[F. Rachel] Des retrouvailles de crainte et de respects

Ce qu’elle venait de m’apprendre, je ne savais pas comment réagir face à la nouvelle. Si j’ai bien compris, il s'agit de ma fille. Elle a donc, quoi, 9 ans? Une grande enfant déjà. Comment je dois réagir maintenant, qu’elle sait que je désir être père. Croit-elle que je suis heureux de l’apprendre? À l’époque ou ma fille est née, je n’était pas prêt. Aujourd’hui, je le suis, mais pas d’un enfant déjà tout éduqué… Je désir sentir la paternité en moi et cela depuis 3 ou 4 ans, du début à la fin. Je ne l’ai pas vu grandir, et c’est de ma faute en ne laissant aucune trace de ou j’étais. Et même si je l’avais su, ça aurait été sans doute pire. Je l’aurais surement renier à l’époque. Ou bien refusé d’être son père… je n’étais pas prêt. Je le suis maintenant, mais d’une enfant de 9 ans, je ne sais pas. Et puis, comment ma femme va le prendre? Oui c’est bien avant elle, mais comment Rachel et moi feront pour l’enfant? J’ai un tas de questions, alors que cette enfant pourrait me détester d’avoir abandonné sa mère parce que je ne désirais pas sa naissance. J’ai perdu ma paternité sur elle, il y a déjà 10 ans, quand j’ai abandonné sa mère… J’ai perdu ma paternité future parce que ma femme ne peut pas me donner d’enfant et elle refuse l’adoption… Je finis par me passé une main dans les cheveux, soupirant ensuite. Mon temps de réflexion a dû lui paraitre une éternité. Je ne la regarde même pas. Oh! Dis-je tout simplement. Je me pince les lèvres et je me lève de table, prenant les deux tasses que je passe au lave vaisselle et puis je reviens vers Rachel. Je ne veux pas parler de ça ici… allons dans le jardin Je lui prends la main, sans même réfléchir à mon geste et je l’entraine à l’arrière de la caserne dehors. Je la regarde, me raclant la gorge. Comme ça j’ai une fille… C’était une affirmation. Elle sait pour moi? Du fait que je t’ai abandonné parce que je ne voulais pas d’enfant, en gros que je ne la voulais pas d’elle? Je veux ta franchise, à propos de ce que tu lui as dis sur son vrai père. Je ne sais vraiment pas si je vais accepter cette paternité, même si je désir un enfant. Bon dieu de m**de, comment ça pu arrivé à ce moment là. Et bien sur, elle a décidé de garder l’enfant, malgré ce que je lui avais fait subir, ce divorce. Qu’est-ce qui lui a fait décider de la garder tout de même? Son envie et ce désir d’avoir ce bébé? Sans doute avec ou sans moi.

 

À ma grande révélation, je ne voyais pas Peyton réagir sur le moment. Je ne savais pas si j'avais bien fait, ou mal fait de lui dire que ma fille était en réalité la nôtre, mais je ne me voyais pas omettre cette vérité. Peut-être que je l'aurais fait si nous n'avions pas travaillé ensemble, mais dans la situation qui est la nôtre je ne désirais pas que Peyton l'apprenne maladroitement, par in chahutage par exemple qui serait parti du fait que ma fille lui ressemble. J'avais fait ce choix de lui avouer, et si je ne le regrettais pas, je craignais un peu la réaction de Peyton. Je ne voulais pas qu'il voit mon aveu tel du chantage, ou je ne sais, car ce n'était pas mon idée.
Plongeant avec délicatesse mon regard dans le sien pour sonder son esprit, je sentais qu'il ne craignait pas ce genre de comportement de ma.personne, c'était déjà ça. Pour autant il était très silencieux et pensif ce qui me faisait craindre que sa tête se pose des milliers de questions. Son regard laissait percer ses inquiétudes, et si sur le moment j'avais pensé venir poser ma main sur son épaule, je m'en étais temporairement ravisée pour le moment ne sachant pas comment il allait réagir. Après tout ce temps, je ne savais pas encore si je le connaissais toujours aussi bien, ou s'il avait changé.

Soudain mon cœur manqua un battement alors que l'une de ses mains vinrent se glisser dans ses cheveux, avant de lâcher un long soupir qui me fit m'inquiéter, et me pincer les lèvres sans oser rien dire, me contentant de l'observer.

Mon cœur manquait un autre battement alors que sa voix résonnait dans un "Oh". N'osant pas bouger, retenant presque mon souffle, alors que mon cœur s'accélérait, Peyton se déplaçait dans la cuisine, mon regard se contentant de le suivre.

Surprise, je le sentais attraper ma main, après qu'il m'ait dit qu'il ne voulait pas en discuter ici. Me demandant s'il n'aurait mieux pas fallu que je tienne ma langue, je le suivis sans aucunement m'y opposer, dans le jardin à l'abri des oreilles indiscrètes.

Alors qu'il affirme le fait d'être père, je lui réponds.

"Oui tu en as une." Dis-je rougissant au plus haut point. Mais alors qu'il lui demande si elle sait pour lui, pour son comportement à son égard, à mon égard, je reste sur le moment, silencieuse, mon rythme cardiaque ne trouvant pas de repos… Réfléchissant, tournant sept fois ma langue dans ma bouche avant de l'ouvrir pour parler.

"Je… Euh oui elle sait, mais j'ai toujours parlé de toi en bien, toujours en prenant ta défense..." Je me pince les lèvres avant de continuer

"Tu n'étais pas prêt, et je ne pouvais pas t'en vouloir…Enfin je t'en ai voulu… Et puis j'ai compris que si tu ne te sentais pas prêt, je pouvais le comprendre…" Je me pince encore un peu les lèvres avant de plonger mon regard dans le sien.

"Peyton je… Quand j'ai su qu'elle grandissait en moi, j'ai voulu la garder en souvenir de toi." Se pince les lèvres avant de finir par dire.

"Je ne savais pas si j'allais te revoir un jour, et je t'aimais, et j'aimais ton enfant, je ne m'imaginais pas vivre sans elle. Je te perdais mais elle est un mixe de nous." Je rougis.

Elle n’était peut être pas honnête avec moi à propos de notre fille. Elle ne m’en dit pas beaucoup non plus… Alors elle ne me dit, seulement qu’elle lui a parler de moi en bien. C’est louche certes. Pour cette enfant, c’est une évidence qu’elle sait que je l’aime pas que je l’aimerais peut être jamais. Je n’étais pas prêt à l’époque et après cette nouvelle, je ne regrette toujours pas de l’avoir quitté pour ces raisons. Même si aujourd’hui, je désir un enfant plus que tout au monde. Je ne regrette rien, parce que, je sais que si j’étais resté que cette enfant aurait eu toutes les raisons du monde de me détester. À cette époque, j’aurais sans doute été indifférent face à ma fille, ne jouant pas mon rôle de père. Je crois de ne pas avoir été là a été une bonne chose pour Rachel et l’enfant. Aujourd’hui, maintenant que je sais, je ne sais pas si je serais ravi de la rencontrer. Je sais du fond de mon coeur qu’elle doit me détester. Je regarde Rachel, me pinçant les lèvres et puis je me frotte la nuque. Ça ne sera pas le fait de savoir son existence que je regrette d’être parti. Au contraire, j’ai bien fait de le faire. Je n’étais pas prêt, maintenant oui, et sur le tard, j’ai pas trouvé la bonne pour faire une famille… elle est stérile. Alors je sais que tout est de ma faute et que je vais devoir faire avec l’idée de ne pas être père. Je me pose sur le banc de la table à Pique-nique. Combien était cette chance de se retrouver dans une ville qui se reconstruit? Je la regarde dans les yeux, tapotant la place à mes côtés. Je ne pouvais pas devenir un père d'une gamine de presque dix ans, alors que je ne la désirais pas. Pour qui je passerais aux yeux de cette enfant et de sa mère? Je n'ai aucun droit sur elle, alors que j'ai renoncer à mes droit d'être père sur cette enfant il y a dix ans déjà.

 

J’avais toujours parler à notre fille de son père tel un homme bon et aimant, mais qui n’était pas prêt à avoir un enfant. Je passais mon temps à lui répéter qu’en d’autre circonstance, il l’aurait aimé, et qu’elle aurait été son joyaux. Notre fille a oscillé entre compréhension et incompréhension, en passant par de la colère, de la colère de ne pas avoir de père. Car si je suis mariée, elle n’a jamais accepté l’autorité de son beau-père, elle n’a de cesse de répéter qu’il n’est pas son père, et sans pouvoir l’expliquer, ceci me fait sourire. Aimerait elle rencontrer son père, et son père aimerait il rencontrer sa fille, ces questions tournaient en boucle dans ma tête sans cesse à présent. Mon cœur tambourinait d’avouer tout cela à Peyton, et je ne savais pas à quoi m’attendre de sa part, au point que je ne devais pas être très cohérente dans mes mots. L’avais-je été? J’avais de plus en plus de doute en voyant la tête de Peyton.Voir Peyton se pincer les lèvres et se frotter la nuque m'inquiétait assez à vrai dire.
Lorsque Peyton ouvrit la bouche mes yeux sont accrochés à ses lèvres, et mon cœur accroché à ses mots.Il ne regrettait pas de ne pas avoir été là, et je ne lui en voulais pas. Comme je le répétais souvent à notre fille, son père n’était pas prêt à être père, ni à avoir un enfant. Si je le regardais avec une moue désolée à ses mots, ma moue devient encore plus visible lorsqu’il m’avoue que sa femme est sétile. Oui j’étais triste pour sa femme, car je ne souhaite ça à personne. “Je suis désolée pour ta femme, je ne souhaite ça à personne, pas même à elle, ou à toi.” Dis-je sincèrement désolée. Comment pourrais-je lui en vouloir d’avoir refait sa vie, je l’avais moi aussi fait. Au fond de moi, un petit bout de moi réalisait qu’il ressentait encore quelque chose pour lui, d’autant plus lorsqu’il lorsque Peyton dit qu’il ne pouvait pas avoir d’enfant. Si j’étais en couple, j’étais malheureuse, et je le savais, en ayant bien conscience. Mais de là à me réjouir de cette situation. Mon être intérieur voyait-il là une opportunité? Mais comment moi qui ne suis pas une briseuse de ménage et qui ne l’avais jamais envisagé… Rougissant, je continue à écouter Peyton parler. Mais mes joues rougissent davantage lorsque Peyton me demande combien de chance il y avait qu’on se retrouve dans cette même ville, ici à Garnet. Les chances étaient infiniment infimes alors qu’est ce qui a fait qu’on se retrouvait tous les deux ici? Était-ce un signe du destin? Rougissant je viens m'asseoir auprès de Peyton, comme il m’y avait invité et le regardait un peu timidement. “J’avoue les chances qu’on se retrouve ici à Garnet était plus que minime et pourtant nous voilà ici toi et moi.” J'esquisse un sourire. et chuchote. “ Je suis surement folle de dire tout ça mais…” Je me pince les lèvres. “Et si c’était un signe de se retrouver ici tous les deux après s’être perdu totalement de vie tous les deux.” Ce que je n’ajoutais pas c’était… *nous qui somme malheureux dans notre couple actuel* mais ça je ne fais que le penser.