[F. Rachel] Des retrouvailles de crainte et de respects

Cette nouvelle vie, je l’ai débuté il y a un mois. Cela fait un mois que je suis pompier à Garnet et j’ai ma petite maison à rénover, qui avance doucement rien qu’à moi et ma femme. En parlant de ma femme, ça n’a pas été facile de la convaincre de venir ici, mais aujourd’hui, elle s’est trouvé un boulot qu’elle aime bien, aider à rénover les maisons des habitants. En ce qui me concerne, j’adore mon rôle de pompier ici. Je m’entends bien avec les autres. Et tant que je serais actif et en forme je resterais pompier et ce n’est pas prêt d’arriver en tout cas. Je pète le feu. Aujourd’hui, c’est une journée comme les autres, avec un petit plus aujourd’hui. On attend l’arrivé d’un pompier de plus dans la caserne. Le dernier arrivé c’est moi et voilà un nouveau pompier qui ne devrait pas tarder. Je suis assis dans la salle commune à lire un livre en attendant un “call” de service. J’avoue qu’on nous appelle bien plus pour un chat dans un arbre que pour un feu, mais oui j’en ai vécu un ou deux depuis mon arrivé, même si c’était des petits feu. J’avais hâte de rencontrer ce/cette nouveau/elle collègue de travail. Je bois un café tranquillement le temps de son arrivé. On m’a mis en charge de l’accueillir. Mais j’étais loin de me douter que ça allait changer ma vie…

 

Me baladant dans les rues de Garnet, je sens qu’un souffle nouveau emplit mes poumons, et même si en présence de Douglass mon visage devient terne et presque sans émotion, si seul à la maison j’ai toujours et encore la sensation d’avoir pénétré dans une zone froide dénuée de sentiment, de bonheur, et remplie de désillusion. En-dehors, je sens que tout est différent ici. Alors je passe le plus de temps en dehors de son périmètre, ce qui n’est pas si compliqué, puisqu’il se voue à la tâche, de redorer le nom de son entreprise.

Aujourd’hui, c’est mon premier jour à la caserne après une petite quinzaine de jours pour s'acclimater à Garnet et y prendre nos marques. C’est quelque peu rustique, mais ma fille et moi, nous y plaisons. Elle profite de ces derniers jours de vacances et qui s’est levée ce matin pour me préparer à manger et à me souhaiter une bonne journée. Elle est jeune, mais elle en a dans la tête, et un cœur gros comme ça, j'ai de la chance !

Une fois prête et en tenue je me rend à la caserne, le coeur léger et le sourire aux lèvres de cette nouvelle aventure qui commence, et si je sais que nous sommes dans une petite ville, je sais aussi qu’il y aura bien des tâches à accomplir, et je n’ai pas peur de remonter mes manches pour me salir les mains et reconstruir Garnet.

Ce que je ne sais pas en revanche, c’est que la vie me réserve une surprise et elle est de taille, puisqu’elle mesure 1m80 de haut.

Alors, arrivant à la caserne, je ne m’attends aucunement à voir devant moi, tasse de café à la main, mon ex-mari, père de ma fille et seul amour de ma vie. Mon cœur tressaute et si je reste dans le contrôle, mes yeux s'agrandissent malgré tout, et mes joues rougissent. Mon être partagé entre surprise et bonheur de mon cœur. C’est alors que m’approchant de cet homme dont j’ai bien reconnu les traits, ses grands yeux bleus, et son visage reconnaissable, malgré sa barbe et ses longs cheveux qui le rende encore plus craquant qu’il y a 10 ans, j’arrive à dire clairement ces quatre mots

“Peyton ? C’est bien toi ?” N’en croyant pas mes yeux, je reste là avant de bredouiller

“Quelle surprise de te voir ici.” Dans ma tête, les émotions et les mots s’entrechoquent, mon cœur tape fort, et je pense à notre fille, et mon cœur s’emballe davantage, mais je tente de rester calme. Partagé entre bien des émotions assez extrêmes et opposées. Lui courir dans les bras, le gifler, ou rester impassible.

 

Quelle fut ma surprise au moment d’accueillir notre nouveau pompier… au féminin. Je reste bouche bée, tenant ma tasse de café solidement entre mes doigts, pour ne pas la lâché et qu’elle se fracasse au sol. Je ne sais pas quoi dire et ni faire. Alors qu’elle n’a jamais su ou j’étais, car les papier du divorce signés par mon ex-femme ont été retourné directement à mon avocat. Je la regarde, l’ayant reconnu à la seconde ou mon regard à croisé le sien et malgré mon évolution physique, elle m’a reconnu. On ne va pas se le caché, à l’époque j’étais plus chétif et je ne portais pas la barbe et mes cheveux étaient court et couleur corbeau. Alors qu’aujourd’hui, je me les bleach à mi longueur et je porte la barbe, mais on a toujours dit qu’un regard ne se trompe jamais. Mes yeux m’ont trahis. Rachel… toi aussi tu as décidé de changer ta vie? Parce que oui, quiconque vient ici reconstruire la ville c’est pour refaire leur vie en quelque sorte, en tout cas, c’est mon cas. Moi aussi je suis surpris de t’y voir ici… mais pas de bol je suis ton formateur ou plutôt ton guide aujourd’hui. Je la regarde, prenant une gorgée de mon café. Je ne sais pas ce que ça va donner de bosser de nouveau ensemble, mais cette fois ci, je ne peux pas fuir, alors je vais devoir m’adapter et accepter de la côtoyer à la caserne et dans la ville. Tu es arrivé quand, si ce n’est pas indiscret? Café? Je pars de suite vers la cuisine lui en préparer un, sans attendre sa réponse, alors que je sais ce qu’elle y met dedans, en espérant que ça n’a pas changé de ce coté là. Je la laisse me suivre si elle en a envie, ou pas.

 

Revoir mon ex mari, devant moi, en chair et en os, met mon cœur en émoi, mais surtout met les nerfs à rude épreuve et rouvre mes blessures, causées par son comportement et son abandon que je croyais guéri. Malgré tout je ne tiens pas à me donner en publique, encore moins dans cette petite ville, sur mon lieu de travail, a peine arrivée pour prendre mes fonctions. Notre fille vient apaiser mon état, car de tout ce drame est né un petit joyaux, qui si elle a son caractère me comble de joie et de bonheur.

Mon visage reste le plus impassible possible, mais mon cœur lui tape toujours aussi fort dans ma poitrine que lorsque j'ai réalisé la présence de Peyton dans ma caserne. Quelles étaient les chances de se retrouver ici? Est-ce un bon présage ?

"Oui j'avais besoin de renouveau…" lui dis je alors que ma tête ajoute *mais il me faut faire avec ma vie et les fantômes de mon passé…
Je vous avouerais qu'entendre sa voix me dire qu'il sera mon formateur ne me laisse pas de marbre, j'espère qu'il sera professionnel comme il l'a toujours été dans le passé, et qu'il ne me fera pas payer notre passé… Si j'ai quelques doutes, je reste malgré tout confiante. Calme je finis par réagir à ses derniers mots.

"Je sais être professionnel et que tu sois mon formateur ne me pose aucun problème. " Dis je esquissant un petit sourire courtoie. Je ne voulais et je ne comptais pas faire de vague. Cet endroit et cette ville m'était nécessaire et je ne le laisserais pas me retirer cela. Notre fille me revenait en pensé, et elle m'apportait de l'apaisement. Respirant doucement je l'écoute procéder, semble t il comme si ne rien était, a la suite.

"Oui un café merci" dis-je en le suivant jusqu'à la cuisine où il me précédait sans m'attendre … Cette journée et expérience promettaient. *Pourvu que tout se passe bien* pensais-je. Puis arrivant en cuisine je lui dis

"Je suis arrivée il y a quelque jours, le temps de m'acclimater et de prendre mes marques avant de commencer à travailler." Un peu trop d'information peut être mais c'était la stricte vérité, et puis ce n'est pas comme si je lui avais parlé de notre fille…
Notre fille… Comment vas t il prendre le fait de son existence? Comment vais-je lui annoncer ? Plein de questions se cognait dans ma tête là devant lui, moi qui tentais de rester impassible et professionnel.

Je ne sais pas si je dois dire que je suis heureux de la savoir dans l'équipe ou pas. Mais tout ce que je peux dire, c'est mon regret de l'avoir quitté pour une stupidité, même si la vrai raison n'est pas mon infidélité envers elle, mais plutôt cette envie de fonder une famille si tôt avec moi. Pourquoi j'ai refusé, je n'étais pas prêt à l'époque, et encore là, je ne savais pas si j'allais l'être réellement un jour, jusqu'à il y a quelques années. Rachel voulait fonder une famille, je ne voulais pas lui enlever ce bonheur, alors je suis parti, pour lui donner la chance de tout recommencer avec un autre. Et moi j'ai fais le con, alors que je suis prêt à ça, ma femme ne peut pas enfanté, peu importe la méthode qu'il pouvait nous être offert. Mais bon passons. Je suis nerveux, évidement de la savoir ici, je dois resté professionnel avec elle et ne pas faire raviver le passé entre nous. Je lui tends sa tasse de café après l'avoir écouté. Lui offrant un sourire. Et tu es venu avec ta petite famille? Moi avec ma femme, je n'ai pas d'enfants… malheureusement. C'était une évidence qu'elle allait se poser des questions pourquoi je disais malheureusement, mais bon. Moi je suis arrivé y a un mois déjà et je m'y plais bien. Je me pose à la table, l'invitant à faire de même, alors que je voulais terminer mon café avant de lui faire faire le tour du propriétaire. Je souris doucement. Tu vas trouver cela… bizarre, mais je suis heureux de te voir ici. Parce qu'on sait toi et moi que je suis le seul et unique coupable de cet abandon que j'ai fait à ton égard Rachel. Je bois une autre gorgée de mon café.

 

J'étais un peu sur le qui-vive, car après toutes ces années, je me retrouvais face à mon ex. Face à mon ex, dans une ville ou presque tout était à reconstruire, et où j'étais venue pour me retrouver et le reconstruire. Était-ce un signe du destin? Je ne le savais pas. Ce qui était sûr c'est que cette situation allait me faire des nœuds au cerveau, à trop réfléchir. Soudain je pense à notre fille, notre fille a qui je vais devoir annoncer que son père est mon chef. Maintenant je ne devais plus m'inquiéter d'une réaction, mais de deux. Je commençais à me demander comment ils allaient tous deux réagir à la nouvelle de leur présence dans notre nouvelle petite ville. Je paniquais un peu, on ne va pas se voiler la face, me demandant comment j'allais pouvoir le leur faire savoir, avant qu'ils ne se rencontrent par hasard. Devais-je le faire aujourd'hui. Les questions se bousculaient dans ma tête, au point que me fixer sur le présent m'était difficile.
J'espérais que Peyton ne se sente pas trahi, c'est alors qu'une petite voix se fit entendre en moi *Et puis quoi encore* Elle n'avait pas tort. Car même si c'était le cas, il ne m'avait laissé aucun moyen de le contacter.

Posant les yeux sur mon ex, je me rendais compte que nous étions finalement tous deux aussi nerveux l'un que l'autre, ce qui me fit sourire. Si je savais que le café était contre indiqué dans notre état de nervosité je la mettais dans un coin de ma fête tenant à paraître professionnelle et faire une bonne impression à ceux que je ne connais pas.

La mettre de côté fut difficile lorsque j'entendais Peyton m'annoncer qu'il était marié… Mon coeur se serrait sans que je ne puisse rien y faire. Mais ce sont ses derniers mots qui m'en font presque vaciller la tasse de café que je venais de saisir entre mes mains.. 'Il regrettait de ne pas avoir d'enfant.' Voici bien quelque chose que je ne m'attendais pas à entendre de bouche. Comme quoi les choses et les gens changent. J'avais alors un espoir qu'il soit heureux pour sa fille, même si je ne pouvais guère lui en parler maintenant, si? Je me contentais de lui dire

"Je suis ne suis pas venu seule. Peut-être voudrais-tu la connaître." Pourquoi je dis cela c'était un peu étrange, mais bon. Ce qui était dit était dit… La pouvait être ma famille, même si au fond de moi j'avais pensé à notre fille.

M'asseyant à table comme lui je prenais une gorgée de café pour tenter de me recomposer

Je rougis bien malgré moi a ses mots, caf mon coeur était heureux d'entendre Peyton me dire qu'il était heureux de me voir ici..Esquissant un sourire je finis par lui répondre

"Je crois que moi aussi je suis heureuse de te retrouver, même si c'est troublant. Tu m'as troublée… Par tes mots et ta présence." Dis-je un peu rougissante. Ne pouvant, ni ne voulant m'en cacher. Un autre jour, à un autre moment, je n'aurais pas forcément dit les choses ainsi. Mais aujourd'hui c'est sorti comme ça et je me dis qu'il doit y avoir une raison. Une raison que je finirais par comprendre un jour. Du moins c'est ce que je crois. Je lâche la tasse sur la table pour ne pas risquer de la casser le temps de me remettre un peu de mes émotions.

Pendant toutes ces années, il y en avait eu du changement, de mon côté, j’ai fini par me marier, mais je n’ai aps eu cette chance d’avoir au moins un enfant, ce qui semble avoir surpris Rachel quand je l’ai mentionné, je l’ai vu dans son regard. Normal qu’elle en soit surprise, je l’ai quitté pour cette raison, je n’étais pas prêt à avoir des enfants à l’époque, mais dans sa tête, c’était peut être tout simplement parce que je n’en voulais pas du tout. C’était loin d’être la raison. Mais à ce que j’en comprends, elle avait enfin sa famille. Je reprends ma tasse de café pour en finir ma dernière gorgée. Je souris doucement. Ta famille? Je suis heureux pour toi, que tu ais réussi à avoir eu une famille. Donc ce divorce a porté fruit de ton côté. Je la regarde avec attention, j’étais sérieux, réalisant que finalement, être parti sans lui laisser aucune trace de ou je pouvais être, a été la bonne chose à faire, même si je le regrette. Ça ne fait pas si longtemps que je veux des enfants, mais je n’aurais pas cette chance. Je la regarde, continuant la conversation. Tu as eu combien d’enfants? Tu es mariée depuis quand? Je voulais vraiment savoir si elle était heureuse avec cette famille qu’elle a du construire par ma faute. Moi je suis marié, mais infidèle à ma femme. J’ai toujours été ainsi, même avec Rachel, mais Rachel a toujours été mon unique véritable amour. Mais je l’ai blessé et détruite en lui étant infidèle, en plus de ne pas désirer d’enfant au même moment qu’elle et je ne voulais pas la faire souffrir à attendre que je sois prêt pour ça. Alors j’ai bien fait de partir, la sachant ajourd’hui avec une famille bien à elle.

 

J'ai bien capté dans le regard de Peyton que ma réaction au sujet de ses mots concernant sa tristesse de ne pas avoir eu d'enfant ne lui était pas passé inaperçu. Oui j'étais surprise, mais cela m'avait donné l'espoir qu'il soit heureux d'être papa, même s'il n'avait pas pu la voir faire ses premiers pas, mes s'il n'avait pas pu la voir grandir. Et si moi j'étais heureuse de cette possibilité, je ne savais pas au fond, comment notre fille réagira.

Ce que mon cerveau et mon œil captaient aussi c'était sa réaction à mes mots, quand à mon tour je lui ai dis que je n'étais pas venu seule. Pourtant je n'avais pas dit avec qui j'étais venu. Mais de par mon "la", cela laissait présager qu'il s'agissait comme lui d'une famille. A la différence que j'avais dis la et non le, donc j'avais dévoilé en quelque sorte que j'étais en couple avec au moin un enfant. Si c'était le cas, j'étais loin d'être heureuse, même si ma fille est la plus belle chose qui ait pu m'arriver dans la vie, à lui et ce malgré tout ce que j'avais enduré à cause de lui. S'il se disait heureux pour ma famille, ses mots qui ont suivi m'ont serré le cœur. Mais comment lui dire que si j'ai une famille ce n'est pas grâce à notre divorce. Le besoin de lui dire grandissant en moi, mais je ne le fais pas, ne sachant pas encore exactement comment j'allais m'y prendre Je me contentais donc de lui dire.

"Merci, je suis contente aussi pour toi." Même si au fond tout cela nous laissait un goût amer, et mon envie de lui parler de notre fille grandissait un peu plus en moi. Lorsque son regard sérieux et d'une certaine manière intense se posait sur moi, je fus parcouru d'un frison. Respirant le plus calmement possible je l'observais moi aussi avec attention, me demandant à quoi il pouvait bien penser.

Soudain je le vis ouvrir la bouche, mes yeux alors s'accrochaient à ses lèvres et mes oreilles restaient bien attentives. Ses mots firent naître un sourire sur les lèvres. Avait il noté cette petite réaction sur mon visage qui signifiait "si tu savais" ? je ne sais pas, mais moi je l'ai bel et bien senti apparaître sur mon visage. Combien d'enfants avais-je eu? Ces mots résonnaient dans ma tête à m'en faire pincer les lèvres. Prenant une profonde et douce inspiration, avant de venir nerveusement me mordre la lèvre inférieure, mes yeux laissant furtivement apparaître des étoiles sans leurs iris, je finis par dire

"J'ai une fille et nous sommes mariés depuis trois ans." Pourquoi ai-je formulé ainsi la chose? Avais-je envie de lui faire comprendre que la fille est mienne et notre, mais qu'elle n'était pas la fille de mon mari. En même temps, tel était le cas et s'il me demandait son âge il le comprenait. Cela me faciliterait la tâche. Moi qui essayait de trouver les bon mots pour lui annoncer qu'il était père ? Moi qui ressentais le besoin de lui avouer, ne me voyant pas lui cacher. Je préférais dire les choses avant qu'il ne le découvre par lui-même, ou pire qu'on lui relate l'info.
Nerveuse, je triturai doucement la tasse tout en buvant mon café, jusqu'à ce que soudain je la lâche.
Je regardais alors Peyton confuse avant de lui dire.

"Peyton, je…" Je le refais le film de ses mots, ses réactions, et ses regards et puis tout en attrapant de quoi nettoyer la table je reprends ma phrase après une profonde inspiration, mon cœur tambourinant.

"Je dois te parler de quelque chose. Je ne me vois pas ne rien te dire, et je ne veux pas que tu l'après né de quelqu'un d'autre, ou autrement." Je m'arrête et cherche les mots, surtout je lui demande comment il va prendre cette nouvelle qui va chambouler nos vies.

J’étais vraiment heureux pour elle, surtout depuis que je sais qu’elle s’est marié et a eu un enfant, comme elle le désirait. Je n’ai pas fait ce divorce pour rien, malgré l’amour que je lui porte toujours, maintenant je le sais. Je voulais juste pas qu’elle soit malheureuse à cause de moi avec les années jusqu’à il y a 4 ans, au moment ou j’étais prêt à avoir un enfant. Je l’aurais rendu malheureuse si j’étais resté avec elle. Je lui souris quand elle me confirme l’arrivé de cette enfant dans son mariage. Une famille toute fraiche, l’avoir su, j’aurais pas divorcé… elle doit avoir environ deux ans ta petite puce. Je suis heureux pour toi. En ce qui me concerne, ma femme est infertile malheureusement, on l’a su quand on a essayé de faire un enfant pendant un an, je fais avec aujourd’hui... En regrettant ce divorce, mais je ne le dis pas. Moi aussi j’ai commencé à vouloir une famille il y a moins de 4 ans, c’est à ce moment là que j’ai été prêt. Mais à l’époque, Rachel voulait tellement un enfant, au moment du divorce. Je crois pas que ça aurait été une bonne chose que nous restions mariés, malgré mes refus qui avec les années par la suite. J’ai préféré divorcé pour la laisser libre d’avoir cette enfant qu’elle désirait. Je souris en coin quand elle fait un petit dégâts avec son café. Je dois l’avoir déstabiliser avec mes paroles. Et quand elle me dit qu’elle doit me parler de quelque chose, je sens que ça me concerne. En même temps, je ne lui ai pas laisser la chance de me parler au moment du divorce, elle doit sans doute avoir besoin de vider son coeur à propos de tout ça. Même si, selon ce qu’elle me dit, ça ne semble pas avoir rapport avec le divorce. Qu’est ce que je pourrais apprendre de quelqu’un d’autre si elle ne le fait pas? Je suis curieux, arquant un sourcil. Mais qu’est ce que je pourrais bien apprendre de quelqu’un d’autre si tu ne le fais pas maintenant? Cela fait 10 ans qu’on ne s’est pas vu… Tu sais, si tu parle de l’équipe de la caserne, on s’en fou ça qu’ils savent que toi et moi on a déjà été marié, y’a pas de restriction là dessus. Je la regarde avec intensité, je ne vois vraiment pas de quoi elle veut parler.

 

Lorsque j’avouais à Peyton, que nous étions, mon mari et moi, mariés depuis trois ans, mais que j'avais une fille, j'avais voulu lui faire comprendre de manière dérobée que ma fille n'était pas le fruit de mon second mariage. Malgré son doux sourire, je comprends de part sa réponse qu'il pense que ma fille est âgée de tout juste deux ans… Réalisant cela, je ne réalise pas encore que j'ai mal intégré ses premières paroles. Cat dans ma tête il est heureux pour moi, dans ma tête il me disait qu'il avait bien fait, de divorcer, puisqu'aujourd'hui j'ai une fille. Sur le moment je reste bloquée sur le fait que ma tournure de phrase ne lui a pas fait comprendre que ma fille n'est pas celle de mon mari. Sur le moment je me demande si je dois être plus directe ou si ce n'est peut être pas le bon moment pour lui avouer, qu'elle est sa fille. Mais cette question je ne me la suis pas posée longtemps.

Son regard parlait, lui qui était rempli de regrets, même si ses mots avaient voulu faire un tour de prestidigitation, son regard n'avait pas su me mentir. Son regard avait toujours été sincère avec moi, même quand j'aurais sûrement préféré ne rien savoir, lorsqu'il me trompait… Mais ça c'est une autre histoire. Aujourd'hui j'étais heureuse de lire en lui.

Mon cerveau n'avait pas encore intégré ses premières paroles, trop émue d'entendre Peyton dire que sa femme avait des souci de fertilité, Faisant une moue triste et désolée je viens lui dire

"Je suis désolée pour ta femme, sincèrement Peyton." Esquissant malgré tout un sourire je le regardais, car j'étais sincère, ne souhaitant cela a quiconque, pas même a mon pire ennemie. Puis mon cœur se mis à tambouriner dans ma poitrine, après qu'il ai manqué un battement l'entendant réitérer son envie d'enfant. L'envie de lui avouer pour notre fille grandissait encore en moi. C'est alors que je perds quelque peu ma tasse des mains avant de découvrir son sourire en coin, qui comme de par le passé me fait rougir.. Reprenant mes esprits, je dis à Peyton que je dois lui avouer quelque chose, quelque chose que je ne voudrais pas qu'il apprenne autrement que par moi.

Le voyant arquer un sourcil, je sais que j'ai attiré son attention, le rendant intrigué par ce que je pourrais lui dire. Ses mots me confirment cet air qui s'était affiché sur son visage. Mais bien vite je comprends qu'il est loin d'avoir compris où je veux en venir, lui qui semblent penser que je ressens le besoin de jouer carte sur table avec l'équipe en avouant qu'on a été marié Alors il 'ne me reste plus qu'à prendre mon courage à deux main et lui annoncer.

Je pose alors ma tasse pour ne pas risquer de la lâcher et d'attirer du monde, et prend une profonde inspiration avant de dire

"Ce n'est pas au sujet de notre mariage et divorce." Sous son regard intense je rougis mais reste déterminée à lui dire. Alors je le regarde et me lance.

"Peyton ce que je veux t'avouer c'est que ma fille n'a ni 2 ans, ni moins, ni même 3 ans ou 4, non Peyton, elle est bien plus grande que ça." Alors je me pince les lèvres et lâche le morceau.

"Peyton j'étais enceinte quand on s'est séparé et divorcé, mais je ne le savais pas encore. Ma fille est en fait notre fille. " Je le regarde, rougissant me hâtant d'ajouter

"À toi et à moi je veux dire." Me sentais je d'ajouter même si j'avais été claire dans mes mots cette fois ci pas de doute, je n'y étais pas allée par quatre chemins.