27.04.1988 27 avril 1988. C’est le jour où je suis né et où j’ai fait certainement le bonheur de mes parents. Après deux garçons, ils avaient envie d’une fille et c’est ce qu’ils ont eu. Je suis donc la plus jeune d’une fratrie de trois enfants : Joshua est le plus âgé. Il a 5 ans de plus que moi et aura certainement du mal à passer le cap de la quarantaine. Alexander est le plus jeune des deux, mais il me devance depuis trois ans. J’ai toujours été très famille. Avec mes frères, on jouait ensemble. Bien évidemment, il y avait des disputes et il continue à y avoir des disputes à l’heure actuelle. Néanmoins, ils ont toujours été très protecteurs envers moi. Personne ne devait m’embêter à l’école.
Parlant de famille, j’ai également été très bien intégré par la famille de ma meilleure amie. On se connait depuis gamine et j’allais tous les dimanches ou presque manger chez eux. D’ailleurs, j’ai toujours eu un petit crush pour Jackson. On ne va pas se le cacher : il était très beau à l’époque. Mais je n’en ai jamais parlé à personne et je n’allais surtout pas sortir avec le frère de ma meilleure amie. J’ai toujours trouvé que c’était mal venu.
01.09.1998 L’école n’a jamais été un lieu où j’aimais bien aller. En effet, j’y retrouvais mes copines et ma meilleure amie et cela m’allait amplement, mais les cours, très peu pour moi. Pourtant, je n’étais pas mauvaise et je comprenais plutôt vite ce que l’on me demandait. Mais je n'aimais pas être enfermé entre quatre murs à écouter un professeur parler. Bien souvent, j’étais distraite et je parlais énormément avec mes copines. Je ne saurais vous dire le nombre de mots que je me suis dans le carnet et que je devais faire signer à mes parents. Je me faisais disputer, bien évidemment, mais à côté de cela, j’avais de bonnes notes et c’est ce qui importait le plus à mes parents. D’ailleurs, j’étais la moins terrible des trois enfants, puisque Joshua n’était pas le plus doué en classe. Il préférait largement courir les filles. Pour ce qui est d’Alexander, il a toujours rêvé de jouer dans une équipe nationale au football américain. Ce n’était pas vraiment le projet de mes parents, mais ils n’ont eu d’autres choix que de le soutenir. Alexander a toujours su imposer ce qu’il voulait.
11.11.2003 Bien que j’ai toujours été une enfant sage, nous n’allons pas nous le cacher, j’ai eu une adolescence assez difficile, surtout pour mes parents. La rébellion était bel et bien présente chez moi et dès qu’il fallait faire une connerie, j’étais la première à me lancer dedans. L’adolescence a aussi été pour moi le moment de faire mes expériences. Entre les soirées alcoolisées où je demandais à l’un de mes frères de venir me chercher ou encore la cigarette, tout y est passé. Je n’ai pas hésité à faire le mur plus d’une fois, ce qui m’a valu quelques remontrances, nous n’allons pas nous le cacher. Mais cela ne m’empêchait pas de recommencer dès le lendemain. Mes notes ont quelque peu chuté, ce qui inquiétait grandement mes parents et j’ai eu quelques fréquentations douteuses.
Mais l’adolescence, c’est également les premières histoires d’amour. Mais pour moi, ce n’était jamais vraiment sérieux. Je n’ai trompé personne, mais je n’arrivais pas à rester en place. Dès que j’étais en couple, je commençais à m’ennuyer et je préférais mettre fin à la relation. Aussi, j’avais peur de m’enfermer dans une relation qui n’allait pas forcément me plaire sur le long terme. Au-delà de ça, je ne sortais pas non plus avec le premier venu, bien au contraire.
01.09.2006 J’ai tout de même fini le lycée contre toute attente. En effet, en voyant le tournant que j’étais en train de prendre, mes parents ont vraiment eu peur. Néanmoins, j’ai tout de même réussi à rester dans le droit chemin. Après le lycée, je décide de m’orienter vers des études de médecine. Mes parents auraient voulu que je fasse du droit comme mon père, mais ils se sont dis que la médecine n’était pas plus mal. Ils me voyaient devenir chirurgien, mais j’ai choisi une voie qui leur plaît beaucoup moins : la médecine d’urgence. J’ai toujours voulu d’un métier d’action. Et c’était certainement la meilleure option pour moi. Mes journées ne se ressemblent pas. Je suis énormément sur le terrain. Et le fait de sauver des vies me plaît particulièrement.
À la sortie de mes études, j’ai également décidé de travailler avec les ambulancières. Je suis donc à la fois médecin urgentiste et ambulancière. Je ne compte mes heures et n’hésites pas à prendre des gardes supplémentaires si nécessaires. Je n’ai jamais été une personne qui lésine sur le travaille et je suis du genre perfectionniste. C’est certainement ce qui fait ma réussite dans ce domaine.
2015 Mais au fil de ses années, j’ai toujours été proche de ma meilleure amie. En effet, cette dernière a toujours été là pour moi et elle sait aussi que je serait toujours là pour elle. Malheureusement, il y a huit ans, elle a vécu un terrible drame. J’ai été là de A à Z pour elle. Avec Jackson, on s’est même concerté pour qu’elle ne soit jamais seul. Cette histoire nous a pas mal rapproché. Parce qu’il est vrai que Jackson et moi on se croisait, mais on n'a jamais été aussi proche. Néanmoins, on a organisé les funérailles, on a fait en sorte qu’elle ait une maison propre et surtout, on a eu une attention particulière à ce qu’elle ne dépérisse pas. Elle savait que quelque soit l’heure, elle pouvait m’appeler et j’aurai été là dans la minute. Avec Jackson on a vraiment essayé de l’aider à remonter la pente et je pense qu’on a plutôt bien fait notre job. Et cela m’a fait grandement plaisir de voir que je me rapprochais d’un autre membre de la famille Bishop, bien qu’il n’y ait jamais vraiment eu de froid entre Jackson et moi.
15.09.2021 En 2021, je rencontre Nixon. Une copine, voyant que je ne faisais entrer aucun mec dans ma vie, a décidé de m’inscrire sur une appli de rencontre. Rien de plus pathétique. J’ai parlé à différents garçons, sans grand intérêt, jusqu’au jour où j’ai rencontré Nixon. Le contact était plus fluide. On a parlé quelques semaines avant que j’accepte un rendez-vous avec lui. Le courant est tout aussi bien passé et on s’est rapidement mis en couple. Au début, tout se passait bien : il était galant, gentil et adorable. Il partait et part encore souvent pour son travail et il avait toujours une pensée pour moi. Il m’offrait des cadeaux et j’avais vraiment l’impression d’être traitée comme une reine.
Mais les mois ont passé et la relation a commencé à se dégrader. Il aimait moins lorsque je sortais avec mes copines. Il voulait me garder que pour lui. Alors, j’ai fait des concessions : je sortais moins pour lui faire plaisir. Puis, il s’est mis en tête que je travaillais avec trop d’hommes autour de moi. D’ailleurs, il n’a jamais été fan de la relation que j’avais avec Jackson. Lors d’une dispute, je lui ai simplement dit qu’il ne se passait rien, ce qui est vrai et il n’a pas voulu l’entendre. Sa réponse, sous le coup de la colère ou de l’alcool, a été de me mettre une gifle. Je n’ai rien dit à personne, mais on s’est séparé quelques semaines avant qu’il ne revienne s’excuser et j’ai accepté ces dernières.
À la suite de cela, on a eu une relation un peu compliquée. On passe notre temps à se disputer. Et j’ai parfois peur que sous un accès de colère, il en vienne de nouveau aux mains. Lorsqu’il est en voyage, il passe son temps à me tromper, je finis toujours par le pardonner. Il me dit que c’est toujours ma faute et que si je ne travaillais plus avec Jackson, tout se passerait pour le mieux. Parfois, j’en ai marre, mais je ne sais pas comment lui dire. On passe notre temps à se séparer puis à se remettre ensemble. Mon entourage ne voit pas la relation d’un bon œil, mais ils ne comprennent qu’en fait, moi, je l’aime. Ou je crois l’aimer. Parce que même dans ma tête, c’est compliqué…