qu’il faut clouer, pas ta main.

Un petit clin d’œil amusé avant de passer une paire de gant en latex pour pouvoir examiner l’étendu des dégâts. Emmett était vraiment surpris de le voir ici. Mais en même temps, peut-être était-ce normal ?

– Je ne m’attendais pas à te voir ici…


Gabriel Bishop
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2023 _ Garnet

( thème musical )

L’accueil chaleureux que me réserva Emmett me prit de court. Littéralement. Bien-sûr, nous nous étions toujours bien entendus lui et moi par le passé ; avant tout dans l’intérêt de mon mari, Reagan, qui s’avérait aussi être le meilleur ami d’Emmett. Mais lorsque nous nous étions installés à New York avec Rea’, nous nous étions tous deux éloignés de bon nombre de nos anciennes connaissances restées dans les environs de Garnet. Emmett a fait parti de ces personnes avec qui nous n'avions pas su garder le contact, malheureusement. Et quand Reagan s’était volatilisé dans la nature... J’avouerai volontiers ne pas avoir eu le courage de confronter Emmett. Dans le sens où...je n’étais pas prêt à entendre l’éventualité selon laquelle Reagan se serait réfugier chez son meilleur ami. Mon égo ne l’aurait pas supporté.
Je m’étais toujours montré assez excessif dans ma jalousie concernant mon mari ; bien que j’avais toujours redoublé d'efforts pour le lui cacher. Pour ne pas que cela ne vienne l’étouffer. Et j’en étais pas fier, bien au contraire… Surtout lorsqu’il m’arrivait de repenser à toutes ces fois où, plus jeune, Reagan avait eut le malheur de m’annoncer qu’il partait voir son meilleur ami… Toutes ces fois où j'avais eu l'impression que sa main en préférait une autre à la mienne. Toutes ces fois où ma main s’était levée, presque mue par une conscience propre, pour s’accrocher aux doigts de Reagan comme à une bouée de sauvetage.
A cette époque là tout, n'importe quoi surtout, était bon à me servir d’excuse pour le retenir un peu plus longtemps auprès de moi. Il était à moi, voilà ce qu’il m'était arrivé de penser parfois. Quoi de plus toxique dans un couple, me diriez-vous ? Seulement à l’époque je ne m’en rendais même pas compte, et je n’avais aucune emprise sur le penchant possessif de ma personnalité. C’était ma mère qui m’avait fait la réflexion, une fois, alors que je lui avait fait part de mon irritation et de ma frustration à propos de Rea et d’Emmett. « Mais, Gabriel. Tu sais… Reagan n’est pas un objet, encore moins un animal de compagnie. Il a le droit de vivre sa vie, parfois de son côté, sans toi. … Tu sais, c’est quand on n’a pas revu une personne depuis un moment ; qu’on apprend à apprécier de la retrouver. Et même chaque instant partagé avec elle. » Ma mère avait raison, évidemment, comme toujours. Mais sur le coup ses paroles m’avaient fait l’effet d’une claque. Au point que je m’en rappelais encore au jour d’aujourd’hui, c’était dire. Serait-ce pour cette raison que Reagan était parti ? L’avais-je à nouveau étouffé ?
Rien que d’y repenser me pesait si lourdement sur le cœur que j’aurais pu m’effondrer en larme, maintenant, sur le palier d’Emmett Jefferson. Aussi fis-je de mon mieux pour me changer les idées. Je suivais docilement ce dernier jusqu’à une petite pièce en contre fond, astucieusement aménagée en cabinet médical.

« — Tu sais c’est la planche qu’il faut clouer, pas ta main.
Hein ? Ah. Oui. (fis-je en me reconcentrant sur notre conversation.) J’ai été étourdit je sais, et je m’en mord les doigts maintenant, enfin, façon de parler évidemment. »

Le clin d’œil que me décocha Emmett réussit à m’attendrir et j’y répondis d’un sourire à moitié grimaçant à cause de la douleur qui irradiait ma main. Il enfila des gants en plastique, qui me rappelèrent à quel point j’étais surprit de le retrouver ici plutôt que dans un grand hôpital de chirurgie générale.

« — Je ne m’attendais pas à te voir ici…
Parle pour toi. Depuis quand tu fais du bénévolat sur ton temps libre ? Je te croyais chirurgien de renom, pas médecin de campagne. »

Lui répondis-je un peu abruptement à cause de la douleur qui me faisait serrer les dents chaque fois qu’Emmett touchait ma main blessée. Il l’ausculta avec le sérieux propre aux médecins et je dû tourner la tête vers un tableau fixé au mur pour ne pas tourner de l’oeil et tomber dans les vapes. Par acquis de conscience, je me décidais quand même à prévenir Emmett :

« — Euh, Em-, j’me sens pas super bien...tu permet que je m’asseye quelque part ? »

Doucement je fis en sorte que ma main blessée quitte les siennes recouvertes de latex. Puis je m’éloignais vers l’une des chaises qui trônaient autour d’un bureau. Je m’y affalais en lâchant un soupir pareil à celui de Sisyphe s’il avait pu arrêter de pousser sa pierre.

Lorsque Emmett rentra à nouveau dans mon espace personnel, mes yeux croisèrent brièvement les siens avant que le médecin qui sommeillait en lui ne se penche à nouveau au-dessus de ma plaie.

« — Il m’a quitté. »

Lâchais-je sans vraiment réfléchir à la portée de mes mots.

« — Reagan, je veux dire. »

Je détournais les yeux, de malaise cette fois.

« — Il y a eut un incident à New-York, Sloan est décédé et… (je retins maladroitement un trémolo au fond de ma gorge) Et Reagan n’a pas supporté la situation. A moins que ce soit moi qui l’ait fait fuir, je sais pas je… Il est parti, comme ça, en laissant un bout de papier et son alliance derrière lui. »

Rendu à ce stade de l’explication, je sentis une vague de rancune et d’énervement remonter en moi, mon cœur pareil à un océan rudoyé par une tempête.

« — Tu peux le comprendre, toi ? Qu’on puisse abandonner un fils et son mari derrière soi pour...pourquoi ? »

Mon regard durcit par les sentiments primaires que je couvais son mon crâne se porta à nouveau sur les traits du visage d’Emmett. Aussitôt je baissais les yeux, penaud.

« — Excuses-moi de t’agresser comme ça… J’ai juste du mal à tourner la page. Il me manque tellement et en même temps je lui en veux tant... Qu’il est parfois difficile de ne pas tout bonnement péter un câble. Je sais que je ne devrais pas parler de lui comme ça. Pas avec toi. »

Je soupirais en fermant les yeux et en me frottant le front de ma main libre.

« — Je suis venu dans le coin pour le retrouver. En même disant que, si je me rapprochais de ses frères et sœurs, alors peut-être que je réussirais à le retrouver... Mais jusqu’ici on ne peut pas dire que tout ce soit passé comme prévu. »

Je grimaçais.

« — Tu verrais Lionel. Toute cette rancœur qui semble le ronger chaque jour un peu plus… J’arrive plus à le gérer tout seul… La vérité c’est que j’ai besoin de Reagan. Ça a toujours été lui, le plus sensé de nous deux dans ces situations là… Que suis-je sensé faire d’autre, si ce n'est d'essayer de le retrouver ? Oh Reagan, qu'as-tu fait- »

Aussitôt, j'entendis ma voix mourir dans un râle. Mes épaules se mirent à tressauter sous le coup de l'émotion qui m'assaillais et mes yeux se remplirent de larmes. Il avait été si aisé de me confier à Emmett... Sans doute tout cela était dû au manque de sommeil qui me taraudait depuis plusieurs jours déjà ; sans doute était ce dû à la douleur. Ou sans doute pas. Je me pris le visage entre mes mains comme pour calmer mes pleurs mais je ne parvins à rien.
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