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Step on my starter ft. Dallas

Andrew Vance
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Andrew Vance
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( Step on my starter )
Comment appeler ça sinon une descente aux enfers ?
    Il avait fait la route depuis Seattle la veille et passé la nuit à Missoula, avec l’objectif initial de se lancer au matin frais et dispo dans l’aventure « Garnet ». Mais après sept heures de route à voir le monde se déciviliser graduellement, les regrets avaient commencé à poindre. Le regard vitreux qu’on lui avait servi au comptoir de l’hôtel quand il avait voulu prendre la température locale n’était pas non plus des plus rassurants. Il ne s’était pourtant pas construit de grands espoirs - on ne ravivait pas une ville morte en claquant des doigts, qui plus est dans le Montana - mais il était désormais convaincu que les seules personnes un tant soit peu informées sur la restauration de Garnet étaient les cinglés déjà impliqués dans le projet.
    C’est donc avec une heure de sommeil et sept heures au compteur qu’il s’était lancé dans les routes de campagne avec sa Tesla Model X d’une blancheur éclatante - en tout cas, elle l’était avant de quitter le bord de mer et les buildings, elle était désormais mouchetée de terre et épinglée de moustiques. Et alors que le goudron laissait place aux chemins boueux, que des arbres et des champs émergeait le squelette de baraquements de bois moisi et des panneaux grinçants, l’étincelle de vie s’éteignait progressivement dans le regard d’Andrew. C’était peut-être un décor pittoresque pour une promenade touristique où l’isolement faisait partie du charme, mais pour construire une existence à long terme, le vide viendrait avec son lot de souffrance.
« Oh God, c’est encore plus triste que sur les photos… »
    Mais qu’allait-il faire là dedans ? De toute évidence, ces gens étaient prêts à revenir au confort de vie du 19ème siècle. Y avait-il seulement l’électricité, l’eau courante ? PAN! Le nez sur l’horizon, il n’en surveillait plus la “route” à laquelle ses pneus dorlotés en centre-ville n’étaient pas habitués. Il lui restait pourtant quelques centaines de mètres pour atteindre le coeur de la bourgade, allons, elle allait bien pouvoir tenir un peu avec un pneu crevé… Au lieu de ça, son coup d’accélérateur l’expédia dans le fossé, le pare-choc avant écrasé dans les hautes herbes. Il éteignit le moteur ronflant et dans l’absolu silence de la “nature” naquit une angoisse nouvelle. Jamais il n’y aura un garagiste dans ce trou paumé. C’était bien sa veine.
    Ce n’est qu’à regret qu’il laissa sa maîtresse mécanique sans surveillance, au moins il était peu probable que qui que ce soit lui fasse suite et empire la situation. Il termina la route à pied, au grand dam de ses jolies chaussures, espérant de tout coeur qu’à défaut de trouver un professionnel compétent, son téléphone serait au moins gracié de quelques barres de réseau. Que c’était vide. Laquelle de ces bicoques délabrées était la sienne ? Pourvu qu’elle n’ait pas un nid de guêpe ou quelque chose comme ça.
    Et là, un miracle.  Une enseigne vaguement reconnaissable où d’autres véhicules stationnaient en attendant un retapage. Tout n’était peut-être pas à jeter. Il cogne de sa phalange contre la tôle de l’entrée, passant sa tête repeignée sous le store coulissant.
« Ohé, y’a quelqu’un de vivant ? Vous, là ! Vous savez changer un pneu ? »
    Il avait repéré un homme qui contre toute probabilité devait travailler là, mais il n’avait pas pu s’empêcher de passer par dessus l’évidence pour poser sa question sur un ton condescendant. Après tout, dans un lieu pareil, il avait pu recevoir sa certification dans une papillote au nouvel an ou n'avoir rien mieux à faire que huiler des tracteurs. Ceci étant dit, n’importe qui, à peu près, devrait savoir changer un pneu, mais bon on ne t’avait pas appris à le faire et tu n'aimais pas te salir les mains.
« Ma voiture est à 200 ou 300 mètres, sur le chemin là-bas. Je ne sais pas si j'ai un pneu de rechange dans le coffre, je n'ai pas pensé à regarder. J'ai essayé de rouler quand même, un petit peu... »
Une très mauvaise idée s'il en est une, la grimace que tu lui présentes en dit long. L'intérieur n'a probablement rien, mais pour la tirer du fossé, tu espères qu'il a une dépanneuse ou quelque chose comme ça. Non, autant revoir tes espoirs à la baisse... Bah ! Qu'il se débrouille !


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( Step on my starter )
En débarquant à Garnet, Dallas n’avait qu’un seul objectif, retrouver ce garçon pour qui il avait eu un véritable coup de foudre. Kellam, il l’avait rencontré à Londres. Quelques échanges, quelques moments passés ensemble et pourtant, il n’avait pu s’empêcher de sentir son cœur battre la chamade à chaque repris, sentant qu’il avait chaud et très certainement le rouge aux joues. Et puis, le beau garçon s’était volatilisé. Qu’à cela ne tienne, il le retrouverait. Pour cela, le mécanicien avait fait appel à une détective privée. Acadia lui avait été d’une grande aide et il avait donc retrouvé la trace de son amour fugace. Sans réfléchir, il avait pris sa bécane et il était venu le retrouver dans cette ville fantôme à deux doigts de renaître de ses cendres. Aujourd’hui, ce qui est un joli tas de cendres, c’est cette histoire qui n’a jamais eu de commencement et qui n’a finalement donc pas eu de fin heureuse. Il fallait dire que le brun avait fait un sacré pari. Après de longues journées à tourner autour en rond dans sa chambre d’hôtel, il avait finalement trouvé son courage à deux mains. Il avait été voir le jeune homme, lui avait dévoilé ses sentiments. Il s’était rapidement fait éconduire. Il n’avait plus qu’à refaire ses valises et repartir. Une chance d’avoir pris une chambre d’hôtel et d’avoir pris un job saisonnier en attendant. Bien évidemment, il avait tout de même gardé son premier amour en signant un contrat temporaire dans un garage. Aujourd’hui serait très certainement son dernier jour. Il n’avait plus d’attache malgré la présence de Marisol et Sara.

Avoir un poste de mécano dans une ville comme Garnet est des plus intéressants. On peut passer d’un dépannage d’une voiture dernier cri à un tracteur. C’était donc super en termes de boulot. Bien évidemment, réparer des bécanes lui manquait. Mais il savait qu’il reprendrait assez vite. Il était d’ailleurs en train de mettre les mains dans le moteur d’un tracteur lorsqu’il entendit quelqu’un entrer dans le garage. Un mec endimanché avec des jolis godasses s’était finalement présenté à lui. Une dégaine qui dénotait clairement avec le paysage. Qu’est-ce qu’un gars comme ça faisait ici ? Il avait rapidement pris la parole demandant s’il savait changer une roue. Son ton ne plaisait clairement pas à Dallas.

– Bonjour monsieur ! La politesse, c’est toujours plus agréable ! Oui je sais changé une roue, ce n’est pas bien sorcier.

Petit tacle pour rabaisser un peu le caquet de ce prétentieux. A l’entendre sa voiture était à deux cents voir trois cents mètres de là. Mais surtout, ce qu’il avait jugé bon de dire au mécanicien le fit grimacer. Il avait roulé avec la voiture après avoir crevé. Une bien belle erreur. Il avait peur pour l’état de la voiture. En plus, il n’avait pas vérifié s’il avait une roue de secours.

– Et bien, j’ai peur pour l’état de votre bolide avec ce que vous me dites. Je pense qu’on va prendre la dépanneuse, c’est plus sûr. On ne vous a jamais dit de vous arrêter quand vous crevez ?

Une petite leçon de morale ne lui ferait pas de mal. Il laissa donc ce qu’il était en train de faire, se lavant rapidement les mains pour finalement prendre les clefs de la dépanneuse. Il fit signe au bobo de monter côté passager. Une fois dans la voiture, il lui posa cette simple question.

– Vous vous êtes perdu ?

Pourquoi donc viendrait-il à Garnet en même temps ?



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( Step on my starter )
     Le mécanicien délaissa le tracteur sur lequel il travaillait pour accueillir son nouveau client dont l'esthétique se réclamait d'un pedigree autrement moins agricole et de fait bien plus important. A n'en pas douter, l'homme devait être charmé par la présence des plus « affables » d'un zig des villes comme en témoignait son appel acide à la plus basique des politesses. Andrew ne releva pas, pas plus qu'il ne lui rendit son bonjour, comme s'il pouvait le persuader qu'il n'avait simplement pas dû l'entendre la première fois. Plutôt, il s’épancha d’un sourire renouvelé, étalant ses dents trop blanches pour être saines aussitôt assuré que sa roue allait pouvoir être prise en charge. « Parfait ! » lance-t-il avec enthousiasme. Il n'avait pas besoin de se justifier de ne pas savoir en faire autant. Après tout, il pouvait tout aussi bien prétendre que même s'il en était capable, il faisait sciemment le choix de ne pas toucher à ces choses-là. S’il pouvait se permettre de refiler aux autres ses tâches ingrates, il n'allait certainement pas s'en priver.
     Mais tout professionnel qu'il était, l’homme n'était pas un faiseur de miracle. A grimace, grimace égale : Andrew devrait payer cher d'avoir continué à rouler avec son pneu crevé, le mécanicien le lui fit bien savoir. On ne vous a jamais dit de vous arrêter quand vous crevez? Si, bien sûr, et il n’était pas non plus dénué de bon sens. Mais il s’était persuadé savoir mieux que les autres et que ça ne serait pas si grave – après tout, les trois autres roues étaient là pour faire le travail ! « Je n'étais plus très loin, j'espérais que ma voiture tienne jusqu'à la fin du trajet » avoua-t-il, à peine embarrassé. « Mais puisque vous avez une dépanneuse, je suis sûr que vous saurez rattraper ma bêtise en deux temps trois mouvements. » A défaut de prendre très à cœur son erreur, il espérait au moins que sa confiance inébranlable serait suffisamment contagieuse pour que l'homme le rassure sur le futur proche de son véhicule.

     Sur son invitation, Andrew rejoignit le siège passager, non sans l'avoir préalablement balayé de la main pour en tirer l’éventuelle poussière – il n'en attendait pas moins de l'air de la campagne prétendument plus « pur ». Vous vous êtes perdu? La question était prévisible, lui-même était très conscient de n'être pas à sa place dans ce décor rural. Il serait d'ailleurs le premier à souffrir de ce décalage, mais l'heure n'était pas encore aux larmes. Il répondit par un petit rire compréhensif.
   « Peut-être bien. Mais hélas non, je ne suis pas là par hasard. J'ai bien peur qu'il y ait déjà mon nom sur une de ces « cabanes ». Je venais voir l'étendue des dégâts, j'espérais rester sur Missoula en attendant que ce soit habitable. Malheureusement, si je ne récupère pas mon véhicule avant ce soir, je crois que je vais devoir faire avec. »
     Il marqua une pause, l'air un peu plus grave. L'idée de dormir au milieu des mites à bois sur des lattes pourries ou à même le sol équivalait pour lui à une vision d'horreur inimaginable, lui qui épluchait les hôtels étoilés même (et surtout) dans les régions du monde les plus appauvries. Non, décidément, il aimait encore mieux passer la nuit tout seul dans le garage et dormir sur la banquette arrière de sa voiture que de tomber aussi bas aussi vite. Son regard inquiet se promenait sur les quelques bâtiments debout, où l'on pouvait sans doute trouver un peu de vie et d'activité si l'on voulait bien regarder, mais lui n'y voyait que désolation. Sur l'échelle du deuil de sa vie d'antan, il en était encore à l'étape du déni. « Je pourrai toujours faire venir un taxi... » supposa-t-il d'une voix absente, pour lui-même mais il ne se gênait pas pour faire savoir à qui voulait l'entendre qu'il pouvait se le permettre financièrement. Il préférerait se passer de cette dépense inutile, tout comme de partager un habitacle avec un chauffeur pendant une heure, mais pour son propre sauvetage il mettrait le prix qu'il faudrait.
     « J'avoue que je ne croyais pas trouver un garage ici. C’est un soulagement ! Vous êtes ici depuis longtemps ? Ça ne doit pas être évident de garder le C.A. dans le positif. »
    Il posait la question sans se vouloir insultant, le jargon col blanc dans les veines et sincèrement curieux : à ses yeux, aucun commerce d’un village aussi excentré et minuscule ne pouvait être viable à moyen-long terme.


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