Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal


Comment dois-je te le dire, pour que tu comprennes que je t'aime ? [Reagiel]

Gabriel Bishop
SELENITE
Gabriel Bishop
Points : 309
Age : 28
Pseudo : CTWK
Avatar : Charlie Hunnam
Crédits : Tumblr (c) Skeyde In Somnia

https://stepbystep.forumactif.com/t210-gabriel-bishop-possible-o
Red, red desert, heal our blues

I'd dive deeper for you




[FLASHBACK]
2023 _ Garnet


( thème musical )

Comment allais-je réussir à lui faire face ? Mon cœur s’emballe tellement tandis que je remonte First Avenue en essayant tant bien que mal de réfréner les ardeurs de Robin, qui tire sur sa laisse avec une force que je lui ait rarement connu. Reagan et les garçons ont toujours mis un point d’honneur à parfaire l’éducation de Robin, tant et si bien que d’ordinaire il nous était tout à fait possible de nous balader avec lui sans même avoir à le tenir en laisse. Mais ce soir, Robin est pareil à un petit diable maintenu au fond d’une boîte : il remue dans tous les sens et tire si fort que je rate de peu de le lâcher à de multiples reprises. Je soupire en augmentant l’allure pour qu’il arrête de s’étrangler avec son collier. Le pauvre, je l’entend tousser et hoqueter tout les trois mètres, pourtant Robin lui-même ne semble guère s’en soucier.

«  — Bon sang Robin ! Tu veux bien te calmer une minute ? Je te promet que tu vas retrouver Reagan. Maintenant arrête de tirer comme ça, tu vas finir par m’arracher le bras ! »

M’emportais-je sans grand résultat. Une gamine, déambulant dans le sens opposé au notre sur le trottoir à l’opposé de l’avenue, nous jette une œillade amusée en rigolant. Pourtant, moi je ne trouve pas ça drôle du tout. Trente-huit ans et pas foutu de tenir son clebs au pied. Vraiment super. Je soupire et, m’avouant vaincu, commence à trottiner derrière Robin qui lui-même s’élance à petites foulées. Il finira par m’achever.

Moins de cinq minutes plus tard, je me fige devant une certaine boite postale où un « 4 » d’un rouge criard est fiché. Juste en dessous, le nom de Reagan est inscrit en grosses lettres. Le doute n’est pas permis : je suis arrivé à destination. Nous y voilà donc. Je défait la laisse de Robin, qui s’éloigne aussitôt vers le jardin à l’arrière de la propriété. Bientôt, je le vois disparaître à l’angle de la maison. J’en profite pour marquer une pause histoire de récupérer une respiration moins hachée. Cela faisait un moment que je n’avais pas fait autant d’exercice physique. Oh, certes, mon fils aîné me donne du fil à retordre depuis que Reagan s’était décidé à foutre le camp… Mais nous parlons là davantage d’une usure émotionnelle, plutôt que physique. J’avais eu l’esprit tant occupé ces derniers mois que j’avais finis par supprimer purement et simplement le sport de mon quotidien. En partie parce que cela ne suffisait pas à calmer mes nerfs et à m’aider à avancer, à y voir plus clair, à remonter la pente. Très vite, au fur et à mesure de mes séances de footing et de natation, j’avais pris conscience que rien ne réussirait à remplacer la présence de Reagan et son impact positif dans ma vie et sur mon moral. De toute façon je ne tenais pas à ce que cela arrive. Le remplacer, je veux dire. Ça n’avait jamais été à l’ordre du jour. Peu importe les difficultés, qu’il le veuille ou non, Reagan restera à jamais celui que je considérerais comme la seconde moitié de mon être.
Mais malgré ces grands discours, maintenant planté dans son allée, je n’arrive pas à trouver la force d’avancer. Pourtant j’ai bien conscience qu’il va falloir passer par la confrontation pour réussir à dénouer les nœuds qui se sont immiscés dans notre relation. Alors, après avoir fait le vide complet dans mon esprit, j’inspire un bon coup et fixe ma conscience sur le décompte des pas qui me séparent encore de la maison qui me fait face. 1, 2, 3,...10...19...22. Je marque un temps d’arrêt lorsque je me retrouve nez à nez avec la porte d’entrée. Dois-je sonner ? Toquer ? Hurler ? Supplier ? Quelle est la meilleure chose à faire dans cette situation ? Mon palpitant recommence à tambouriner dans ma poitrine alors que je viens tout juste de réussir à le calmer. Je lâche un juron à demi-voix avant de courber l’échine vers le pot de camélias. Je m’étonne d’en trouver ici, à l’exacte place où nous avions l’habitude d’en mettre devant chez nous auparavant. Avec des gestes rodés par l’expérience, je soulève précautionneusement le pot. Aussitôt les rayons du soleil couchant viennent jouer avec le métal argenté d’un jeu de clés. Sérieusement ? Rea’? Je pouffe de rire une seconde en m’étonnant du caractère prévisible de Reagan. Au fond, réussir à lire en lui de cette façon, comme dans un livre ouvert et dont le dialecte ne serait connu que de ma personne ; me galvanise et m’emplis de fierté. Même si je trouve ça complètement inconscient de cacher un double de ses clés sous un pot devant son entrée. Nous avions déjà eu une discussion, plus que houleuse, à ce sujet par le passé. Parce que je trouvais ça complètement idiot. A mes yeux c’était comme ficher une pancarte au beau milieu de son gazon avec l’inscription « CAMBRIOLEZ MOI » en grosses lettres fluorescentes dessus. Mais Rea’ n’avait de cesse de me répéter que j’étais bien content de les trouver là, lorsque je perdais mes clés. Et que Sloan et Lionel aussi, par la même occasion. «  Moque toi autant que ça te chante ; en attendant je vous connais très bien tous les trois. » Qu’il me répétait avec son air revêche brouillant les traits délicats de son visage. Il pouvait se montrer indubitablement borné pour ce genre de détails ; alors le plus souvent je me contentais de fermer les yeux et d’accepter la situation sans trop broncher.

Évidemment, le plus souvent Reagan avait raison.
Aujourd’hui encore, j’imagine que nous en avons la preuve.

J’essaye tant bien que mal de ravaler le sourire qui étire mes lèvres, avant de m’emparer du trousseau de clé. Je remet le pot de fleur à sa place et me redresse pour essayer la première clé. A peine celle-ci rencontre t-elle le métal de la serrure qu’un hurlement retentit à l’intérieur de la maisonnée. Vraisemblablement, Robin a été plus malin que moi et a fait le tour par l’arrière de la maison pour entrer. La seconde qui suit, je sens le poids du chien dressé sur ses deux pattes contre le battant intérieur de la porte. Je réussis néanmoins à enfoncer la clé dans la serrure, mais je n’ai pas le temps de l’actionner que je vois la poignée se baisser. Le trousseau quitte mes doigts tandis que la porte s’entrouvre. Aussitôt mon rythme cardiaque s’emballe. Avant même que l’angoisse de croiser son regard ne puisse m’effleurer l’esprit, mes yeux azur réussissent à capter les pupilles terreuses de Reagan. Je peux vous jurer sur ce que j’ai de plus cher qu’à cet instant précis, j’ai l’impression d’encaisser un coup dans la poitrine tant le choc de pouvoir revoir ses traits familiers – après tout ce temps – me prend aux tripes. J’entrouvre les lèvres dans l’espoir de prononcer son prénom, mais ma voix peine à remonter dans ma gorge. Je sens un trémolo m’étrangler et, sans plus réfléchir aux conséquences de cette soirée, ma main bandé s’abat contre la porte pour forcer le passage. Faisant fis de la douleur qui commence à m’élancer à nouveau dans la paume, mon bras valide s’élève et attrape le cou de Rea’ dans une brusque accolade. Mon torse part à la rencontre du sien et le poids de mon corps le force à esquisser trois pas vers l’intérieur de la maisonnée tandis que je le suit, pareil à une moule ancrée à son rocher.
Car, je le sais au plus profond de moi maintenant, j’ai comme l’intime conviction d’avoir retrouvé mes repères. Les sens qui m’avaient été arrachés, dérobés.

Putain ce que je peux l’aimer.

«  — Ne me fais plus jamais ça, putain, Rea’ ! »

Je lui hurle contre son oreille en le serrant un peu plus fort contre moi.
Robin, qui ressent nos émotions avec une exubérante facilité, commence à nous tourner autour en jappant et en geignant pour attirer notre attention.

«  — Tu vas finir par me tuer... »

Je poursuis en murmurant, le poids de toute la peine accumulée ces derniers mois coincé au fond de la trachée. Je pourrais presque me mettre à chialer.
Codage (c) Pando
Reagan Bishop
MOONSTONE
Reagan Bishop
Points : 412
Age : 39
Pseudo : sootgremlins
Avatar : Casey Deidrick
Crédits : (ava, crackship, signature)@sootgremlins

https://stepbystep.forumactif.com/t82-reagan-sloane-bishop-citat
Red, red desert, heal our blues

I'd dive deeper for you




[FLASHBACK]
2023 _ Garnet


( thème musical )

Sur la route du retour, les mains dans les poches, en regardant devant moi, je me mets à penser à celui que j’ai vu durant la cérémonie. Mon mari. Ma moitié… Mon ange Gabriel. Il était là, debout dans l’monde. Après, comment j’aurais pu le manquer avec Robin qui s’est précipité à ses pieds. Bordel… J’l'ai senti mon  coeur s’arrêter quand j’ai croisé ses yeux, ça a pris un instant, une micros secondes pour enflammer cette flamme qui menaçait de s’éteindre par ma faute.
Mais je me demande pourquoi il est là. Comment il a réussi à me retrouver… Est-ce Jayjay qui l’a contacté ? Mes parents… Ou encore le reste de ma fratrie. Putain… C’est trop tôt pour moi, pour l’affronter lui. À moins… Qu’il cherche à repartir à zéro lui aussi. Non… Enfin, j’espère que non, je ne pourrais pas vivre notre séparation, de savoir que je ne pourrais plus jamais l’avoir dans mes bras. Encore moi d’savoir qu’il serait dans les bras d’un autre homme. Je crois que ça m'achèverait et pourtant, il aurait tous les droits du monde de me demander le divorce. Après tout, je suis parti le premier.
Je soupire, m’approchant de ma maison d’un pas automatique… L'esprit toujours ailleurs, sûrement a essayé de trouver ses bras. Oh, ça n’a pas été sans sentir mon cœur rebondir dans ma poitrine, essayant de sortir pour aller rejoindre le sien à ce moment précis de la journée. Combien de fois m’ai-je imaginé sauter dans ses bras pour le serrer fort contre moi. De faire demi-tour avec la voiture, pour m’excuser de mon agissement, de lui demander pardon ? Pourtant, j’ai continué la route jusqu’ici. Me disant que je ne les mérites pas. Qu’ils sont bien mieux sans moi, puisque je devenais l’ombre de moi-même. Un cocon vide.
J'ai fui au lieu de demander de l'aide à mon mari.
Quelle honte. C’était supposé être pour le bien et le mal, à la vie et à la mort, à la place, j’ai retiré l'objet le plus important de ma vie et je l’ai posé au côté d’un simple mot d’excuse. Bordel que j’ai honte !
Alors… Pourquoi l'ai-je fui ?
Voilà une question à laquelle je ne peux pas répondre et honnêtement, je doute que je puisse le faire un jour.
Arrivé chez moi, je prends le temps de déverrouiller la porte avant d'entrer et de la refermer à clé ensuite. Je laissais mes chaussures traîner dans à l'entrée, me dirigeant directement à mon armoire où sont réparties mes bouteilles de vin. J’ai besoin d’un verre pour essayer de me donner le courage de l’affronter, car je sais qu’il va venir. Après tout, mon adresse figure sur le médaillon de Robin… Ce damné de clébard !
Je pouffe du nez en ouvrant la bouteille de vin, prenant soin de bien remplir mon verre à vin. Ce chien va finir par m’achever l’un de ces jours. Oh, je l’adore mon chien et il me manque maintenant qu’il n’est pas avec moi. C’est mon meilleur ami après tout… Parfois, je me demande si j’ai bien fait de l’avoir apporté, Lionel on était beaucoup attaché. Je soupire encore une fois, prenant une deuxième gorgée de mon verre.
Et je continue à réfléchir comme ça pendant une demi-heure, peut-être même voir une heure… Ou plus. Je ne sais plus, à vrai dire. Je crois que le liquide commence à faire son effet après… Après, combien de verre ? Je regarde la bouteille, réalisant que plus de la moitié est partie, moi qui ne voulais seulement en prendre qu’un verre. “Tant pis…” Que je me dis, avant d’entendre Robin japper à la porte située à l’arrière. Le cœur me serre. Ça veut dire qu’il est là lui aussi.

Je prends quelques secondes avant de me lever et d'aller glisser la porte pour laisser rentrer mon chien. Il se lève sur ses pattes arrière en posant ses pattes avant sur mes épaules, me faisant presque perdre l'équilibre, déjà presque inexistant à cause de quelques grammes de vin dans mon sang. "Ok… Ok, Robin… Ça va, moi aussi, je suis content de te voir." Dis-je en lui caressant la tête.
Après y penser, c’est pathétique, non ? Je savais qu'il allait arriver tôt ou tard et au lieu de faire sur d'avoir toute ma tête, j'ai décidé d'ouvrir cette stupide bouteille de vin. Bon, je ne suis pas ivre, mais je ne suis pas sobre non plus. Un entre deux, comme sur un petit nuage, mais mon petit nuage est sombre. Au lieu de me faire légèrement planer, je me sens lourd et déprimé… Peut-être est-ce dû à tous les mauvais souvenirs que j'ai essayé de fuir en venant ici ? Ou alors est-ce parce que je réalise les moments perdus avec ma famille ?

Puis j'entends la porte se verrouiller. Le moment est arrivé pour moi de faire face à cette épée de Damoclès… À faire face à mon mari sans connaître sa réaction.
Repoussant Robin, je m'approchais de l'entrée. Lorsque la porte s'ouvre sur mon mari, j'ai figé… Comme si mes deux pieds, c'était cimenter au plancher. Je ne saurais expliquer les émotions qui ont explosé en moi, autant dans mon cœur que dans mon estomac. Un mélange de chaleur et de froideur, un mélange d'incertitude et de joie qui s'accentue au contact de mon regard vitreux contre l'océan de ses yeux. Il est là. Il est vraiment là.
J'eux le réflexe de refermer la porte, sans vraiment avoir de succès, au vu de la résistance ressenti lorsque Gabriel force l'entrée.
Et d’un seul coup, j'ai envie de disparaître. De me sauver… Je suis pris au piège par mon époux. Oh… Je le comprends, j'aurais fait pire si j'étais à sa place, je l'aurais cherché moi aussi et je lui aurais sûrement passé un serment toute une soirée ! Mais lui… Il me saute dans les bras, me serre fort et je reste sans bouger avec un mélange d'envie de le repousser et de le serrer fort contre moi parce qu'il me manque terriblement.

« Ne me fais plus jamais ça, putain, Rea’ ! » Qu’il me hurle contre l’oreille.
Je me suis pincé les lèvres, essayant de contenir les émotions du moment… Sa présence contre moi me fait perdre tous les moyens, ne sachant pas comment réagir… Putain, il me manque ce mec.
«Tu vas finir par me tuer... » Qu’il a continué cette fois, dans un murmure que j’entends à peine. “Gabi…” Fut ma réponse, murmure qui se fait interrompre par Robin avec son jappe aigüe.
Je dépose mes mains sur ses bras pour les enlever doucement d’autour de mon cou, reculant maladroitement. “Non” que je dis, une once de mal qui se voit sur mon visage. “Non… Pas… P-pas maintenant… C’est trop tôt.” Que je continue en me dirigeant vers la table, où je m'assois devant la bouteille bien entamée. L’alcool est bien présent dans mon système, mais pas assez pour m’empêcher de comprendre et de réfléchir.
Je secoue la tête, en prononçant à nouveau : “Non… Je…” Combattant les larmes qui ne cherchent qu'à ruisseler sur mes joues pour enfin libérer toute cette peine refoulée depuis un an. Un an, à essayer de surmonter, seul, cette épreuve que la vie nous à donné… Au lieu, j’ai réussi à détruire ce que nous avions construit ensemble.

Je le laisse toutefois prendre place devant moi, sans le repousser… Me vidant un énième verre. "Pourquoi…" j'inspire. "Pourquoi t'es… Là ?" Que je demande stupidement. C'est vrai, je sais pourquoi il est là… Je sais que c'est pour moi, parce que loin de moi, il souffre, comme je souffre loin de lui. “J’suis pas près… Bordel, Gabriel ! J’SUIS PAS PRÈS!” Criès-je en me levant, buvant le verre d’un coup avant de le claquer sur la table.
Je l’aime… Bordel que je l’aime.
C’EST TROP TÔT ! Je…” Trop tôt pour faire face à la réalité que Sloan ne passera plus jamais la porte, que j'entendrais plus jamais son rire. Trop tôt pour passer à autre chose. "Sort" que je lui dis en plongeant mes yeux dans l'océan des siens. "SORT ! JE VEUX QUE TU PARS"
Je veux que tu restes… Que tu apaises ce mal qui creuse au fond de mon être.
"JE TE DÉTESTE"
Je me déteste pour t'avoir abandonné, je me haï de te faire souffrir… De vous faire souffrir.
Et voilà que ça coule seule, les larmes… Après avoir crié sur mon mari des choses que je ne veux pas, que je ne crois pas. Mes larmes coulent abondamment, traçant une ligne humide sur mes joues. Les idées se mêlent et ce sentiment de honte ainsi que le sentiment d'avoir échoué s'accentuent pendant que je sens mes tripes se tordent sous la pression des émotions.
Codage (c) Pando


reagiel · · billy eilish - ilomilo
Told you not to worry but maybe that's a lie
   
Gabriel Bishop
SELENITE
Gabriel Bishop
Points : 309
Age : 28
Pseudo : CTWK
Avatar : Charlie Hunnam
Crédits : Tumblr (c) Skeyde In Somnia

https://stepbystep.forumactif.com/t210-gabriel-bishop-possible-o
Red, red desert, heal our blues

I'd dive deeper for you




[FLASHBACK]
2023 _ Garnet


( thème musical )

« — Gabi… »

Sa voix gutturale, qui résonne comme un doux murmure à mon oreille, m’arrache un frisson appréciateur. Animal. Comme à l’image de toutes ces fois précédentes, où Reagan avait murmuré de cette manière à mon attention. La plupart du temps pendant nos ébats, évidemment. Et j’ai tout le mal du monde à ne pas laisser mon esprit vagabonder vers des sentiers sinueux et dangereux. Pour m’en éloigner je resserre ma prise autour de ses épaules, comme si cela pouvait me permettre de me fondre en lui et de fusionner. Pour que plus jamais il ne puisse me quitter.

Cependant, je sens les longs doigts fins et chauds de Rea’ se poser sur mes bras tandis qu’il esquisse un geste de recul.

« — Non… Pas… P-pas maintenant… C’est trop tôt.
Tu-  »

Tu te fou de ma gueule ? Voilà ce que j’ai envie de lui asséner. Mais par miracle je réussis à me retenir de le faire in-extremis. Au lieu de quoi je laisse échapper un profond soupir de désarroi, comme pour me libérer de toute cette irritation franche que je sens remonter en moi. Passant une main agacée dans mes cheveux dans un geste incontrôlé, je continue à scruter Reagan qui s’éloigne et s’installe à une table un peu plus loin. Alors seulement je prend conscience de la bouteille déjà bien entamée qui y trône. Aussitôt, mon subconscient analyse la scène à la recherche d’un signe, n’importe quoi, qui laisserait signifier que Reagan n’était pas tout seul ce soir à se siffler cette bouteille comme un ivrogne. Mais mes yeux ne trouvent rien, si ce n’est l’unique verre sale qui gît à côté de la bouteille et dont le fond laisse encore transparaître quelques traces de vinasses n'ayant pas eut le temps de sécher. J’entends mon « mari » baragouiner un semblant de phrase, sans succès, et je soupire soudain très lasse par la situation. J’aimerais bien le rejoindre à cette table, mais sans trop savoir comment l’expliquer, mon esprit me hurle de rester debout. Comme si cela pouvait suffire à contenir tous ces sentiments qui me taraudent et menacent de déborder à travers moi. Alors, à défaut, je me contente de repousser la porte pour la faire claquer et arrêter de me les peler sur le pas de l’entrée.

«  — Franchement, Reagan, je ne te comprends pas… Plus. »

L’air totalement désemparé de Reagan me pousse pourtant à esquisser quelques pas vers lui. Je prend place en face de lui en prenant bien soin à ne faire que des gestes lents et réfléchis. Comme j’aurais pu le faire avec un animal apeuré, prit dans mes phares ; ou avec tous ces adolescents qu’on ramassait à la pelle le samedi soir durant nos rondes en tant que brigadiers de police. Reagan se descend presque cul sec un nouveau verre, et en vue de ce que je connais de lui, et de sa gestuelle actuelle, je me doute que ce n’est pas le premier qu’il s’enfile ce soir. Je ne suis pas vraiment emballé à l’idée de faire face à un Reagan saoule - encore moins compte tenu des circonstances et de la teneur de notre discussion – mais je doute d’avoir le choix en fait. Jusqu’au bout il se contente d’être lui, sans se mettre à la place de personne d’autre que de lui-même. Egoiste. La rancœur vient s’étouffer dans ma gorge et y former une boule si grosse que je la croirait presque réelle contre ma trachée.

« — Pourquoi t'es… Là ? »

Pour essayer de réparer les choses. J’émets un bruit de gorge sarcastique, à mi-chemin entre le pouffement sardonique et le glapissement d’indignation.

«  — Putain Reagan. Est-ce qu’un jour tu arrêteras de penser qu’à toi ? »

Oups. Les mots sont sortis tout seul, d’un ton si bas et monocorde que je doute que Reagan m’ait entendu. J’en doute fort puisque voilà qu’il se met à hausser la voix contre moi :

« — J’suis pas près… Bordel, Gabriel ! J’SUIS PAS PRÈS! »

Comme prit d’une pulsion, je le vois se dresser sur ses pieds comme si Robin l’avait mordu.

«  — Calmes toi. »

Je tente malgré moi, tout en ayant pertinemment conscience que ces mots là règlent rarement le type de situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. C’est juste que je n’ai rien trouvé d’autre à dire.

« — C’EST TROP TÔT ! Je…
Reagan... »

Je murmure comme pour essayer de le ramener à la raison. Comme pour lui faire comprendre que je suis à deux doigts de m’énerver moi aussi, pour le menacer aussi quelque part. Je sais pas. Je sais plus trop en fait. Tout ce que je sais, c’est que j’aime moyennement le ton qu’il emploi avec moi à cet instant. Qu’ais-je fais pour mériter tout ça ? Rechercher son mari, qui a disparu en ne vous laissant rien d’autre qu’une lettre d’adieu et son alliance...est-ce un crime ? Moi, je ne trouve pas ! N'était-ce pas la chose la plus sensée à faire, que d’essayer de le retrouver pour tenter de dialoguer ? Hors Dieu en est témoin ; c’est rarement moi qui fait tant d’efforts d’ordinaire ! Si j'avais laissé le gosse en moi parler, je me serais renfrogné dans mon égo brisé et je n’aurais même pas cherché à le retrouver putain ! J’aurais pas bougé le petit doigts, je me serais contenté de vivre ma vie de mon côté, avec le fils qu’il me reste encore… Mais, et lui alors ? Comment dois-je le lui expliquer ? Et, mais putain de merde, pourquoi ce serait à moi de le faire, au juste ?

« — Sort »

Son ordre coupe court au fil de mes pensées et un voile blanc se fait dans mon esprit. Pardon? Je suis tout bonnement effaré. Je suis à deux doigts de le rembarrer avec une remarque acerbe de mon cru, lorsque ses yeux noisettes viennent s’ancrer dans les miens. Et aussitôt je sens que je perd tous mes moyens. Ça a toujours été comme ça entre nous. Quand on se disputait, il lui suffisait d’une œillade pour faire fondre mes défenses. J’avais toujours eut le plus grand mal à garder contenance face à ce regard-là ; même quand je savais que j’avais raison. Tout, plutôt que ça. Sauf qu’aujourd’hui, je lui en veux presque d’user d’un pareil stratagème contre moi. Alors que je n’ai même pas, ne serait-ce que commencé, à lui rendre toutes les baffes qu’il m’envoie dans la gueule depuis que j’ai eu le malheur de passer le pas de sa porte. De sa porte... MAIS PUTAIN DE MERDE. SA PORTE SE TROUVE CHEZ NOUS. A NEW YORK.

« — SORT ! JE VEUX QUE TU PARS
MAIS TU VAS TE CALMER A LA FIN. PUTAIN. »

Pour le calme et la sérénité, on repassera. Pareil à deux gamins qui se chamaillent, voilà à quoi nous sommes réduits tous les deux. J’en ai terriblement conscience, mais je n’arrive pas à redescendre. Le fait de le revoir enfin, couplé à sa propre animosité que je sens voleter dans l'air partout autour de nous...égaye en moi une franche envie de lui refaire le portrait. Je vous jure. J’en suis au point qu’il me faut serrer les poings pour me retenir de lui en coller une.

« — JE TE DÉTESTE. »

Alors là, c’est trop.

Sans plus chercher à répondre quoique ce soit, je me redresse en courbant l’échine par-dessus la table. Ma main bandée balaye la bouteille qui se trouve encore sur la table et qui part se fracasser avec heurt contre le plan de travail à notre droite. Mais je n’en ai cure. En moins de six secondes, mes doigts douloureux se referment sur le tissu doux et chaud du col de Reagan. Sans plus réfléchir, je le tire vers l’avant avec tant de force que je redoute une seconde qu’il ne soit obligé de mettre un genou sur la table pour amortir le choc. Tant pis pour sa gueule. Je m’en fou. Je courbe l’échine juste assez pour combler la distance qui nous sépare encore ; et mes lèvres partent épouser celles de Reagan avec tant de force et de brutalité que j’arrive à me pincer la lèvre supérieur entre mes dents. Il n’y a rien de doux, d’affectueux, ou d’amoureux dans tout cela. Je cherche juste à le faire taire, à vrai dire. Et je crois que ça a plutôt bien marché, merci pour mes oreilles. Et pour mon palpitant, qui profite de cette courte accalmie pour s’apaiser quelque peu. Je sens la rage redescendre d’un cran dans mes veines.  

«  — Ne redis plus jamais ça. »

Que je susurre contre ses lèvres juste avant de m’éloigner. De dix centimètres, pas plus. Juste assez pour plonger mes yeux dans les siens. C’est alors que je prends conscience des larmes qui dévalent les courbes rebondies de ses joues – quoiqu’elles me paraissent brusquement un peu plus creuses qu’avant. Les grosses gouttes d’eau salées viennent creuser des sillons le long de sa peau que je sais douce, jusqu’à finir leur course sur le revers de ma main.

«  — Ooh, Reagan. »

Je gémis, soudain prit d’un relent d’affection et d’attention à son égard. Je n’aime vraiment pas le voir comme ça. J’ai l’impression qu’il va se briser entre mes doigts… Il n’y a rien de pire comme sensation ; que celle de voir sa moitié s’enliser dans un mal-être psychologique sans que vous ne réussissiez à faire quoique ce soit pour le ramener vers la surface.

«  — Je suis tellement désolé Rea… »

Sans défaire tout à fait ma prise sur son haut, je me permet néanmoins de desserrer mes doigts autour du tissu pour éviter de l’étrangler. Avec des gestes que je cherche à rendre le plus doux possible, je contourne la table pour venir prendre Rea dans mes bras.

«  — Comment avons-nous pu en arriver là ? Quand est-ce qu’on a arrêté de se parler ? De s’expliquer ? Mon dieu, si tu savais comme je suis désolé... »

Je tente à nouveau de passer mes bras autour de lui, avec l’appréhension, cette fois, de me faire à nouveau repousser.

«  — Je t’aime tellement… J’ai jamais voulu qu’on en arrive à là. »

Je sais que la suite risque fort de le braquer, mais je ne peux plus supporter de faire comme si de rien était :

«  — Je sais que Sloan est décédé. Que rien ne sera plus jamais comme avant entre nous. Entre toi, moi, et Lionel… Mais est-ce qu’on est obligé d’en arriver jusque là ? Peut-on pas trouver un terrain d’entente, un mi-chemin, je sais pas, n’importe quoi… ? Qui puisse nous permettre de ne pas imploser ? »

Je desserre mon étreinte et mes doigts partent chercher ses joues pour l’obliger à me regarder.

«  — Je n’ai pas envie de te perdre, Reagan. Tu fais partis de moi… Bien avant de m’avoir dit oui devant le prêtre et nos familles. Tu as toujours été là, tout au fond. Et tu y auras toujours ta place… Ne m’oblige pas à t’y enlever. Elle te revient de droit. Depuis la toute première fois où nos yeux se sont croisés. »

Ma main bandée part chercher l’une des siennes pour l’apposer contre mon torse, comme pour appuyer mes propos. Je sens mon cœur palpiter contre nos doigts entrelacés - ou peut-être est-ce le sien que je sens crépiter à travers sa main ? J’en sais rien, mais qui que ce soit, je commence à avoir peur que l’un de nous deux ne fasse une syncope tant le rythme cardiaque est effréné.

«  — S’il te plait Reagan..ne m’oblige pas à ça. Je ne veux pas tirer un trait sur tout ce qu’on a construit ensemble. On peut réussir à remonter la pente. Ensemble. »

Je t’aime tellement, espèce de sombre crétin. Je fais un effort gargantuesque pour ne pas me mettre moi aussi à pleurer. Mon front part se poser contre le sien en quête de réconfort. Et je croirais presque sentir ses larmes se coller à mes joues, mais je m’en contre-fou éperdument. Ce ne serait pas la première fois.

«  — Arrête de me rejeter… à faire tes trucs dans ton coin. C’est pas comme ça que ça fonctionne, un couple. »

Je ferme les yeux, soudain prit à la gorge par la douleur de mes sentiments refoulés.

«  — C’est pas comme ça qu’on fonctionne. Tu me l’avais promis, rappelle toi. »

Je lâche dans un murmure.
Codage (c) Pando
Reagan Bishop
MOONSTONE
Reagan Bishop
Points : 412
Age : 39
Pseudo : sootgremlins
Avatar : Casey Deidrick
Crédits : (ava, crackship, signature)@sootgremlins

https://stepbystep.forumactif.com/t82-reagan-sloane-bishop-citat
Red, red desert, heal our blues

I'd dive deeper for you




[FLASHBACK]
2023 _ Garnet


( thème musical )
« — Ne redis plus jamais ça. »

J'ai explosé et pourtant, toute la colère que je lui lance n'est pas contre lui… Mais contre moi. JE me déteste, pas lui… Et je sais que mes mots l'ont blessé, des mots que je ne peux garder, enfermer, facilement cracher, aider de ce poison qui coule maintenant dans mes veines.
Je vois les muscles de son visage se contracter, formant des rides de colère… Et il m'attrape par le colet, m'approchant brusquement de lui pour m'embrasser. Le geste était tellement soudain que je me fracassai les genoux contre la table.
Son baiser eut comme une claque sur ma conscience… Provoquant l'arrivée de mes sentiments qui se libèrent à moitié. Les larmes coulent abondamment sans que j'en ai le contrôle et lorsque mon mari remarque les larmes rouler silencieusement, il devient beaucoup plus doux lui aussi.
« — Ooh, Reagan. »
Je suffoque… Étouffé par le deuil de mon trésor qui nous a quittées bien trop tôt. Mon petit Sloan. Il me manque. Il me manque tellement.
« — Je suis tellement désolé Rea… »

Ses bras réconfortants se ferment autour de mes épaules… Si au début mes bras était resté le long de mes jambes, ils se lèvent instinctivement, glissant mes mains dans le dos de Gabriel pour s'arrêter à ses omoplates, où je fermais les poings sur le tissu de son haut pour le serrer entre mes doigts, de peur qu'il disparaisse. De peur de lui avoir donné envie de s'enfuir pour vrai.
J'ai besoin de lui, de sa chaleur, de son amour… Il est ma boussole, ma corne-brume pour me ramener au rivage.

« — Comment avons-nous pu en arriver là ? Quand est-ce qu’on a arrêté de se parler ? De s’expliquer ? Mon Dieu, si tu savais comme je suis désolé... »

Si tu pouvais savoir comme je suis désolé moi aussi. Mon amour. Mais aucune parole ne peut sortir de ma bouche, coincée derrière la boule d'émotion prise dans ma gorge.

« — Je t’aime tellement… J’ai jamais voulu qu’on en arrive à là. »

"Je… T'aimes aussi…" Que je balbutie d'une voix tremblante. "Je n'ai pas voulu…" Continuais-je sur le même ton triste, la voix qui se brise, alors que je réfugie mon visage contre son cou, cherchant à respirer son odeur qui me réconfort normalement.

« — Je sais que Sloan est décédé. Que rien ne sera plus jamais comme avant entre nous. Entre-toi, moi, et Lionel… Mais est-ce qu’on est obligé d’en arriver jusque là ? Peut-on pas trouver un terrain d’entente, un mi-chemin, je sais pas, n’importe quoi… ? Qui puisse nous permettre de ne pas imploser ? »

Mon cerveau devient maintenant une page blanche… Mélanger entre l'envie de lui crier que Sloan va passer le pas de la porte, que vous allez entendre encore une fois son rire, ses crises de colère ou de pleur. Son humour enfantin que tu n'as d'autres choix que d'éclater de rire avec le p'tit homme, et l'envie d'éclater en sanglots pour pleurer sa perte.
Mon cœur se resserre tellement fort que j'en perds le souffle… Je m'étais décalée pour essayer de lui répondre, avant de sentir ses mains contre mes joues qui me forçaient à le regarder.
On peut voir la fatigue et la douleur dans ce regard qui a perdu sa lumière, cette joie qui pétillait tant, est maintenant presque inexistante. Je suis vide, perdu… Même si une petite lueur s'était allumée par son arrivée.

« — Je n’ai pas envie de te perdre, Reagan. Tu fais partis de moi… Bien avant de m’avoir dit oui devant le prêtre et nos familles. Tu as toujours été là, tout au fond. Et tu y auras toujours ta place… Ne m’oblige pas à t’y enlever. Elle te revient de droit. Depuis la toute première fois où nos yeux se sont croisés. »

Ces paroles, qui auraient dû être réconfortantes, me font peur. Tellement peur. Parce que, même si j'ai laissé ce simple mot sur la table… Je ne veux pas le perdre. Oh… Mon Dieu, non, je ne pourrais survivre, ce serait la fin de ma personne.
J'ai seulement eu besoin de m'éloigner pour leur bien, pour ne pas les faire couler avec moi. Une erreur, certes. Une énorme erreur de ma part, mais ça ne voulait pas dire que je ne l'aime plus… Je serais revenu vers lui et regagner son cœur, oui… Même s'il était en couple avec quelqu'un d'autre, je me serais battu. Égoïste, n'est-ce pas ?
Je le sens prendre ma main, de la sienne qui est blessée pour la poser contre son cœur. Je le sens battre à un rythme qui frôle la syncope tellement il bat fort et vite… Je sens le mien se synchroniser à son rythme, comme il a toujours fait, pour frapper contre ma cage thoracique. On pourrait croire qu'il cherche à le retrouver pour ne plus jamais le laisser.
Je suis un crétin.

« — S’il te plait Reagan..ne m’oblige pas à ça. Je ne veux pas tirer un trait sur tout ce qu’on a construit ensemble. On peut réussir à remonter la pente. Ensemble. »

"Ne me quitte pas… Je t'en supplie[/b]" que je lui demande dans un murmure, alors que son front rejoint le mien… Mes larmes sont toujours abondantes, mouillant la peau de mon mari à son contact. Je sens que mes genoux vont flancher d'un moment à l'autre, moi qui suis normalement si solide, supportant ma famille sur mes épaules. Les transportant, les poussant plus loin que leur limite pour qu'ils se surpassent. Pour qu'ils avancent dans la vie.
« — Arrête de me rejeter… à faire tes trucs dans ton coin. C’est pas comme ça que ça fonctionne, un couple. »
Je sais très bien que c'est pas comme ça que ça fonctionne... J'ai seulement vrillé et je le sais. J'ai suffoqué et pensé que je les suffoquais aussi. J'étais perdu. J'le suis encore... Mais putain, j'ai besoin de lui.

« — C’est pas comme ça qu’on fonctionne. Tu me l’avais promis, rappelle toi. » Qu'il murmure et je sens dans sa voix le mal que je lui ai fait en disparaissant du jour au lendemain.
Je desserre enfin mes mains de son t-shirt, me décalant de sa personne, me tenant quand même à lui pour ne pas tomber. Je glisse doucement mes doigts de ses avant bras, caressant son cou pour terminer contre sa joue et je le regarde. Combien même, j'ai envie de laisser toute cette peine sortir, je la ravale… Dans l'espoir de pouvoir être là une fois de plus. Et plutôt que de parler, je décide de l'embrasser, glissant mon nez contre le sien après le baiser… "Je… S'il te plaît… Ne me quitte pas."
J'ai beau retenir le tout, je ne réussis pas à rester en contrôle, éclatant maintenant en sanglots… Me réfugiant dans ses bras. "Pardonne-moi…" Que je dis entre deux hoquets. "Ne pars pas…" Que je continue, mon cerveau maintenant enveloppé par le brouillard qu'a créé l'alcool dans mon esprit qui se focalise sur ma peur qu'il me raye de sa vie.
Codage (c) Pando


reagiel · · billy eilish - ilomilo
Told you not to worry but maybe that's a lie
   
Gabriel Bishop
SELENITE
Gabriel Bishop
Points : 309
Age : 28
Pseudo : CTWK
Avatar : Charlie Hunnam
Crédits : Tumblr (c) Skeyde In Somnia

https://stepbystep.forumactif.com/t210-gabriel-bishop-possible-o
Red, red desert, heal our blues

I'd dive deeper for you




[FLASHBACK]
2023 _ Garnet


( thème musical )

Je sens l’emprise de ses poings lâcher du leste contre mon dos. Puis le contact de la peau nue de ses doigts, longs et fins, contre mes avant bras. Et sa bouche, si douce tentation, qui glisse pareille à une caresse contre ma lèvre supérieure douloureuse de notre dernier baiser échangé… Je l’aime tellement que je ressens au fond de moi la terrible pulsion de le soulever de terre pour le jeter dans le canapé, ou même sur le plan de travail à notre droite, n’importe quoi ; pourvu que je puisse lui faire ressentir tout ce désir qu’il m’inspire. J’ai envie de lui, maintenant. De le marquer comme mien, aussi. Avec toute la bestialité et toute la tendresse dont nous étions capables par le passé. J’ai envie de me laisser glisser tout entier dans ces réminiscences d’un temps révolu, qui avec le recul me paraît aussi illusoire que fantasmagoriques. Je l’aime si fort que j’ai l’impression que nous ne pouvons fonctionner qu’en étant deux. C’est toxique d’aborder son couple sous ce prisme-là ; j’en ai pertinemment conscience, puisque c’est ce que j’ai toujours fais vis à vis de Reagan. Mais je crois que jamais cela ne pourra changer, parce que j’ai appris à fonctionner comme ça avec lui. Et que ça me convient largement ; pourvu qu’il accepte de rentrer à nouveau dans ce petit jeu avec moi. Pour que nous puissions reformer un tout.
Mon Dieu, Reagan...

« — Je… S'il te plaît… Ne me quitte pas. »

Baragouine t-il après avoir détaché ses lèvres purpurines des miennes. J’ai conscience qu’il le répète pour la deuxième fois en moins de deux minutes… cela signifie t-il que je peux y croire ? Malgré moi je ne peux retenir un hoquet sarcastique. Je ravales la remarque acerbe du « ce n’est pas moi qui ai quitté l'autre, jusqu’ici » qui menace de dévaler ma langue. Je sais que les reproches ne nous aideront en rien et puis je n’ai guère envie de le blesser ou de me venger… Parce que je sais très bien à quel point ça me ferait aussi mal qu’à lui. Alors j’inspire un bon coup en réfléchissant à ce qui serait le plus sage à dire compte tenu des circonstances, avec les quelques neurones encore disposés à travailler qu’il me reste. Mais avant que je ne trouve quoique ce soit à répliquer, Rea’ éclate en sanglot devant moi. Figé par l’ahurissement d’un tel revirement de comportement, je ne trouve rien d’autre à faire pendant un temps que de le laisser se lover entre mes bras.

« — Pardonne-moi… »

Les hoquets qui le traverse de toute part me font mal pour lui. Et je me sens si impuissant. J’ai toujours été très mauvais à ce jeu-là, à jouer les types réconfortants. Je sais pas faire ça, moi. D’ordinaire lorsqu’il y avait un problèmes avec nos garçons, c’était toujours Reagan qui courrait vers eux pour les réconforter. Pour les soutenir et leurs prodiguer les bons conseils. J’étais tout juste bon à écouter, personnellement. D’une écoute sincère ; mais qu’est-ce que j’aurais pu payer cher pour avoir un peu des capacités compréhensives de Rea’ à cet instant. En désespoir de cause, je réussis quand même à refermer mes bras autour des épaules de Reagan pour le lover tout contre moi. Est-ce que la chaleur de mon étreinte réussiras à faire tarir ses pleurs ? A lui apporter le baume au coeur dont il semble avoir tant besoin ? J’en sais fichtrement rien mais j’essaye quand même.

«  — Ne pars pas…
Jamais. »

C’est sortit tout seul. Du tac au tac, comme nous en avions si souvent l’habitude, avant.

«  — Tu n’es plus seul Reagan. Tu ne le seras jamais... Car je ne compte pas te laisser me filer à nouveau entre les doigts. »

Conclus-je en laissant échapper un petit rire comme pour essayer de dédramatiser la situation. Après une caresse du bout du pouce contre sa nuque, je libère une de mes main pour l’attraper par les jambes. D’un geste que je n’avais plus eut à son égard depuis de très nombreux mois, je le renverse doucement pour le soulever dans mes bras. Son poids réussis tout de même à faire vaciller mon équilibre, que je récupère en esquissant deux-trois pas malhabiles en avant. Je sens mon rire refaire des siennes et remonter le long de ma gorge jusqu’à jouer avec mon amygdale. Mais bientôt la tête de Reagan vient exercer une pression contre cette dernière lorsque, après un léger saut sur place, je fais de mon mieux pour répartir un peu mieux le poids de Rea’ contre ma poitrine. Mes mains se serres fermement autour de son corps tandis que j’amorce les premiers pas qui nous font bientôt déboucher dans la chambre à coucher. Il m’a fallut pousser quelques portes du bout de la semelle avant de dénicher la bonne pièce, mais je peux enfin laisser échapper un soupir de contentement lorsque je la trouve. Et avec le plus de délicatesse dont je suis encore capable, je m’empresse de déposer Reagan sur les draps tirés à quatre épingles par-dessus le lit. Ce petit détail m’arrache un sourire, parce que Rea’ a toujours eu ce petit côté perfectionniste à toute heure niché au fond de lui. C’est ce qui fait son charme en partie, à mes yeux. Et je suis heureux de constater que j’arrive encore à m’en amuser après tout ce temps – et même après ce que nous avons traversés. J'ai presque l'impression d'être à la maison, chez nous, même si tout m'est étranger ici.

«  — Tu ferais mieux de te reposer un peu. Je vais te chercher de l’eau. »

Je lui murmure avant de me redresser et de m’emparer du verre qui trône sur la table de chevet. Je tourne les talons afin de me rendre dans la salle d’eau adjacente pour le remplir d’eau claire ; tout en espérant trouver quelque chose qui s’apparente à des cachets anti-gueule de bois quelque part dans les étagères. Ou peut-être que de l’aspirine ferait amplement l’affaire, j’en sais rien… Tout ce que je sais, c’est que le quitter des yeux ne serait-ce qu’une micro seconde comme maintenant me coûte bien plus cher que tout ce qui existe sur Terre à cet instant précis.
Codage (c) Pando
Reagan Bishop
MOONSTONE
Reagan Bishop
Points : 412
Age : 39
Pseudo : sootgremlins
Avatar : Casey Deidrick
Crédits : (ava, crackship, signature)@sootgremlins

https://stepbystep.forumactif.com/t82-reagan-sloane-bishop-citat
Red, red desert, heal our blues

I'd dive deeper for you




[FLASHBACK]
2023 _ Garnet


( thème musical )

J'ai flanché avec l'aide de ma boisson alcoolisée. Enfin exploser après toutes ces années, bien que l'alcool a toujours eu le même effet sur moi ; je suis très émotif lorsque je suis ivre, à un point où l'on peut croire que toutes les émotions que je retiens au quotidien ressort presque toutes en même temps. Un temps, je suis triste, l'autre en colère pour ensuite rire et terminer dans un mood dépressif. Du coup, je ne prends pas souvent la bouteille, enfin… Dans le passé, je ne la prenais pas souvent. Aujourd’hui, je ne peux pas promettre la même chose puisque les bouteilles de vin se sont accumulées rapidement à la maison, laissant alors des crises de colère sortir et d'autres fois, mes pleurs.
J'ai essayé, tellement essayé de ne pas sombrer, de continuer d'avancer… Pourtant, je me suis laissé sombrer dans cette dépression que tout mon entourage avait, eux aussi. Gabriel le premier. Mon pauvre Gabriel… Marier à un homme comme moi… Putain, qu'est-ce que je donnerais pour revenir en arrière et rester à la maison au lieu de partir. Mais est-ce que ça aurait été la solution ? J'avais le goût de rien… Le goût de me laisser mourir dans mon lit, à regarder le plafond, prisonnier des affreuses images lorsque je suis arrivé.
J'étais vide… J'avais abandonné.
Et pourtant, ce soir, Gabriel est devant moi, alors que je l'embrassais de mon plein gré, à essayer de ne pas me briser devant lui. La peur de voir notre couple se briser et de ne plus jamais le voir, m'a fait flancher, demandant pardon entre hoquets et reniflements. "Jamais" a été sa réponse. Réponse qui a été donnée, à peine eu-je la chance d'inspirer.

«  — Tu n’es plus seul Reagan. Tu ne le seras jamais... Car je ne compte pas te laisser me filer à nouveau entre les doigts. »

Et je ne comptais pas le refaire, que j'aurais aimé lui dire. Mais mon cerveau refuse de me donner l'habileté de prononcer, de façon cohérente, mes paroles pensées. "Hmmm…" Fut ma seule réponse puisque les mots m'ont échappé.
Je me sens soulevé, alors que mes bras se font lourds sur ses épaules avant de les croiser autour de son cou de façon lasse. Le vin a, malheureusement, volé presque la totalité de mes capacités. Mon jugement. Il rigole… Et je ris moi aussi, avec lui. Un rire mélangé avec les sanglots qui ont secoué mon corps.
Ça fait du bien de l'entendre rire. De l'entendre parler. Oh comme ça me fait du bien, de me faire soulever comme avant, de sentir son cœur battre contre le mien. D'entendre sa gorge ronronner par ce nouveau rire qui en est sorti. "Je t'aime…" Que je lui dis d'un murmure contre sa peau, que j'embrasse de mes lèvres fiévreuses. J'ai envie de lui. Pulsion soudaine qui électrise mon corps, d'un besoin de le retrouver.
Déposer de façon douce sur le matelas, j'eus envie de le garder contre moi. Étant trop vif, Gabriel se redresse, ou bien c'est moi qui est trop lent pour retenir son bras et l'attirer sur le lit.

«  — Tu ferais mieux de te reposer un peu. Je vais te chercher de l’eau. » murmur-t-il après m'avoir déposant doucement sur mes draps.
"Non", je ne veux pas me reposer, je veux retrouver ses bras… Son corps. Son toucher. Je veux crier son prénom et me rappeler les raisons de l'aimer. Pourtant, il quitte la pièce, me laissant seul à regarder le plafond, d'un regard toujours larmoyant.

Quelques seconde plus tard, l'angoisse me frappe en plein cœur… Et s'il a décidé de partir . De me laisser seul dans la pénombre de cette chambre… Non, non, non, non… Pas question que je le laisse partir, que je le laisse me quitter.
L'alcool me fait dérailler.
Et donc, avec tout ce qui me reste d'énergie après avoir laissé l'émotion glisser sur mes joues, je m'assois sur le lit, les pieds à plat au sol. Juste au moment où je m'apprêtais à me lever, Gabriel revint, portant un verre d'eau et des cachets. Je le regarde… Il'observe, détaillant ses traits doux de son visage jusqu'à plonger mon regard chocolat dans l'océan du sien. Pris d'une envie extrême de le retrouver ses bras, je me lève maladroitement. Mordant ma lèvre inférieure, m'approchant de lui, je m'empare du verre que je dépose sur la table du chevet de façon précise. "J'ai envie de toi…" Que je lui avoue dans un ton envieux. Tirant sur son poignet, je le fais approcher de moi alors que je me laisse tomber sur le lit, entraînant dans ma chute, Gabriel qui se retrouve maintenant au-dessus de moi. "Je… Je veux te retrouver."
Codage (c) Pando


reagiel · · billy eilish - ilomilo
Told you not to worry but maybe that's a lie
   
Gabriel Bishop
SELENITE
Gabriel Bishop
Points : 309
Age : 28
Pseudo : CTWK
Avatar : Charlie Hunnam
Crédits : Tumblr (c) Skeyde In Somnia

https://stepbystep.forumactif.com/t210-gabriel-bishop-possible-o
Red, red desert, heal our blues

I'd dive deeper for you




[FLASHBACK]
2023 _ Garnet


( thème musical )

Lorsque je retourne dans la chambre, le verre d’eau plein et quelques cachets nichés au creux de ma seconde main, c’est pour tomber sur un Reagan redressé au bord du lit. Je ne peux me retenir de froncer les sourcils face à cette nouvelle déconvenue. Je lui avait pourtant dit de se reposer… Lorsqu’il esquisse quelques gestes pour se relever tout à fait je m’élance à grandes enjambées vers lui et m’arrête juste assez près pour m’assurer de pouvoir lui prêter main forte en cas de besoin. Mais évidemment le fils Bishop n’a guère besoin de moi. Avec des gestes qui trahissent son habitude, Reagan réussit à stabiliser sa posture malgré les grammes d'alcool qui courent dans ses veines ; et va même jusqu’à me délester du verre d’eau pour le déposer sur la table de chevet. Le liquide transparent tangue dangereusement dans son récipient, pareil à une marée battue par les vents, mais aucun incident ne survient. Contre toute attente, aucune goutte ne réussit à s’échapper du verre. Trop obnubilé par mon examen méticuleux de ce dernier, je me laisse prendre de court par les mots de Rea’ :

« — J'ai envie de toi… »

Nouveau froncement de sourcils, plus prononcé celui-ci. Je le dévisage avec une telle incrédulité niché au fond des yeux que j’ai peur de le braquer. Ses doigts délicats viennent se nouer autour de mon poignet dans une étreinte si douce et si chaude qu’elle suffit à m’apaiser.

«  — Reagan.. »

Je tente à mi-voix, avant que ce dernier ne se laisse tomber en arrière sur le matelas. Mon poignet toujours encerclé par ses doigts, je n’ai d’autre choix que de suivre le mouvement jusqu’à me retrouver dressé sur mes coudes au-dessus de Reagan. Bien que prit au dépourvu par la situation, j’ai quand même eut la présence d’esprit de refermer les doigts autour des quelques pastilles blanches que je garde fermement au creux de la main pour ne pas les perdre parmi les plis des draps du lit.

« — Je… Je veux te retrouver.
 — Reagan… Je ne crois pas que ce soit une très bonne idée. »

Peut-être pas, mais j’en ai envie. Je le sais pertinemment. Tous ces mois passés loin de lui, et nos retrouvailles explosives, ont mis à mal mes plus bas instincts. Mon envie de lui a tant augmenté que j’en ai presque peur moi-même. Parce que si ça ne tenait qu’à moi je le prendrais ici et maintenant sans m’encombrer des convenances, de la douceur qu’il mérite ou de toute autre chose qui relèverait de la bienséance et de la politesse. J’ai envie de lui si fort, que je serais bien capable de le supplier de me posséder après en avoir fait de même avec son corps ; juste dans le but de me laisser le répit suffisant pour le prendre une deuxième fois.
Je sens mes sens s’échauffer au fur et à mesure que mon esprit s’égare. Je suis à deux doigts de tout envoyer bouler pour combler chacune de mes envies ; alors dans un dernier soubresaut de lucidité je me décide plutôt à planter mes lèvres sur les siennes. Juste un baiser. Histoire de calmer les pulsions tapies au fond de mon estomac, et tout ira mieux. Je fais pression du mieux que je le peux pour que Reagan concède à me laisser l’accès à sa langue, que j’effleure du bout de la mienne avant d’y aller plus franchement. Mes hanches partent aussitôt à la rencontre des siennes et je m’entend feuler comme un animal en peine contre ses lèvres lorsque je sens son excitation se lover contre la mienne – qui déforme déjà outrageusement mon pantalon. Arrête Gab’. Pareil à un électrochoc, je prend conscience du jeu dangereux dans lequel nous nous enlisons à deux et je me redresse presque aussitôt. De mauvaise grâce. Je ronchonne en grinchant quelques grossièretés à mi-voix et je fais de mon mieux pour aller chercher le regard noisette de Reagan et pour le garder bien ancré au mien. Pour me faciliter la tâche, je contracte mes épaules et bascule le poids de mon corps sur mon coude droit pour pouvoir libérer ma main gauche et l’utiliser pour attraper le menton de Reagan entre mes doigts.

«  — Tu m’as déjà retrouvé Rea’. Je suis là désormais. »

Je laisse échapper un soupir désespéré avant de fermer les yeux une minute pour mettre un terme à l’attraction de ses pupilles sur les miennes. Basculant mon fessier vers l’arrière, je corrige ma position jusqu’à me retrouver assis sur les cuisses de Reagan. Je me redresse doucement pour le dominer de toute ma hauteur.

«  — Mais il est hors de question que tout ne se résume qu’à une partie de jambe en l’air. Je m’y refuse. Si tu veux ça, tu dois accepter tout le reste avec. La routine de notre quotidien, de notre foyer. Et tu dois accepter de faire à nouveau un pas vers notre fils, Lionel. Je te rappelle qu'il est toujours vivant, lui, et que chacune de tes actions le heurte plus encore qu'elles ne me blessent, moi. Prends tes responsabilités à bras le corps. Comme le second adulte de notre famille que tu es. »

Lorsque je rouvre les yeux, c’est pour me heurter à son regard à moitié éteint par l’alcool et dans lequel, pourtant, j’arrive à déceler une myriade de sentiments contraires scintiller. C’est comme si à cet instant précis, le crâne de Reagan couvait un orage tempétueux… Je n'aimerais vraiment pas être à sa place ; je me déteste de le mettre dans cette position-là avec mon ultimatum. Mais je n’ai pas trente-six mille solutions pour le faire bouger dans le sens vers lequel j’aimerais le -nous- voir évoluer. Ma main libre part cajoler la proéminence par-dessus le jean de Reagan tandis que je me penche une dernière fois vers son visage.

«  — Et alors, seulement, j’accéderais à ta demande avec plaisir. »

Je lui susurre à l’oreille avant de déposer une ligne de petits baiser le long de sa mâchoire. Mes lèvres retrouvent le chemin des siennes pour un énième baiser auquel je m’arrache avec peine avant de me redresser à nouveau. Au fond, j’implore presque les Dieux pour que Reagan ne soit pas lui-même éprit de pulsions. Car si jamais il a le malheur de tenter quoique ce soit à mon encontre, j’ai bien peur de ne pas réussir à m'abstenir d'y céder. Mais peut-être que mes paroles ont suffit pour le calmer.
Codage (c) Pando
Contenu sponsorisé